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Toulouse : Grande ombre et grande lumière

  • Arthur Bonneval (Toulouse) célèbre la victoire des Toulousains avec Pita Ahki contre Bordeaux
    Arthur Bonneval (Toulouse) célèbre la victoire des Toulousains avec Pita Ahki contre Bordeaux Icon Sport
Publié le Mis à jour
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Toulouse d’abord totalement hors sujet et carrément inquiétants dans le premier acte, les Stadistes ont inscrit trente-six points et effectué une « remontada » d’anthologie après la pause. 

Vendredi, lors de la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire des Toulousains, Ugo Mola, interrogé sur ce qui pouvait attendre son équipe à Bordeaux ce dimanche alors qu’elle est déjà qualifiée pour les demi-finales, expliquait : « On peut prévoir tous les scénarios mais il y en aura certainement quelques-uns qu’on n’aura pas envisagés. » Nul besoin d’être devin pour savoir que l’entraîneur principal n’avait pas vraiment imaginé les trente-six points encaissés par ses hommes à la pause. Voilà qui faisait clairement désordre. Est-ce la raison pour laquelle joueurs et staff sont restés sur la pelouse de Chaban-Delmas à la mi-temps plutôt que de retourner aux lointains vestiaires des lieux ? Toujours est-il que Mola a dû sérieusement réprimander ses troupes, auteures de quarante premières minutes indigestes.

La question lui avait également été posée de l’intérêt de s’exposer sur ce genre de rencontres qui n’ont finalement aucune incidence sur la suite du parcours toulousain, si ce n’est la possibilité de remplir l’infirmerie. « On est en recherche de convictions nécessaires pour attaquer dans les meilleures conditions la demi-finale, avait répondu le technicien. Notre groupe a montré depuis le début de saison qu’il ne lâchait pas grand-chose. Même lors de nos contre-performances, en termes d’état d’esprit, je crois qu’on n’a jamais eu la notion de lâcher un match. Je ne pense pas que ce soit dans la tête et dans l’ADN de ce groupe-là. Donc on prendra ces deux derniers matchs avec la rigueur nécessaire. » Ce n’est manifestement pas les ingrédients qu’il a pu observer d’emblée. Malgré une équipe compétitive, dont la composition pourrait se rapprocher de celle qui sera alignée début juin, les Stadistes ont été méconnaissables sur les plans de l’engagement et de l’investissement. D’où des largesses défensives inhabituelles et une porosité évidente sur les ballons portés adverses. Sans compter la faillite en touche ou les défaillances individuelles. Jamais les coéquipiers du capitaine Jerome Kaino n’avaient été autant en difficulté cette saison.

Les remplaçants ont marqué des points

L’objectif était donc assez clair : dans le second acte, il convenait, avant toute chose, de relever la tête, de montrer un autre visage et de ne pas dilapider la confiance engrangée depuis des mois. La victoire était, à cet instant, inenvisageable… Sauf qu’avec ces Stadistes, rien ne se passe décidément comme prévu depuis l’entame de l’exercice. Menés de vingt-neuf points, ils ont réussi l’exploit de réaliser la plus belle « remontada » de l’histoire du Top 14. Une formation métamorphosée, ambitieuse à souhait, enfin appliquée et dominatrice dans tous les secteurs de jeu. Jusqu’à livrer un récital offensif pour inscrire cinq essais et trente-six points. Incroyable. Mais, au-delà d’avoir apporté ce nouveau grain de folie qui pourrait s’avérer décisif dans l’ultime ligne droite, ce succès de prestige permettra au moins d’entretenir la concurrence. « Il y a une émulation importante à l’intérieur du groupe et tout le monde a beaucoup à gagner à jouer, plus qu’à perdre », confiait Mola avant la rencontre. Certains auraient-ils pourtant perdu du crédit ce dimanche ?

Difficile à dire, tant le contexte est complexe à apprehender quand la hantise de la blessure est forcément présente dans les esprits. En tout cas, les entrées de Guillaume Marchand, Rodrigue Neti, Piula Fa’asalele, Sébastien Bezy ou encore Thomas Ramos ont transformé les Rouge et Noir. Alors que chacun pointait les dangers potentiels d’ici la phase finale, Mola clamait : « Il n’y a pas de problème, tout va bien. J’ai un effectif réduit sur certains postes, notamment dans la ligne de trois-quarts mais, même si je mets les joueurs sous formol pendant trois semaines, je ne suis pas sûr qu’ils soient plus performants sur la demi-finale. Il faut continuer à jouer et à garder le rythme. » Effectivement, même si cela paraissait inconcevable, tout ne va pas si mal.

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