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Pierre-Henry Broncan : "Itoje est hors-normes"

  • Maro Itoje avec Owen Farrell après la victoire des Saracens en finale de Champions Cup contre le Leinster
    Maro Itoje avec Owen Farrell après la victoire des Saracens en finale de Champions Cup contre le Leinster Icon Sport
Publié le Mis à jour
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L'an passé, Pierre-Henry Broncan était en charge de la défense du Stade toulousain. Aujourd'hui en charge du projet de jeu de Bath, il livre une analyse précise et sans concession de la finale de Champion's Cup.

Midi Olympique Qu'avez-vous pensé de la finale de Champion's Cup ?

Pierre-Henry Broncan : Le Leinster a été incapable de sortir d'un cadre de jeu -direct, à une passe- qui se rapproche énormément du rugby à 13. Or, on savait tous que les Saracens étaient plus costauds, ne serait-ce que par la présence des Vunipola, Itoje, Skelton, Barritt ou Kruis. Et puis, pour l'avoir eu dans la poule cette année, ce demi de mêlée irlandais (Luke McGrath) est vraiment très moyen.

Pourquoi ?

P.H.B : C'est le suiveur de l'équipe. Quand les avants du Leinster sont dominateurs dans les collisions, il n'y a pas de problème: il distribue bien, colle au ballon. Dès lors que ses gros sont dominés, il ne sait plus comment gérer le jeu...

Dès lors, quel aurait pu être le plan B du Leinster ?

P.H.B : Les seules fois où les Irlandais ont mis en danger la défense des Saracens, c'est lorsqu'ils ont gardé le ballon debout, notamment grâce à leur excellent ailier James Lowe. A chaque fois qu'ils ont déchiré le rideau, c'est lorsqu'ils se sont fait plus de deux passes.

Pouvez-vous développer ?

P.H.B : Les Saracens ont un rideau à quatorze joueurs, il n'y a des espaces que sur les extérieurs, via des coups de pied rasants dans les coins. Or, les Irlandais se sont entêtés à jouer dans les quinze mètres, à défier leurs adversaires dans le trafic, là où les Sarries n'ont justement aucun équivalent en Europe ! C'était trop direct, trop lisible. D'ailleurs, Billy Vunipola les a interceptés deux fois...

Parlez-nous des Saracens, une équipe que vous avez beaucoup cotoyée en championnat d'Angleterre...

P.H.B : Ils ont une conquête parfaite, déjà. Et puis, il faut parler du boulot abattu par Jamie George. Le talonneur, chez les Saracens, est le joueur le plus important du dispositif: il fait quatre-vingt minutes, est parfait dans ses lancers en touche et pousse fort en mêlée. On ne parle pas assez de lui, à mon goût.

Et le reste ?

P.H.B : Chez les Saracens, l'équipe est divisée entre soutiens et porteurs. Les rôles y sont très ciblés. Les porteurs se nomment Itoje, Skelton, Vunipola, Liam Williams ou Brad Barritt. Les soutiens sont le flanker Gray, le deuxième ligne Isiekwe...

Quels joueurs sont-ils ressorti du lot ?

P.H.B : Itoje a fait un match hors-normes. Quelle présence, quelle puissance... Le pilier droit remplaçant, Vincent Koch, a aussi été impressionnant. Selon moi, il est d'ailleurs meilleur que le premier choix, Lamositele, un pilier le plus souvent utilisé à gauche, en championnat. Côté irlandais, le deuxième ligne James Ryan a aussi été très bon: agressif, actif en défense, bon dans les airs...

Vous êtes hors-jeu !

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