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Top 14 - À Bordeaux souffle un doux parfum de printemps

Par Jérôme Prévôt
  • Le talonneur Maxime Lamothe vient de prolonger son bail avec l’UBB. Ce pur Girondin, originaire de Pessac, est devenu un fer de lance de l’équipe aux trois croissants de lune. Photo Icon Sport
    Le talonneur Maxime Lamothe vient de prolonger son bail avec l’UBB. Ce pur Girondin, originaire de Pessac, est devenu un fer de lance de l’équipe aux trois croissants de lune. Photo Icon Sport Icon Sport - Icon Sport
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L’UBB va essayer de forger son barrage à domicile, c’est une évidence. Elle va aussi tenter de mettre fin à une fâcheuse habitude de son voisin.

"C’est un contexte d’enjeu maximum de fin de saison !" Laissons à Yannick Bru, l’un des principaux acteurs de l’affiche de samedi soir, le privilège de nous en faire un résumé. Pour nous, ce sera un doux parfum de printemps, une sorte de pré-phase finale. Bordeaux - La Rochelle, voilà le retour d’une belle rivalité de voisinage. Le match aller, en novembre, fut passionnant (25-21); le retour a le mérite de tomber au moment de l’emballage final et d’opposer deux équipes qui se battent pour le top 6 et qui ne sont séparées que par deux points. L’affiche sera aussi gage d’affluence énorme au stade Chaban-Delmas, chargée d’une certaine tension chauvine puisque l’UBB reste sur une série de quatre défaites consécutives à domicile face aux Charentais (trois à Chaban-Delmas, une au Matmut de Bordeaux-Lac).

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Mais cette saison, après une semaine de congés, les Bordelais abordent ce duel en position favorable. Pourquoi le cacher ? Les hommes de Yannick Bru sont troisièmes et ils sortent d’une victoire vraiment significative à Bayonne. Cette performance fut impressionnante. Nous l’avons vu comme celle d’un club qui ne se cache pas derrière son petit doigt et qui est en course pour un premier objectif : jouer un barrage à domicile. L’hypothèse "haute" la plus probable marquerait, mine de rien, un progrès puisque la saison passée, les Bordelais étaient passés par un barrage à l’extérieur (à Lyon) pour se hisser en demie. Il serait logique de voir une équipe menée par une autorité en bonne et due forme (Yannick Bru) faire mieux qu’une formation gouvernée dans un entre-deux difficile à cerner (la période post-Urios, dirigée par des adjoints en collaboration avec les joueurs eux-mêmes).

Le souvenir des mauls

On a senti le manager de l’UBB prudent et flegmatique dans ses propos. Les matchs au sommet font partie de sa vie depuis longtemps maintenant. Il sait les gérer ou les "non gérer". Les joueurs se préparent-ils vraiment différemment pour un match comme ça par rapport une affiche plus "pépère" a priori du mois d’octobre ? On aimerait être petite souris pour le savoir ? "Toutes les équipes entrent dans le money time, pour ne pas dire le sprint final. La lutte est acharnée. Les points comptent double, aussi bien en haut qu’en bas. Mais on sait que La Rochelle a été plutôt dominant dans les dernières confrontations. Alors, on s’attend évidemment à un match très difficile. Mais nous avons notre trajectoire et nos ambitions à assumer."

Le staff n’est ni sourd ni aveugle. Il sait que l’équipe doit gagner en constance. Il sait aussi que pour les supporters et les observateurs éclairés, l’équipe souffre d’une certaine image. Elle serait irrésistible par ses trois quarts (Jalibert, Penaud, on ne fait pas un dessin…), et plus erratique au niveau du pack. La défaite inattendue face aux Harlequins est passée par là. Les Bordelais furent clairement "matés" en mêlée et sur les ballons portés par des Anglais qu’on n’attendait pas si forts dans ces secteurs. Mais Bru rappelle que la demie Toulouse - Harlequins a confirmé que les Londoniens étaient bien de sacrés clients, sur les tortues notamment. "Mais c’est vrai, nous savons que nous manquons de constance dans certains secteurs. Contre les Harlequins, on avait souffert sur la défense face aux mauls… Comme d’autres, j’ai envie de dire. Pour eux, c’est un point fort. Mais la remise en question a été salutaire contre Bayonne."

À Jean-Dauger, derrière la performance pure, les leaders ont su faire face quand l’adversaire à vécu des moments forts. Le manager compte bien revivre ça samedi soir quand les voisins du Nord se montreront menaçants, ce qui ne manquera pas d’arriver.

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