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Pro D2 - "Mon plus grand regret ? Ne pas jouer des phases finales avec Montauban", exprime Florent Wieczorek, ex-entraîneur de Sapiac

  • Florent Wieczorek a été mis à l'écart de ses fonctions en février dernier.
    Florent Wieczorek a été mis à l'écart de ses fonctions en février dernier. Stéphanie Biscaye - Stéphanie Biscaye
Publié le Mis à jour
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Florent Wieczorek, ex-entraîneur des avants de Montauban, revient sur sa mise en retrait et son expérience longue de quatre ans à Sapiac.

Vous attendiez-vous à une mise en retrait de l’US Montalbanaise ?

Non je ne m’y attendais pas. Suite au match à Valence-Romans, j’ai été convoqué le dimanche soir. On m’a dit : "Nous n’avons aucun reproche à te faire ; mais il faut créer un électrochoc."

Quelle a été votre réaction ?

J’ai évidemment été déçu. Quand je m’engage, je veux aller jusqu’au bout de mon engagement. On ne m’en a pas laissé la possibilité. Regarder les matchs suivants devant ma télé a été douloureux, j’ai souffert avec les joueurs lors des trois défaites qui ont suivi.

Avez-vous des regrets sur vos dernières semaines en tant que coach ?

Je n’ai pas de regrets, j’ai tout donné pour que ça marche. Depuis janvier, quand on enchaine les contre-performances, on se remet encore plus en question. J’assume ma part de responsabilité dans les résultats. C’est malheureusement dans les défaites qu’on apprend le plus.

Et sur votre passage de manière plus globale ?

J’ai beaucoup travaillé et beaucoup appris. En quatre ans, j’ai collaboré avec trois managers différents et je le regrette. L’instabilité a été un frein à la performance. Mon plus grand regret aura été de ne pas jouer des phases finales avec ce club. J’aurais aimé réaliser cet objectif pour le club et tous les Montalbanais.

Quel bilan tirez-vous de votre expérience à Montauban ?

Mes convictions se sont affinées et renforcées. J’ai entraîné les avants, la touche et la mêlée depuis mon arrivée. Et j’ai aussi entraîné successivement l’attaque puis la défense. J’ai eu à entraîner des joueurs tous différents qui m’ont fait évoluer en tant qu’entraîneur, des plus anciens aux plus jeunes. J’ai rencontré de super mecs. Il n’y a pas que du négatif, loin de là. Je reste cependant frustré car j’aurais aimé gagner beaucoup plus souvent. Comme je le répétais souvent aux joueurs, seule la victoire valide le travail.

Florent Wieczorek a été l’entraîneur des avants de Montauban pendant près de quatre saisons.
Florent Wieczorek a été l’entraîneur des avants de Montauban pendant près de quatre saisons. Icon Sport - Baptiste Fernandez

L’US Montalbanaise, malgré l’investissement conséquent de son président Jean-Claude Maillard, ne parvient pas à se hisser à la lutte pour la phase finale. À quoi cela est-il dû selon vous ?

C’est complexe. Il y a plusieurs facteurs. Monsieur Maillard est un entrepreneur qui a connu un grand succès dans l’aéronautique. Il a certainement sauvé financièrement le club. Son arrivée a généré beaucoup d’espoirs. L’impatience a apporté beaucoup d’instabilité et de changement qui n’ont pas aidé à l’avancée du projet. Aujourd’hui nous avons un groupe et un staff nés de plusieurs projets, plusieurs visions, plusieurs personnalités. Je ne peux pas ne pas parler aussi de Kelly Meafua. Il y a un avant et un après son décès. Tout le monde a été touché. On a perdu selon moi notre meilleur joueur et le sourire de ce groupe. Ça reste un traumatisme pour chacun d’entre nous qui l’avons vécu.

De même, l’effectif sur le papier semble promis à jouer plus que le maintien. Comment l’analysez-vous ?

On a de très bons joueurs. Entre le papier et le résultat, il y a beaucoup de choses : l’entraînement, mais aussi l’état d’esprit, le management… Ce n’est pas la meilleure équipe qui gagne, c’est le meilleur groupe qui gagne. Le turnover important de joueurs ne facilite pas l’osmose dans le groupe. Il y a une pression négative autour de qui va rester, qui va partir, qui va jouer ou non.

Est-ce dans la structuration du club qu’il faut changer quelque chose ?

Il va y avoir bientôt un nouveau centre d’entraînement. Cela apportera sûrement une nouvelle dynamique. Mais on ne peut pas se cacher derrière les infrastructures. Des clubs moins bien lotis que Montauban font mieux. Il faut repartir sur de nouvelles bases. Le nouveau terrain synthétique et la nouvelle tribune serviront, je l’espère, de point de départ à ce nouvel élan.

Comment percevez-vous désormais la lutte pour le maintien ? Est-ce d’un œil extérieur ou y a-t-il de la bienveillance à l’égard de l’USM où vous avez passé quatre ans ?

Quand on reste quatre ans dans un club, cela crée de l’affect pour les personnes. Je souhaite que Montauban se maintienne en Pro D2 que ce soit pour les joueurs, les supporters, le personnel administratif et pour Monsieur Maillard. Je ne souhaite que du bien au club.

Quelles sont vos perspectives désormais ? Avez-vous déjà trouvé un nouveau projet ?

J’ai du temps, ce qui est assez rare dans notre métier. J’en profite donc pour visiter des clubs, voir ce qui se fait ailleurs, échanger avec des entraîneurs, des managers. La saison dernière, j’avais visité l’UBB et Bath, par exemple. Il faut continuer à travailler et apprendre. Avec mon agent, nous sommes à la recherche du bon projet pour la suite. Je suis passionné et j’ai encore à transmettre. J’aimerais rejoindre un projet ambitieux.

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