Spedding: "L'équipe de France veut regagner le respect des grandes nations"

Cette deuxième titularisation doit être une vraie satisfaction…

Scott SPEDDING: Je suis évidemment heureux mais je sens déjà la pression. C’est un gros match même si cette semaine a été beaucoup plus facile pour moi. Je commence à comprendre comment l’équipe marche. Tout est plus clair au niveau des plans de jeu même si le niveau n’aura rien à voir samedi. Il faut monter d’un cran pour continuer à progresser et sortir un gros match devant notre public. Je sens que la majorité du public est derrière moi même si certains n’étaient pas contents. Ça m’énerve un peu qu’on dise que je suis ici pour l’argent ou autre chose. Pour être honnête, je m’en fous d’eux. Le soutien qui vient de toute la France me touche beaucoup et me donne une motivation énorme.

Avec le recul, avez-vous été surpris de trouver aussi rapidement vos marques ?

S.S: Pas vraiment dans la mesure où tout le monde a facilité mon intégration. En une semaine, ma vie a changé. C’était court mais je me suis rapidement senti à l’aise. Après, mon match n’a pas été parfait. Je n’étais pas à 100%. J’ai commis quelques fautes de placements et de mains qui ne pardonneront pas contre l’Australie. A ce niveau, il faut faire plus. Mais je ne doute pas pour autant. Ce n’est pas ça qui va me perturber. Je cherche toujours le côté positif de mon jeu. Je me sens de mieux en mieux avec Alex (Dumoulin) et Wesley (Fofana) qui m’expliquent bien les systèmes de jeu.

Cette rencontre contre les Wallabies n’est-elle l’occasion parfaite de vous inscrire sur le long terme en équipe de France ?

S.S: Je ne vais pas trop penser à moi. Je ne sais pas combien de temps je vais rester en équipe de France, mais je veux saisir chaque opportunité. Il n’y en aura pas beaucoup. Samedi soir, j’aurai l’occasion de prouver que je peux rester dans ce groupe.

Folau, ce sera l’occasion de me tester face à un phénomène

Quelles sont les forces de l’Australie ?

S.S: On a vu qu’ils ont un trio offensif très efficace. Il ne faudra pas leur rendre de ballons mais j’ai envie de prendre des initiatives. On n’en aura pas dix mille. Mais ça reste un match de rugby (sourire). Il faudra gagner nos duels. Cette équipe de France est très fière et veut regagner le respect des grandes nations du rugby.

Comment ressentez-vous ce face-à-face avec Israel Folau ?

S.S: En ce moment, c’est le meilleur quinze au monde. C’est un privilège de jouer contre lui. Il a des qualités énormes mais je ne vais pas le regarder jouer. Ce sera l’occasion de me tester face à un phénomène. Ce week-end, ça va aller beaucoup plus vite. Je sais sur quelles situations je ne dois pas lui rendre de ballon de contre-attaque. Mais encore une fois, je ne vais pas me focaliser sur lui sinon on le paiera. Et puis il y a des mecs partout capables de faire des différences. Je dois rester concentré sur mon match. Je vais jouer mon rugby et samedi soir, on verra où je serai (rire).

Pensez-vous que les Australiens vont chercher à vous viser, notamment sous les chandelles ?

S.S: Offensivement, ils peuvent passer des séquences de deux, trois minutes. Défensivement, je m’attends à être dans le rouge. Mais s’ils me cherchent, je suis prêt. Ce n’est pas la première fois qu’un 10 tape des chandelles sur moi. Alors je donnerai tout pour être le premier (sourire).