Les Bleus ne boudent pas leur plaisir mais sont encore perfectibles

Par Rugbyrama
  • Yoann Huget, l'ailier du XV de France, face aux Fidji
    Yoann Huget, l'ailier du XV de France, face aux Fidji
  • Le troisième ligne international Yannick Nyanga
    Le troisième ligne international Yannick Nyanga
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Le XV de France a renoué avec la victoire en inscrivant cinq essais samedi face aux Fidji (40-15), une performance rare ces dernières années mais qu'il faudra toutefois largement améliorer pour rivaliser samedi prochain contre l'Australie.

Le goût de la victoire

Après quatre défaites consécutives et sous le coup d'un quinté noir inédit depuis 1982, le XV de France a réamorcé la pompe et c'était indispensable. A onze mois du Mondial, les Bleus s'accrochent à la moindre bribe de confiance. Alors, hors de question de bouder son bonheur, même contre la 12e nation mondiale, qui n'avait jamais gagné en huit confrontations face aux Bleus. On sait qu'on a du travail encore à faire: on prend deux essais sur des erreurs défensives, on aurait pu avoir un peu plus de patience près des lignes, résume le manager Philippe Saint-André. Mais au moins il y a eu de l'enthousiasme, de l'envie, une équipe qui vivait bien sur le terrain, qui a pris du plaisir. De manière générale, Saint-André a trouvé ses troupes un peu frileuses en première période. Mais l'apport du banc et la capacité à enflammer la rencontre durant vingt excellentes minutes (53-73) ponctuées de quatre essais offrent aussi un rare réconfort dans ces temps de marasme offensif.

L'Australie, un autre calibre

On va jouer une équipe d'un autre calibre samedi prochain au Stade de France, prévient d'emblée Saint-André. Le XV de France s'est en effet incliné trois fois en juin contre des Wallabies pourtant en rodage. On a une triple revanche à prendre, souligne PSA, avec en "mémoire" les revers de Brisbane (50-23), Melbourne (6-0) et surtout Sydney (39-13). Ce qui m'a marqué, c'est le troisième test où l'on a lâché trop rapidement, c'est inacceptable quand tu représentes un pays, une histoire, une identité, tempête encore le manager. Bien qu'encore secoués par la démission du sélectionneur Ewen McKenzie fin octobre, les Australiens ont enchaîné déjà deux victoires en Europe, contre les Barbarians (40-36) puis, samedi, face au pays de Galles (33-28). Samedi, ils ont joué beaucoup de ballons de récupération. Ils ont des individualités qui sont capables de gagner des duels, rappelle Saint-André.

Les impétrants en deuxième semaine

On est Français. Chaque fois que l'on bouge peu les choses on peut s'endormir, avertit Saint-André, tout en se disant "conforté" dans les choix effectués avant les Fidji. L'encadrement craint par-dessus tout que son équipe ne s'endorme sur ses lauriers. Après avoir reproché à certains de se complaire dans une forme de confort, il s'agit de capitaliser sur l'émulation de la concurrence, y compris à la charnière où les entraîneurs ont pourtant toujours plaidé pour la continuité. Apparemment c'était la 13e (charnière), il y en aura peut-être une 14e ou une 15e..., a ainsi rétorqué PSA, interrogé sur la poursuite de l'association Tillous-Borde/Lopez aux dépens de Rory Kockott et Rémi Tales.

En dépit de son triplé, le novice Teddy Thomas a été rappelé à l'ordre pour sa prestation défensive passable. Après, il a déjà des qualités qui ne s'achètent pas au supermarché: il va vite, il gagne ses duels et il marque des essais, est tout de même convenu PSA. Quant à Scott Spedding, pour une première, c'est de qualité, comme pour Dumoulin qui a été plus qu'intéressant, a vanté Saint-André. Du coup, la question se pose de faire débuter ou non Mathieu Bastareaud au centre, à moins de le garder comme impact player sur le banc. Il est possible que Maxime Médard, Maxime Mermoz et Benjamin Fall doivent encore patienter. Dans le pack, le retour de Yannick Nyanga (30 ans, 39 sélections) parmi les 30 ajoute aussi de l'incertitude. Il avait été excellent il y a deux ans contre l'Australie au Stade de France lors de la dernière victoire face aux Wallabies (33-6). De quoi donner une migraine à l'encadrement qui devra sans doute trancher entre Nyanga et Bernard Le Roux. Un problème oui, mais de riche, et c'est un moindre mal.

Le troisième ligne international Yannick Nyanga
Le troisième ligne international Yannick Nyanga
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