Kockott, un mental d'acier au service du XV de France

Par Rugbyrama
  • Rory Kockott - Castres-Oyonnax - 8 février 2014
    Rory Kockott - Castres-Oyonnax - 8 février 2014
  • Rory Kockott - Castres - 17 mai 2014
    Rory Kockott - Castres - 17 mai 2014
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Joueur doué et au caractère bien trempé, le Sud-Africain Rory Kockott s'est fait une solide réputation depuis son arrivée en France en 2011. Décryptage.

Retenu parmi les 30 joueurs pour la tournée d'automne, le demi de mêlée sud-africain de Castres, Rory Kockott (28 ans), a un mental d'acier qu'il va mettre au service d'un XV de France en plein doute. "Quand on a un Rory dans le moteur, on a un joueur qui apporte beaucoup à l'équipe. Rory, c'est un garçon qui ne se pose pas cinquante questions, même s'il est un peu en échec ou qu'il a fait une action moins bonne avant. Il ne doute jamais", juge le manager du Castres olympique, Matthias Rolland.

Un "lâche-rien" selon Cabannes

Débarqué dans le Tarn en 2011 comme joker médical, après avoir évolué en Afrique du Sud avec les Lions et les Sharks, où il croise la route de Frédéric Michalak, le Sud-africain fait parler la poudre en Top 14, où il fait moins sourire que son français teinté d'un fort accent du Midi. La saison 2012-13 est sa saison: homme-clé du titre du CO, il est le meilleur réalisateur du championnat et est élu meilleur joueur par ses pairs. Ambitieux, courtisé par les plus grands clubs, le joueur signe la saison dernière un pré-contrat avec la "dream team" toulonnaise avant qu'une rallonge du CO ne fasse finalement pencher la balance en faveur du club tarnais pour une prolongation jusqu'en 2017. Un soulagement pour l'équipe qui réussit ainsi à conserver l'un de ses joueurs les plus décisifs alors qu'elle n'a pas les moyens financiers de suivre la course à l'armement des grosses écuries du Top 14. "Rory, c'est un 'match-winner', c'est un joueur qui est très important dans un groupe car il veut faire gagner les matchs, y compris à lui tout seul", juge le centre du CO Romain Cabannes. Et un stakhanoviste. "C'est un 'lâche-rien'. Même aux entraînements, quand on dit 'on y va tranquille', lui il est toujours à fond, c'est sa perception du rugby, il en fait toujours plus pour être à son meilleur niveau", dit de lui le troisième ligne Yannick Caballero.

Revers de la médaille, son acharnement peut s'accompagner aussi de vilains défauts. "Ça comporte aussi quelques mauvais côtés car pour un demi de mêlée, il est très individualiste, il aime beaucoup porter le ballon", souligne Romain Cabannes. "C'est un meneur sur le terrain, mais des fois il est un peu excessif à vouloir trop en faire. On ne peut pas lui en vouloir, car il veut bien faire mais il faut le recadrer, car si tu n'es pas derrière lui, ça peut se retourner contre toi", confirme Yannick Caballero. "Mais c'est aussi ce qui fait sa force", jure Matthias Rolland. "Il faut réussir à trouver la bonne balance entre le fait qu'il pèse bien sur les défenses individuellement, mais qu'il sache parfois aussi se faire oublier et se remettre dans le schéma collectif, car il ne joue pas troisième ligne mais demi de mêlée, c'est un poste où la stratégie et la conduite de jeu sont importantes". "Il ne faut surtout pas couper ça, il faut juste un peu le canaliser", estime le manager du CO.

Rory Kockott - Castres - 17 mai 2014
Rory Kockott - Castres - 17 mai 2014
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