"Carter est au rugby ce que Federer est au tennis"

  • Dan Carter - nouvelle zélande - 26 aout 2013
    Dan Carter - nouvelle zélande - 26 aout 2013
  • Andrew Mehrtens porté par ses coéquipiers du Racing après son dernier match à domicile contre Biarritz - 17 avril 2010
    Andrew Mehrtens porté par ses coéquipiers du Racing après son dernier match à domicile contre Biarritz - 17 avril 2010
Publié le Mis à jour
Partager :

Jacky Lorenzetti a officialisé ce jeudi matin la venue de Dan Carter au Racing-Metro après la Coupe du monde, pour une durée de trois ans. L'épilogue heureux d'une cour assidue de quatre ans à un joueur qu'il admire et pour lequel il s'est tout particulièrement investi.

Dan Carter est au rugby ce que Roger Federer est au tennis . Ces mots, loin d'être anodins dans la bouche d'un Suisse, représente la grandeur de l'ouvreur neo-zélandais aux yeux de Jacky Lorenzetti. Un joueur unique, parfois battu mais régulièrement au sommet de son art, à dissocier de tous les autres et le plus à même de sa génération à incarner son sport. Pour l'attirer dans ses filets, l'ex-patron de Foncia aurait troqué son costume et plus encore. Le voilà récompensé après quatre ans de travail de fond, où il a notamment reçu la star des All Blacks chez lui, lui a rendu visite en Nouvelle-Zélande et a fait de ses joueurs qui l'ont côtoyé, à l'image de Casey Laulala, avec qui il est très lié, des commerciaux de choix dans son entreprise de séduction.

C'est donc non sans fierté et avec une pointe d'émotion que le président francilien a officialisé ce jeudi matin à la presse sa dernière conquête, avec, en préambule, un petit film où celle-ci clame son enthousiasme à l'idée de le rejoindre. Une opération qui a un coût, forcément élevé même si son représentant jure qu'il n'atteint pas le 1,8 million d'euros avancé cette semaine par Mourad Boudjellal, le président de Toulon un temps intéressé par sa venue. Mais qu'importe, puisque même sur ce terrain, le Racing doit s'y retrouver : Dan sera le joueur le mieux rémunéré du club, mais aussi celui qui coûtera le moins cher, affirme Lorenzetti. Son salaire sera largement amorti par les retombées financières et l'image du club dans le monde qu'il va nous apporter. C'est une excellente nouvelle pour le Top 14 et encore plus pour nous . Le départ programmé de Jonathan Sexton en fin d'année, ajouté à ceux déjà actés de Juan Martin Hernandez et Dan Lydiate, bénéficiant également de rémunérations de standing international, ont aussi libéré des fonds pour rester dans les clous du Salary Cap.

Andrew Mehrtens porté par ses coéquipiers du Racing après son dernier match à domicile contre Biarritz - 17 avril 2010
Andrew Mehrtens porté par ses coéquipiers du Racing après son dernier match à domicile contre Biarritz - 17 avril 2010

Plus fort que Mehrtens

En matière d'ouvreur neo-zélandais, Jacky Lorenzetti n'en est pas à son coup d'essai. En 2008, alors que le Racing évoluait à l'étage inférieur, il avait fait venir le prédécesseur de Carter chez les Blacks, Andrew Merhtens. Mais pour le Suisse, l'émotion ne se situe pas tout à fait sur la même échelle : Andrew était aussi un monument du rugby neo-zélandais. À l'époque, nous étions en Pro D2 et avec tout le respect que nous avons pour lui, il était en fin de carrière et c'était totalement différent. Dan, lui, veut être compétitif pour la Coupe du monde et s'y prépare. Disons qu'ils sont du même pays et qu'ils ont tous les deux un coup de pied fabuleux .

Lorsqu'il enfilera le maillot ciel et blanc pour la première fois sur un gazon de Top 14, Dan Carter aura 33 ans. Recruter un joueur de cet âge, même avec le pedigree de ce dernier, représente toujours un risque. Jacky Lorenzetti en est conscient, le succès ou l'échec de Carter au Racing sera aussi le sien. Une pari qui relève bien peu d'incertitude pour le boss de l'écurie francilienne : Je ne suis pas un joueur de poker ! On m'avait déjà présenté les cartes, il y a quelques années, pour Jonny Wilkinson. On a regardé son background et on avait vu qu'il n'avait disputé que six matchs en moyenne sur les trois dernières années. On s'était alors dit que ce n'était pas possible et qu'on ne le ferait pas et Boudjellal a pris la mise. On est cartésien au Racing, peut-être un peu trop, et je peux vous dire que le choix de Carter est un choix sportif, parfaitement déterminé . Le terrain et l'état physique du joueur dans un an décideront de prolonger, ou non, la douce euphorie de son nouveau futur président.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?