De Clercq : "Je ne comprenais pas les consignes des entraîneurs"

Par Rugbyrama
  • Jean-Baptiste De Clercq (Bayonne)
    Jean-Baptiste De Clercq (Bayonne)
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Rugby d'ailleurs - Jean-Baptiste De Clercq vient de Belgique. Un pays où le rugby n'est pas développé. Ce sport est même plutôt méconnu du grand public. De Gent à Bayonne, voici le parcours du pilier Jean-Baptiste De Clercq.

Rugbyrama : Jean-Baptiste De Clercq, où et quand avez-vous commencé le rugby ?

Jean-Baptiste De Clercq : J'ai commencé à Gent, en Belgique, quand j'avais huit ans. J'ai de suite adoré ce sport. Petit, j'étais une boule d'énergie et les entraînements me permettaient de me défouler.

Quelles étaient vos premières sensations sur un terrain de rugby ?

Elles étaient bonnes. J'ai rapidement fait des petits tournois contre plusieurs équipes locales. J'étais déjà plus grand et plus lourd que les autres. Quand j'avais neuf ans, un éducateur adverse a même demandé mon passeport pour vérifier mon âge.

Il pensait que je ne jouais pas dans ma catégorie et que j'avais plus que 9 ans. C'était chiant...

Quelle est la suite de votre parcours ? Comment êtes-vous arrivé à jouer en France ?

J'ai joué en Gent de 8 à 13 ans. Ensuite, j'ai décidé d'arrêter. À 16 ans, je suis allé voir un match à Lille, là où mon frère jouait. Après ce match, alors que j'étais avec mon frère, le coach des cadets est venu voir mon frère pour se renseigner sur moi. Lille m'a proposé de jouer pour eux et j'ai accepté. C'est comme ça que je suis arrivé en France. Après, j'ai intégré le centre de formation de Mont-de-Marsan pendant deux ans. Ensuite, le Stade Français m'a appelé, j'ai tenté l'expérience durant deux saisons avant de partir en Fédéral 1 à Oloron parce qu'il y avait mon ancien coach de la Belgique qui travaillait là-bas. Et cette saison, je suis arrivé à Bayonne, j'ai fait 4 matches et pour l'instant ça se passe très bien.

Comment s'est passé l'intégration en France ?

Le plus dur au début, c'était la langue. Je suis de la partie de la Belgique où nous parlons le flamand. Même si je parlais un peu le français, je ne comprenais pas les consignes des entraîneurs. Souvent, pendant les explications, je faisais comme si j'avais compris, puis au début de l'exercice pendant 2-3 minutes, je regardais mes coéquipiers et je faisais pareil (rires).

Je pense à moi-même avant de penser à la Belgique

Comment est perçu le rugby en Belgique ?

Ce n'est pas un sport populaire en Belgique. Certains ne savent pas trop ce que s'est et disent : "Ah oui, c'est le sport avec le casque et les épaulettes". Mais avec la Coupe du monde, les All Blacks, petit à petit les gens commencent à connaître un peu. C'est un sport en développement. La Fédération de rugby belge manque encore de professionnalisme. Elle manque de moyens et d’infrastructures pour se développer plus.

À 24 ans, vous qui avez déjà joué à plusieurs reprises avec la sélection, est-ce que vous comptez l'aider à se développer ou vous concentrez vous sur votre carrière en club ?

Pour l'instant, je suis encore jeune, je dois penser à ma propre carrière. Je les aiderais quand je serais plus âgé. Je pense à moi-même avant de penser à la Belgique. Après, j'essaie de les aider dès que je peux, dès que quelqu'un a besoin d'aide, je n'hésite pas à donner des conseils. Mais ma volonté première, c'est de me concentrer sur Bayonne.

Par Damien Souillé

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