Belleau ou Trinh-Duc ? Le débat est ouvert

  • Trinh-Duc Belleau
    Trinh-Duc Belleau
  • Anthony Belleau (Toulon) - 27 août 2017
    Anthony Belleau (Toulon) - 27 août 2017
  • François Trinh-Duc (Toulon) - avril 2017
    François Trinh-Duc (Toulon) - avril 2017
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TOP 14 - Tel le mistral, les discussions autour du poste d'ouvreur agitent régulièrement la Rade. Sur la lancée de sa fin de saison, Anthony Belleau semble redistribuer les cartes après trois matchs convaincants, alors que François Trinh-Duc revient dans le jeu. Analyse de ce duel, avec Aubin Hueber.

26 mai 2017. La sirène vient de retentir au stade Vélodrome. Anthony Belleau passe un drop et envoie Toulon en finale du Top 14. Quatre mois plus tard, le jeune ouvreur semble galvanisé et s'est installé dans le groupe toulonnais. Il vient d’enchaîner trois titularisations en ce début de saison. Avec succès. La blessure de Jonathan Wisniewski et le fait que François Trinh-Duc soit soumis aux règles fédérales, ont peut-être précipité sa mise en lumière, mais les faits sont là : le minot de 21 ans redistribue les cartes au poste d'ouvreur. D'autant que ses qualités de buteur sont indéniables (42 points inscrits depuis le début de la saison) dans un effectif peu pourvu dans ce secteur. Si pour le déplacement à Montpellier, François Trinh-Duc pourrait porter le maillot floqué du numéro 10, le débat de l'ouvreur... est ouvert sur la Rade. Tout comme la concurrence. Tour d'horizon des forces en présence avec Aubin Hueber, entraîneur de l'équipe de France U19 et champion de France avec Toulon en 1992.

Anthony Belleau est en confiance (…) mais attention à l'emballement

"Anthony est un bon attaquant, il provoque la ligne. C'est un faux lent, on l'a vu depuis le début de la saison à plusieurs reprises sur ses percées. Il parait aussi très technique. Pour son jeune âge, il a une bonne distribution des ballons. Il est bon buteur et son jeu au pied très précis. C'est également un bon défenseur. Il ne s'enlève pas du milieu.Puis, il est en confiance en ce début de saison. Le staff semble le mettre dans les bonnes conditions, c'est important pour n'importe quel joueur. Même si tu fais des erreurs, on te maintient la confiance", détaille l'ancien demi de mêlée.

Anthony Belleau (Toulon) - 27 août 2017
Anthony Belleau (Toulon) - 27 août 2017

S'il ne tarit pas d'éloges sur l'ex-Agenais, Hueber met cependant en garde : "Le risque, c'est l'emballement médiatique qu'il peut y avoir autour de lui et le statut qu'on voudrait lui donner. Il y a beaucoup d'attente à ce poste depuis un certain temps en France. Aujourd'hui, on a des jeunes de talent avec Belleau mais aussi Ntamack ou Carbonel. Mais attention à ne pas les mettre trop haut trop vite. Ce qui fera, peut-être, de Belleau un grand joueur, ce sera sa régularité au haut niveau."

François Trinh-Duc est un joueur d'instinct

"François (Trinh-Duc) a l'expérience pour lui. Comme Belleau, il aime attaquer la ligne et a des qualités de défense. Il a un jeu au pied puissant. Il n'a pas eu beaucoup de chance ces derniers temps avec pas mal de blessures. Chaque fois qu'il revient, il est freiné. Il a de grosses qualités techniques, on sent qu'il peut tout faire. C'est un joueur d'instinct. Même si parfois il a un côté imprévisible qui fait que l'on peut avoir l'impression qu'il a du mal à se situer entre le cadre de jeu imposé et les libertés qu'il voudrait prendre. Cela peut le rendre perfectible".

François Trinh-Duc (Toulon) - avril 2017
François Trinh-Duc (Toulon) - avril 2017

Pour l'ancien numéro 9 du RCT et de l'équipe de France, François Trinh-Duc a également pu être victime du tâtonnement de ses différents entraîneurs quant à sa position sur le terrain. "Même s'il semble être plus à l'aise en 10, il y a longtemps eu des hésitations sur son positionnement au centre. Je pense par ailleurs que la Coupe du Monde 2011 (durant laquelle Morgan Parra l'avait remplacé au poste de numéro 10, NDLR) lui a fait mal. Tout cela a pu entretenir un certain flou autour de lui et le faire douter".

Sont-ils complémentaires ?

S'ils peuvent être en concurrence pour le poste d'ouvreur, rien n'interdit de voir les deux hommes ensemble sur le terrain. "Chacun peut jouer en 10 ou en 12. Mais ça, ce sont des choix stratégiques que seuls leurs entraîneurs peuvent faire", conclut Aubin, Hueber. A ce jour, Fabien Galthié et son staff n'ont utilisé que la paire Nonu - Bastareaud au centre, avec des entrées de Pietersen. Mais le profil d'un deuxième ouvreur, d'un "5/8e", comme cela pouvait être le cas à l'époque de Wilkinson - Giteau, doit certainement trotter dans la tête des coaches toulonnais, friands à l'idée d'envoyer du jeu.

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