Ruffenach : "Il est temps que le petit Ruffenach commence à prendre la relève"

Par Rugbyrama
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  • Match tendu entre Montpellier et Castres -  octobre
    Match tendu entre Montpellier et Castres - octobre
  • Bismarck du Plessis (Montpellier) face à Castres
    Bismarck du Plessis (Montpellier) face à Castres
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TOP 14 - Alors qu'il soufflait sa vingt-troisième bougie ce lundi, Romain Ruffenach est longuement revenu sur son début de saison. La concurrence avec Bismarck du Plessis, les ambitions montpelliéraines ou encore son premier capitanat, l'ancien Biarrot n'a pas froid aux yeux !

Quel regard portez-vous sur le déplacement de votre équipe à Castres, une formation que vous connaissez bien ?

Romain Ruffenach : En effet, nous avons rencontré quatre fois les Castrais l’année dernière et chaque match a été très difficile et âpre. On s’attend notamment à une très grosse bataille sur les vingt premières minutes qui peuvent être déterminantes. Nous allons donc bosser cette semaine pour contrer nos adversaires et envoyer ensuite du beau jeu, pour pourquoi pas, ramener un résultat du Tarn.

Le choc en conquête promet d’être très relevé…

R.R. : C’est certain. Surtout que ça ne s’était pas forcément bien passé pour l’équipe en coupe d’Europe l’an passé et du coup, le groupe a à cœur de relever la tête samedi face aux Castrais. En montrant que même sur le défi physique et le combat, leurs points forts, nous sommes capables de les bouger.

Pourquoi cet adversaire est-il si difficile à manœuvrer, alors qu’il n’aligne pourtant pas les plus grosses stars du Top 14 ?

R.R. : Car c’est une équipe qui a un cœur énorme. C’est vrai qu’ils n’ont pas forcément les mecs les plus reconnus du championnat, mais chacun d’entre eux donne tout pour le collectif. C’est ce qui fait leur force. Et c’est pour cela qu’il est si difficile d’aller gagner dans leur antre. Bordeaux-Bègles l’a vu le week-end dernier (33-19, ndlr). Même quand ils sont bousculés, ils parviennent souvent à se remettre la tête à l’endroit grâce à leurs valeurs de courage, d’abnégation et à remettre ainsi leur jeu en place. Il devient alors très difficile de les arrêter. Surtout à domicile, où leur public pousse toujours fort derrière eux.

Match tendu entre Montpellier et Castres -  octobre
Match tendu entre Montpellier et Castres - octobre

"Nous pouvons envoyer un message fort aux autres équipes si on parvient à s'imposer à Castres"

Sans faire injure aux deux promus, Agen et Oyonnax, largement battus à l’Altrad Stadium, ce déplacement est-il le premier gros test pour le MHR cette saison ?

R.R. : Il ne fallait pas se louper sur les deux premières rencontres qui pouvaient être des matchs pièges. C’est donc très important pour nous de les avoir remportées, même si tout n’a pas été parfait. Vern (Cotter) l’a rabâché au groupe cette semaine. On tient à s’améliorer et à monter en puissance de week-end en week-end. Mais c’est vrai que Castres est notre premier match à l’extérieur et nous pouvons donc envoyer un message fort aux autres équipes si on parvient à s’y imposer. Et franchement, on y tient vraiment, même si notre tâche s’annonce très délicate ! On veut leur proposer une grosse opposition et les bousculer.

Après l’analyse vidéo de votre succès contre Oyonnax, quels axes d’amélioration ont été ciblés ?

R.R. : Je pense qu’on peut s’améliorer un peu de partout. On a vu que nous avions fait des erreurs défensives et qu’on avait aussi perdu quelques ballons en touche. Il y a toujours des petits détails négatifs à gommer. Nous avons une bonne équipe, qui a gagné de quarante points certes, mais nous pouvons encore énormément progresser. Et là encore, on y tient !

A titre personnel, êtes-vous satisfait de votre intégration et où situez-vous votre marge de progression ?

R.R. : Mon intégration s’est très bien passée et après un an ici, je suis toujours heureux d’être au MHR. Je dois encore progresser sur mes lancers en touche. Je bosse tous les jours avec Nathan Hines là-dessus, car je sais que c’est mon axe d’amélioration prioritaire. Je dois ensuite me proposer d’avantage dans le jeu pour utiliser mes qualités d’explosivité ballon en mains et tenter de faire des différences.

"Du Plessis est un compétiteur et il ne va pas me servir sa place sur un plateau"

Avoir une référence comme Bismarck du Plessis à vos côtés doit vous aider…

R.R. : Bismarck a plus de soixante sélections avec les Springboks, donc je ne manque pas de regarder à la vidéo ce qu’il fait, comment il lance… Maintenant, je suis dans mon année un peu charnière et j’aimerais un peu plus m’affirmer que l’année dernière. Montrer moi aussi que je suis capable d’apporter à l’équipe sur le terrain. Il y a une concurrence très relevée, mais je ne veux pas me reposer là-dessus pour me trouver des excuses.

Bismarck du Plessis (Montpellier) face à Castres
Bismarck du Plessis (Montpellier) face à Castres

Vous êtes arrivé sur la pointe des pieds de Pro D2 l’an dernier et semblez faire partie des plans de Vern Cotter, qui vous a donné du temps de jeu sur les deux premières journées. Comment le vivez-vous ?

R.R. : Je suis très content d’avoir un entraîneur qui me fait, je pense, confiance. Il veut me faire progresser et m’amener le plus haut possible. Il y a une concurrence certes, j’arrive de Pro D2 certes, mais j’ai 23 ans aujourd’hui et je dois commencer à m’affirmer. Bismarck va sur ses 33 ans et il est peut-être temps que le petit Ruffenach commence à prendre la relève ! Sans faire injure à Charles Géli. Après la barrière de la langue est compliquée pour échanger avec Bismarck même si je me débrouille en anglais. Mais si j’ai des conseils à lui demander je n’hésiterais pas à aller le voir et Vern fait aussi en sorte qu’il y ait de la discussion entre nous. Après, il ne faut pas oublier que Bismarck est un compétiteur, un concurrent au poste et qu’il ne va donc pas me servir sa place sur un plateau ! C’est à moi d’aller me la gagner.

Vous avez été capitaine sur le premier match amical à Millau face au LOU. Avez-vous perçu cette symbolique comme une marque de confiance ?

R.R. : C’est certain que c’était un message clair de la part de Vern. Je pense qu’il compte sur moi et ça me fait plaisir, même si ça m’a surpris car je l’ai appris sur le tard. C’est vrai que c’est une marque de confiance importante pour moi, qui prouve qu’on a passé une certaine ère sud-africaine et que malgré notre jeunesse, on peut montrer nos qualités et apporter quelque chose au groupe. Je ne suis pas le seul dans l’équipe à le penser.

Propos recueills par Julien Louis

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