Boudjellal : "Les contrats fédéraux ? Une bonne rustine"

  • Mourad Boudjellal avec Guy Novès - 2017
    Mourad Boudjellal avec Guy Novès - 2017
  • Mourad Boudjellal, le président de Toulon
    Mourad Boudjellal, le président de Toulon
  • Charles Ollivon (XV de France) contre la Nouvelle-Zélande
    Charles Ollivon (XV de France) contre la Nouvelle-Zélande
  • Josua Tuisova (Toulon) - octobre 2016
    Josua Tuisova (Toulon) - octobre 2016
Publié le Mis à jour
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XV DE FRANCE - A la suite des annonces de Bernard Laporte, dimanche, et notamment sa volonté d'instaurer des contrats fédéraux, Mourad Boudjellal s'est exprimé. Et le président du RCT semble aller dans le sens de son ancien manager.

Comment jugez vous l'annonce de Bernard Laporte sur les contrats fédéraux ?

Mourad BOUDJELLAL : J'étais au courant de sa volonté et je lui ai donné mon accord en tant que président du RCT. Il n'y a pas de problème à permettre à la Fédération de récupérer les joueurs six mois dans l'année. C'est tout bénéfice. Il faut juste donner la possibilité de les remplacer et de supprimer les JIFF. C'est une stupidité absolue. Celui qui a inventé ça est à l'origine de tous les problèmes du rugby français.

Mourad Boudjellal, le président de Toulon
Mourad Boudjellal, le président de Toulon
De toute façon, avant Tournoi, les sélectionnés ont déjà la tête à cette compétition, quand ils reviennent entre deux matches ils ne sont pas concentrés sur le championnat et à la fin du Tournoi, ils sont séchés

Pour l'instant les autres présidents de clubs ne semblent pas totalement convaincus...

M. B : Pour l'instant, il y a un combat de coq avec la Ligue, mais à l'arrivée tout le monde sera d'accord sauf si la Ligue arrive avec de nouvelles propositions. On est dans un combat d'égos, on n'est pas à l'abri qu'on nous sorte des mesures pour laisser les joueurs dans les clubs pendant douze mois. Mais si la moitié du salaire est prise en compte c'est un avantage pour les clubs. Aujourd'hui, on a un cas de figure avec Charles Ollivon. Il n'est pas dans la liste des 30, on a la possibilité de le rappeler si on le souhaite. Mais on le laisse avec l'équipe de France. Si on va vers ces contrats on n'aura plus cette problématique. De toute façon, avant Tournoi, les sélectionnés ont déjà la tête à cette compétition, quand ils reviennent entre deux matches ils ne sont pas concentrés sur le championnat et à la fin du Tournoi, ils sont séchés.

Charles Ollivon (XV de France) contre la Nouvelle-Zélande
Charles Ollivon (XV de France) contre la Nouvelle-Zélande
Les JIFF sont une stupidité absolue

Est-ce la solution miracle pour retrouver un XV de France performant ?

M. B : C'est une bonne rustine. Mais ce n'est pas en ajoutant deux mois de repos qu'on solutionnera les problèmes du rugby français. Les JIFF sont une stupidité absolue. On a transformé une main d’œuvre économique en une main d’œuvre d'élite. On a limité le nombre d'étrangers, on a donc augmenté les niveaux. On a eu que des titulaires étrangers alors qu'avant on avait des deuxièmes ou troisièmes choix. Ce qui prive les joueurs français de temps de jeu. A côté de ça, on a monté des JIFF qui ne sont pas sélectionnables. Nous on a eu les frères Armitage, il y a aussi Tuisova et Chilachava pour citer ceux qui sont chez nous. On doit parler et penser en termes de joueurs sélectionnables en équipe de France.

Josua Tuisova (Toulon) - octobre 2016
Josua Tuisova (Toulon) - octobre 2016
Je suis certainement le président qui a fait venir le plus d'étrangers

Le nombre d'étrangers dans le Top 14 est montré du doigt. Toulon est pleinement concerné par ce point.

M. B : Je suis certainement le président qui a fait venir le plus d'étrangers. J'en porte une part de responsabilité. Pourquoi ? Parce que le modèle économique du rugby m'a incité à le faire. Quand on aura un modèle économique avec une méritocratie sur la formation française les choses changeront peut-être. Aujourd'hui, si on forme on a uniquement des charges. Il faut créer un marché du joueur français qui devient un élément essentiel. Si c'est la cas, on y mettra de la compétence. On les fera jouer. Il faut créer un marché. Regardez le football, il y a quelques années, on était nul. On a tout remis en place et on a créé un marché autour de la formation. La formation française est numéro un aujourd'hui avec d'énormes plus-values sur les jeunes.

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