"Promis, personne n'a la grosse tête" à La Rochelle !
TOP 14 - S’ils ne l’évoquent pas vraiment, les Rochelais, co-leaders avec les Clermontois, sont dans une dynamique extrêmement favorable. Une situation qui ne semble pas émouvoir les Maritimes plus que ça...
Le bon mot sur le Stade rochelais, c’est l’adversaire de ce samedi, le manager général du Castres olympique, Christophe Urios, qui l’a eu mardi, sur le site de La Dépêche. La Rochelle, ce sont les bons, les brutes et le diamant, a confié Urios en rapport avec le célèbre film de western de Sergio Leone. Les bons, avec James et Vito qui leur font un bien fou, Vito parce qu'il fait du Vito, James dans l'organisation, la qualité de passe et du jeu au pied. Les brutes parce qu'il y a Atonio, Qovu, Botia, Aguillon, des mecs qui portent les ballons, qui aiment le défi physique et ensuite le diamant, c'est le petit Lacroix qui marque.
Focalisés sur Castres et prudents dans leurs commentaires, les Rochelais n’avaient peut-être pas vu cette belle métaphore de Christophe Urios, à l’heure de parler de cette première place qu’ils occupent à égalité de points (46) avec Clermont. Comme dimanche soir, après le large succès sur Grenoble (40-3), ça ne semblait pas les émouvoir plus que ça cette semaine.
Certes, il reste encore onze matches. Certes, ils feront les comptes à la fin. Certes, il peut encore se passer beaucoup de choses. Mais aux plus anciens de l’effectif, tel Romain Sazy, au club depuis 2010, ça fait quoi d’être co-leader ? Honnêtement, on n’en parle pas trop. Personne dans le vestiaire parle de classement, de première place, de troisième place… J’ai envie de dire qu’on s’en fout pas mal. On gagne le match, on passe un bon moment après, et on réattaque le lundi. Promis, personne n’a la grosse tête, on n’a pas eu besoin de dégonfler la tête à qui que ce soit.
Des chiffres qui parlent
Concentrés, les Maritimes laissent à d’autres la parole. Mais s’ils sont si haut cette saison, c’est qu’ils sont avant tout constants. En quinze journées, ils ont (presque) toujours ramassé au moins un point. Seule la défaite à Bordeaux (26-0), mi-novembre, leur a fait boire la tasse. Avec 46 points, ils ne sont qu’à huit unités de leur total des deux dernières saisons (54) où ils avaient fini à chaque fois à la neuvième place. La progression comptable est nette par rapport aux deux derniers exercices.
En ayant un oeil attentif aux sept derniers feuilletons du Top 14, on prend aussi la mesure du cap franchi. À savoir que depuis la saison 2009/2010, dans six cas sur sept, le deuxième après la 15e journée s’est toujours qualifié pour les phases finales. Seul le Stade français s’y est cassé les dents en 2013/2014, en finissant septième, à seulement un point du sixième, Castres, après avoir déchaussé à la 23e journée.
Présent depuis treize journées dans le Top 4, La Rochelle, on l’a dit, est l’une des équipes les plus régulières. Mais comme Romain Sazy cette semaine, le troisième ligne international Kévin Gourdon et le centre Pierre Aguillon n’ont pas manqué, au soir de la victoire de Grenoble, de prendre leurs distances avec le classement. On serait bien cons de se prendre la tête avec, glissait le centre gersois. D’accord, mais saviez-vous que ces sept dernières saisons, la qualification s’est jouée dans une fourchette comprise entre 62 et 73 points ? On ne sait jamais, hein...
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