Les raisons de la renaissance du Racing 92

Par Rugbyrama
  • La joie des Racingmen après la victoire contre Montpellier - 20/05/2017
    La joie des Racingmen après la victoire contre Montpellier - 20/05/2017
  • Henry Chavancy (Racing 92)
    Henry Chavancy (Racing 92)
  • Laurent Labit (Racing 92) - octobre 2016
    Laurent Labit (Racing 92) - octobre 2016
  • Joe Rokocoko (Racing 92) - 20 mai 2017
    Joe Rokocoko (Racing 92) - 20 mai 2017
Publié le
Partager :

TOP 14 - Deux mois en arrière, la perspective de retrouver le Racing 92 en demi-finales du Top 14 semblait assez improbable. Il défiera pourtant bien Clermont samedi à Marseille, délesté d'une certaine pression, renforcé par une saison mouvementée et revigoré par le retour en forme de ses cadres.

Il a beaucoup été écrit sur le supplément d'âme insufflé aux joueurs du Stade français par le projet de fusion, finalement avorté, avec le Racing, moins sur les mêmes effets de ce mariage raté sur les Franciliens. Et pourtant... À six points de la qualification après une défaite à la maison face à La Rochelle (15-38) avant cette fameuse semaine du 13 mars, ils ont ensuite gagné cinq de leurs sept matches, dont les trois qui ont suivi.

L'épisode de la fusion, où ils sont passés pour les méchants qui voulaient dévorer le Stade français, dixit le centre Henry Chavancy, les a soudés. Comme toutes les affaires extra-sportives qui ont émaillé leur saison (corticoïdes, higénamine, fuite de Goosen, arrestations de Carter en état d'ivresse au volant, d'Ali Williams en possession de cocaïne). C'est une certitude : le fait de revenir de toutes ces péripéties nous a resserré encore plus, forgé un caractère, et donné encore plus envie de montrer que le Racing était une vraie équipe, soudée, a encore commenté Chavancy.

Henry Chavancy (Racing 92)
Henry Chavancy (Racing 92)

Cette cohésion a été entretenue lors d'un stage à Canet-en-Roussillon (Pyrénées-Orientales) au bout duquel les Ciel et Blanc se sont imposés le 16 avril sur la pelouse du Stade toulousain (8-10). Un tournant dans leur fin de saison. Par le résultat, puisque cette victoire leur a permis de redevenir maîtres de leur destin dans la course à la phase finale. Et par la manière : le Racing a passé plus d'un quart d'heure en seconde période à quatorze, et la fin de match à treize, subissant les assauts toulousains devant sa ligne sans plier. On a bien résisté, démontré qu'on était une équipe de caractère, a souligné Chavancy.

Le Racing a réussi à chasser la pression

Le groupe a fait preuve de la même résilience lors de la dernière journée en arrachant sa qualification face à Bordeaux-Bègles (22-20 le 6 mai) après avoir remonté un retard de 17 points. Dès lors démarrait une autre compétition, a relevé l'entraîneur des arrières Laurent Labit.

Soit la phase finale, qu'a abordée le Racing l'esprit plus léger, même s'il doit défendre son titre de champion de France.On a passé la plupart de la saison avec une pression négative sur les épaules parce qu'on n'a pas réussi notre Coupe d'Europe (élimination en poules après avoir atteint la finale en 2016, NDLR), parce qu'on n'était pas dans les clous au niveau de la qualification. Donc on avait du mal à se libérer, à jouer comme on sait jouer, a déclaré Labit.

Laurent Labit (Racing 92) - octobre 2016
Laurent Labit (Racing 92) - octobre 2016

Le réveil des cadres

Les cadres ont enfin remis les pendules à l'heure samedi à Montpellier (22-13), torpillé par des attaques incessantes et les performances de haut vol des emblèmes de la saison dernière, comme Dan Carter (35 ans), Casey Laulala (35 ans), Joe Rokocoko (34 ans le 6 juin) ou Chris Masoe (38 ans).

Des joueurs d'expérience, aguerris à ces rencontres couperets lors desquelles ils retrouvent leur jambes de 20 ans et donnent la pleine mesure de leur talent. Ce qui n'a pas ou peu été le cas lors de la phase régulière. On a des joueurs qui sont mentalement vraiment forts à ce niveau-là, a apprécié Labit. À confirmer samedi pour qu'une saison longtemps morose puisse se terminer en apothéose.

Joe Rokocoko (Racing 92) - 20 mai 2017
Joe Rokocoko (Racing 92) - 20 mai 2017
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?