Il fallait plus qu'un mauvais virus pour abattre Van der Merwe

Du haut de ses 198 cm, François van der Merwe n'est pas homme à tomber facilement. La maladie a tenté sa chance, en vain. Dans le courant du mois de mai, alors qu'il enchaînait les rencontres, jusqu'à la finale de Champions Cup perdue contre les Saracens (21-9), un verdict médical, lourd, vient l'accabler. Un petit virus, comme il l'appelle aujourd'hui, mais du genre à vous glacer le sang rien qu'en y pensant.

Il n'y avait que des bons matches qui venaient donc c'était forcément ennuyant, se souvient le Racingman. Heureusement, j'ai pu rester au plus près du groupe et assister à ces rencontres. J'avais un peu peur car les tests sanguins n'étaient pas toujours positifs. Ça montait et ça descendait ! On ne pouvait pas savoir combien de temps je mettrai à guérir. Il y avait de la peur et des doutes.

Une incertitude qui avait alors amené le club à sortir, en prévision, le neo-représentant en vin et ex-star all black Ali Williams de sa retraite. Une fin de carrière ne pouvait alors être écartée pour le Sud-Africain de 33 ans. Bon coéquipier mais bon mec avant tout, lui pensait également à ses partenaires : C'était aussi inquiétant vis-à-vis d'eux car on vit souvent ensemble et j'avais peur de leur transmettre ce virus. Une inquiétude dissipée grâce à des tests médicaux réalisés sur l'ensemble du groupe.

2 mois d'inactivité totale

Parmi les symptômes présentés par les personnes atteintes de cette maladie virale, une sensation de fatigue très marquée. Les médicaments pour la diminuer étant sur liste interdite par l'AFLD (Agence Française de Lutte contre le Dopage), la seule solution pour van der Merwe était un repos total.

La période fut courte par rapport à la maladie en question, mais pas toujours apaisante : C'était à la fois rapide et terriblement long car je ne pouvais absolument rien faire. Quand vous vous blessez au genou ou à la cheville, vous pouvez quand même bosser le haut du corps en salle. Là, rien ! Je restais chez moi. Le côté positif est que j'ai pu profiter de ma femme et de mes enfants mais l'équipe me manquait aussi !.

C'est à quelques jours d'intervalle de la finale à Barcelone que le deuxième ligne auteur du cultissime Attention Monsieur, dégage !, a su qu'il était délivré du mal qui le rongeait. En bonus, de très bons espoirs de pouvoir démarrer normalement la saison à venir avec ses camarades : J'ai repris l'entraînement fin juillet, petit à petit. La muscu, c'était un peu dur au début car quand tu arrêtes un long moment, tu repars de zéro ! J'ai dû faire pas mal d'efforts mais c'est revenu vite au final. Aujourd'hui, je me sens beaucoup mieux, même si je ne suis pas encore en pleine forme. Je manque un peu de condition physique mais ça va revenir. Maintenant, c'est derrière moi et je regarde vers l'avant.

Il était titulaire lors des deux premières journées. Parce qu'en plus d'être une force de la nature, François van der Merwe est aussi un joueur incontournable du système Labit-Travers. Un statut aussi solide que le bonhomme.