La LNR serre encore la vis sur le dispositif JIFF et menace de retirer des points au classement

Paul Goze annonce la couleur : les nouvelles mesures prises par la Ligue pour renforcer le dispositif JIFF (Joueurs issus de la Formation Française) sont révolutionnaires. La grande nouveauté : un barème de retrait de points établi pour sanctionner les fraudeurs. La moyenne des JIFF sur les feuilles de match, calculée sur l'ensemble de celles-ci sur une saison moins les deux plus élevées et les deux plus basses (en nombre de JIFF), ne devra pas descendre en dessous de 14 (13 pour les promus de 2016-17 maintenus en 2017-18, 12 pour les promus de 2017-18) sans quoi le couperet tombera dès le début de la saison 2018-19.

Ce sera deux points en moins pour une moyenne inférieure à 14 mais supérieure ou égale à 13, et cela descendra sur le principe de deux points en moins au classement pour un point en moins dans la moyenne jusqu'à un plafond établi à 10 points en moins pour un club ayant une moyenne inférieure à 10 JIFF (9 pour les promus de 2016-17 maintenus en 2017-18, 8 pour les promus de 2017-18). Si un club se retrouve à moins de 10 JIFF en moyenne, c'est vraiment qu'il le fait exprès, sourit Paul Goze. En revanche, on peut perdre 4 points très facilement. Concrètement, un club qui aurait une moyenne de 12,9 JIFF sur la saison démarrerait la suivante avec un handicap de 4 points.

Goze : "On s'est aperçu que les sanctions financières ne suffisaient pas"

En début de saison, les clubs de Top 14 et de Pro D2 seront aussi soumis à un plafond de 16 non JIFF dans leur effectif, jeunes du centre de formation compris. Une limite qui passe à 18 pour les promus lors de leur première saison et à 17 la suivante s'ils se maintiennent. Un aménagement est également prévu pour les pourvoyeurs d'internationaux français, inscrits dans la liste Elite. Par exemple, un club qui en comptera 3 dans son effectif aura le droit de recruter 3 jokers pour toute la saison, mais qui devront entrer dans le Salary Cap qui, lui, ne bouge pas.

On s'est aperçu qu'après deux ans de New Deal (nom donné à la batterie de mesures prises en 2014 par la Ligue, NDLR), certains clubs avaient du mal à arriver au nombre de JIFF imposés et que les sanctions financières ne suffisaient pas, explique Paul Goze pour défendre ses nouvelles règles, ajoutant qu'aucun club ne s'était manifesté pour exprimer sa farouche opposition. Reste que la Ligue a procédé à des simulations pour évaluer l'impact des nouvelles mesures et que son président a reconnu que certains clubs passaient, d'autres pas.