Pontneau : "Cessons d'être romantiques à Pau : quand l'adversaire a un genou à terre, tuons-le !"
TOP 14 - N'ayant plus gagné depuis fin septembre, la Section Paloise doit redresser rapidement la barre face au Racing 92 samedi. Le président béarnais, Bernard Pontneau, "agacé" par la situation, espère que son équipe aura une attitude plus "tueuse" à l'avenir.
Dans quel état d'esprit êtes-vous après une 4e défaite d'affilée ?
Bernard PONTNEAU : Nous avons perdu des matchs sur le gong et ça agace tout le monde : les joueurs, les entraîneurs, le président et les supporters. C'est d'autant plus dommage que l'on prend plaisir à voir jouer cette équipe. Nous méritons d'occuper une meilleure place au classement que la douzième. Nous nous sommes faits voler des matches par des adversaires à qui on a donné les clés. Cela finit par m'agacer profondément !
Y a-t-il le feu à la Section ?
B.P : Même si la victoire contre le Racing 92 est impérative, il n'y a pas le feu. On savait que la deuxième saison de Top 14 était souvent plus difficile que celle de la montée. Nous ne faisons pas exception à cette règle. Bien que notre jeu soit plus fluide que l'an dernier, les résultats ne suivent pas parce que le sort s'acharne sur nous. De plus, nous faisons preuve d'un manque de pragmatisme en ne tuant pas les matches que nous dominons. Le bât blesse clairement dans ce domaine. Un domaine que nous devons très rapidement améliorer.
Bien que notre jeu soit plus fluide que l'an dernier, les résultats ne suivent pas parce que le sort s'acharne sur nous
Au tiers du championnat, peut-on d'ores et déjà dire que la Section a raté sa saison ?
B.P : La saison est loin d'être finie ! Penser que les positions actuelles resteront figées serait une erreur. Jusqu'à présent nous n'avons pas été payés de pratiquer un jeu ambitieux et il va falloir se payer ! Faut-il plus de concentration et plus d'investissement des joueurs ? Ce sont ces questions qu'il faut se poser. D'après moi, le groupe est sincère dans ce qu'il fait. Il doit acquérir l'envie de tuer l'adversaire quand c'est le moment.
Avez-vous sonné la révolte dès dimanche soir en vue de la réception du Racing 92 ?
B.P : Notre contre-performance à La Rochelle nourrit une profonde déception. Dans le vestiaire à l'issue de la rencontre, ce climat plombait l'atmosphère car dimanche nous avons pris le match à l'envers. Le groupe est blessé, il a la semaine pour réfléchir. Un temps qu'il mettra j'espère à profit pour engendrer de la bonne colère.
Bien évidemment que nous devons être inquiets pour le maintien !
Face au copieux programme de fin d'année, comment inverser la tendance ?
B.P : Il faut provoquer la chance et la réussite. Ne pas éprouver cette peur de gagner comme on l'a connue à Pau en toute fin de match face à Toulon, Bordeaux et Toulouse. Cessons d'être romantiques et quand l'adversaire a un genou à terre, tuons-le ! Au Hameau par exemple, j'ai vu des Toulousains à la rue et au final ils gagnent. A Lyon, on finit le match sur la ligne. Si on avait gagné, ça n'aurait pas été un hold-up. Pour inverser la tendance, nous devons garder nos nerfs, être sûrs de nos forces, faire preuve de patience et ne pas laisser l'adversaire dans la course. Soyons sûrs de notre jeu et de notre système !
Doit-on s'inquiéter pour le maintien ?
B.P : Bien évidemment que nous devons être inquiets ! Dans ce championnat si serré les choses vont être très compliquées pour plusieurs équipes. Nous faisons partie de ces équipes et nous devrons nous accrocher jusqu'au bout !
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