Bayonne signe son retour dans l'élite par un authentique exploit

L’Aviron bayonnais a réussi son retour dans l’élite du rugby français : il s'est offert Toulon, le vice-champion de France (28-23). Les Varois ont multiplié les fautes. A l’inverse, les Basques se sont montrés euphoriques, parfois jusqu’à se faire peur, et sont allés chercher les quatre premiers points de leur saison. Toulon repart avec un bonus défensif de Jean-Dauger - le premier de la saison - mais aussi avec de nombreux points à améliorer pour la prochaine journée de championnat.

Les Bayonnais mettaient 50 minutes à remporter ce match. Pour cela, ils étaient poussés par des supporters vraisemblablement heureux de retrouver le Top 14, à en juger par les décibels produits. Mais l’ambiance n’était pas le seul facteur décisif. L’envie des joueurs, et la volonté de relancer, toujours, même depuis leurs 22 mètres, quitte à devenir dangereux pour eux-mêmes, payait à l’issue de cette rencontre.

A la pause, les deux équipes étaient pourtant à égalité (13-13). Les Toulonnais étaient déjà indisciplinés, mais c’était surtout l’essai d’Arganèse qui débloquait l’Aviron (17e). Seulement, sans doute un peu fatiguée, la défense basque laissait le champ à Ollivon, ancien de la maison Ciel et Blanc (29e). Choirat était mal placé, Arganèse ne pouvait pas arrêter le troisième ligne. Le public de Jean-Dauger commettait alors sa seule faute de la partie : il huait le joueur, qui pourtant faisait le choix de ne pas célébrer son essai.

Des fautes qui coûtent cher

Dans les vestiaires, le capitaine Monribot prenait la parole, intimait certainement à ses joueurs de se reprendre, de ne pas filer ce premier match de la saison. Il était entendu. Et le RCT aidait bien l’Aviron à prendre le large. D’abord, parce qu’il enchaînait les fautes : quatre pénalités concédées en moins de 10 minutes. Trop pour une équipe qui vise le titre. En tout, en fin de rencontre, il y avait 13 pénalités au compteur Rouge et Noir. M. Attalah sortait même un carton jaune à l’encontre de Smith, pour avoir déséquilibré Chouzenoux en l’air sur une touche, mais surtout pour les fautes répétées des hommes de Dominguez (57e).

Les Bayonnais avaient jusqu’à 10 points d’avance sur le vice-champion de France, puis se laissaient le droit d’espérer à un bonus offensif à l’heure de jeu. Grâce au doublé d’Arganèse (50e), son premier dans le monde professionnel. Le talonneur de 33 ans concluait un ballon porté qui laissait les Toulonnais sur place, sans solution défensive (23-13). Un quart d’heure plus tard, le capitaine basque enfonçait le clou après un long jeu au pied de Bernard, le néo-Varois, et une relance de Tisseron puis Rouet qui franchissait sans problème la défense adverse.

L’essai de Taofifenua à la 71e ne changeait rien, mais faisait probablement trembler quelques supporters bayonnais… Car les adversaires du jour n’étaient plus qu’à 5 points des Ciel et Blanc. Monribot faisait parler ses qualités de gratteur, et ses coéquipiers défendaient au courage. Yobo était poussé en touche sur la sirène ! A l’issue de cette première journée, Bayonne gagne et n’ennuie pas ; Etcheto devrait être satisfait.