Toulon sérieux et désormais qualifié

C’est en costaud que Toulon a gagné son billet pour les phases finales. Sevré de victoire à l’extérieur en 2017, le RCT a réussi à s’imposer sur la pelouse d’un prétendant pour les barrages (13-26), qu’il élimine de facto. Les Varois ont imposé leur supériorité physique à une équipe de l’UBB qui n’a su trouver la faille qu’en fin de partie grâce à Buttin (80e). Guirado (11e) et Gill (74e) avaient marqué avant cela pour le club provençal, qui réalise la très bonne opération de cette avant-dernière journée de Top 14.

Pour retrouver la clé du succès hors de Mayol, le RCT a fait ce qu’il sait faire de mieux cette saison : s’appuyer sur le bon vieux triptyque bonne défense, bonne conquête, bon buteur. Une philosophie de jeu qui sied bien à son manager anglais Richard Cockerill, qui a aligné au Matmut Atlantique ses poids lourds. Avec succès, puisque les Bastareaud, Vermeulen, Smith, Nonu et Tuisova ont marqué physiquement les Bordelo-Béglais toute la partie, à l’image de Domvo, envoyé sur son séant dès le début du match par Tuisova (11e).

Ce petit plaisir personnel que s’est accordé le champion olympique fidjien est d’ailleurs à l’origine de l’essai de Guirado, servi sur un plateau par le très altruiste Nonu. Le Neo-Zélandais a disputé toute la rencontre sans prendre de carton, un petit miracle au vu de ses très nombreuses interventions plus que limites, notamment un plaquage à l’épaule sur Ducuing (40e) qui ne lui a valu qu’une simple pénalité alors que Toulon évoluait déjà à treize.

Toulon maître de son destin pour un barrage à Mayol

Un peu comme chaque année, l’UBB va donc terminer sa saison très frustrée. Ses espoirs de qualification se sont envolées au terme d’une partie où elle n’a fait que buter sur un mur rouge et noir. Ses tentatives ont presque toutes été synonyme d’échec, soit à cause d’un ballon tombé, soit par manque de réussite, à l’image de Ducuing, qui s’est logiquement vu refuser un essai pour un pied en touche (65e).

Même un barrage européen semble désormais trop compliqué pour l’Union, désormais onzième, et qui se déplacera sans grands espoirs à Colombes dans une semaine. Toulon recevra de son côté la Section paloise avec la certitude de celui qui est maître de son destin. Une victoire face aux Béarnais lui permettra de rester quatrième et de recevoir son barrage. Et comme souvent, son jeu peu flamboyant mais terriblement pragmatique et adapté aux phases finales lui donnera plus qu’un simple mot à dire dans la lutte pour le titre.