Le constat est là : la LNR a cédé du terrain à Laporte

Par Rugbyrama
  • Paul Goze, le président de la LNR
    Paul Goze, le président de la LNR
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    Paul Goze, le président de la LNR
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TOP 14 - La LNR a finalement cédé : elle a répondu aux attentes de Bernad Laporte afin de décaler le match de Top 14 du dimanche après-midi. Une volonté du nouveau président de la FFR qui voulait redonner de la visibilité au monde amateur. Une victoire pour Laporte qui impose un peu plus sa griffe.

Le match du Top 14 repoussé à 17h le dimanche, future renégociation de la convention autour du XV de France : la Ligue nationale (LNR) a cédé un peu de terrain vendredi à Bernard Laporte, le nouveau président de la FFR. Au bout de près de quatre heures de "discussions constructives", selon le communiqué commun, la LNR a donc accepté de décaler à 17h l'affiche du dimanche en Top 14, télévisée sur Canal+.

Initialement programmée à 16h15, elle avait déjà été décalée à 16h45 fin décembre dans un premier geste de la LNR. Mais Laporte avait immédiatement fait savoir que ce n'était pas suffisant. Élus par le monde amateur, Bernard Laporte et son vice-président Serge Simon voulaient sanctuariser le dimanche après-midi pour les clubs qui jouent à 15h et se plaignent de la concurrence télévisée des professionnels. La Ligue a également proposé d'équiper, pour un budget estimé à environ 3 millions d'euros, les 1.895 clubs français d'écrans de télévision et d'abonnements à Canal+ afin "de regarder dans le club-house du club amateur le match du Top 14".

Goze : "Je n'ai pas voulu répondre à la provocation"

Qui a gagné ? Qui a perdu ? Cette nouvelle programmation conclut la première séquence de la présidence Bernard Laporte qui, depuis son élection le 3 décembre face au sortant Pierre Camou, s'est montré peu enclin à la diplomatie. Je suis très content qu'on ait pu trouver un accord qui satisfasse toutes les parties. L'essentiel était qu'on conserve le match dimanche après-midi, a déclaré le président de la LNR Paul Goze.

Paul Goze, le président de la LNR
Paul Goze, le président de la LNR

On part d'une position qui paraît inconciliable, on arrive à un compromis. Au départ, on ne devait pas jouer le dimanche, puis à 18h, puis 17h30, puis 17h, a-t-il souligné pour montrer qu'il avait aussi obtenu gain de cause. Très discret depuis l'élection de Laporte, le président de la Ligue s'est donné raison de ne pas être monté au créneau face aux déclarations incendiaires de son bouillant vis-à-vis. Je me suis abstenu de tout commentaire. J'ai laissé dire. Je n'ai pas voulu répondre à la provocation parce que ça n'amène à rien.

Simon : "J'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui a changé"

Le "recul" du match du dimanche à 17h00 intervient après l'annonce de l'arrêt du projet de Grand Stade, décrété juste après les élections fédérales. Désormais, un nouveau chantier débute pour le bulldozer Laporte, avec une fin des travaux prévue pour fin juin, au moment des assemblées générales de la FFR et la LNR : la renégociation de la convention entre les deux institutions, qui régit notamment la mise à disposition des joueurs du XV de France et leur possible passage sous contrat avec la Fédération. Avec en filigrane une question : jusqu'où ira la LNR, dont le président Paul Goze avait déclaré le 13 décembre qu'il n'y avait pas de raison de modifier la convention ?

Oui, j'ai l'impression qu'il y a quelque chose qui a changé, a commenté Serge Simon à propos des positions de la LNR, s'appuyant sur l'exemple du jour. Cette histoire du match à 16h00 semblait un casus belli : "il n'y a pas de solution, on ne va pas y arriver", etc. Dans les nouveaux rapports et la nouvelle gouvernance du rugby, on trouve une solution assez inattendue. Ce qui est sûr, c'est que les engagements seront tenus par le président Laporte, y compris celui des contrats fédéraux, maintient le bras droit de l'ancien sélectionneur (1999-2007). Entre gens de compagnie, on arrivera à trouver des solutions, répond Goze avant de se montrer tout aussi ferme : les contrats fédéraux sont un point dur que la Ligue ne peut en aucun cas accepter puisque la cellule de base du rugby français, c'est le club.

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