Urios : "Aujourd'hui, notre vestiaire est sain"

  • Christophe Urios (Castres)
    Christophe Urios (Castres)
  • Alex Tulou (Castres) félicité par ses coéquipiers
    Alex Tulou (Castres) félicité par ses coéquipiers
  • David Smith (Castres) - 30 octobre 2016
    David Smith (Castres) - 30 octobre 2016
  • Antoine Dupont (Castres) - 12 novembre 2016
    Antoine Dupont (Castres) - 12 novembre 2016
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - S'il regrette encore que les siens ne fassent pas preuve d'un plus grand réalisme, le manager castrais, Christophe Urios, est content de la cohésion de son vestiaire.

Avant ce match face à Toulon, on arrive presque à la moitié du championnat. Quel premier bilan pouvez-vous faire ?

Christophe URIOS : En fait, c'est assez simple. On est dans les clous dans beaucoup de choses. Dans l'esprit, le fonctionnement de l'équipe, du staff et aussi dans la qualité du jeu que nous voulons mettre en place. La seule chose où ne nous sommes pas dans les clous, ce sont les résultats. Aujourd'hui, il nous manque des points. On travaille très dur pour rattraper ce retard. Mais tout le reste est positif. J'avais donné deux orientations : la première était la cohésion et la seconde était d'améliorer la culture du travail. Aujourd'hui, je peux confirmer que mon groupe vit très bien mais qu'il travaille aussi très bien. Je dois aussi préciser que le recrutement a été de qualité. Quand on regarde la composition du match face à Brive, il y avait pas mal de nouveaux joueurs. Tout cela fait que c'est extrêmement positif mais il nous manque quand même des points

Cela signifie-t-il qu'en étant 8e au classement, le CO n'est pas encore à sa place ?

C.U : Si, le Castres olympique est à sa place. On a les points que nous méritons. Mais par rapport à notre tableau de marche et à nos performances, il nous manque des points.

Alex Tulou (Castres) félicité par ses coéquipiers
Alex Tulou (Castres) félicité par ses coéquipiers
On se crée de nombreuses occasions et des situations favorables mais on arrive pas à marquer sur nos temps forts

Quels sont les secteurs qu'il vous reste à améliorer selon-vous ?

C.U : Après le dernier bloc, on voulait travailler la qualité de notre conquête et améliorer notre discipline parce qu'on était en train de déraper petit à petit. Aujourd'hui, on a réglé pas mal de choses. Mais ce qui nous pose vraiment des problèmes depuis le début de saison, c'est notre manque de réalisme. On se crée de nombreuses occasions et des situations favorables mais on arrive pas à marquer sur nos temps forts.

Cela n'est-il pas dû à des sautes de concentration de la part de vos joueurs ?

C.U : Je ne sais pas l'analyser aussi bien que cela. Par exemple, si on prend le match contre l'UBB, on prend deux essais liés à de la concentration. C'est certain. L'essai encaissé contre Brive juste avant la mi-temps, c'est aussi un problème de concentration mais sur les essais que nous ne marquons pas et notre manque de réalisme, cela peut aussi être un problème de lucidité. C'est aussi l'histoire de l'équipe. Et l'équipe a quand même beaucoup changé. Il faut prendre confiance et être capable de faire le geste juste. On a encore besoin d'avoir des automatismes quand le jeu va plus vite et lorsqu'on approche de la zone de marque. On doit s'améliorer dans ce secteur.

David Smith (Castres) - 30 octobre 2016
David Smith (Castres) - 30 octobre 2016
L'an dernier, quand nous sommes arrivés, certains joueurs étaient contents de nous voir mais pas d'autres

On sent quand même une grande marge de progression pour le groupe...

C.U : On va voir comment on va terminer face à Toulon mais on vient de vivre un bloc très difficile. On sent qu'on est comme les autres et peut-être mieux que certains tout en ayant des problèmes à régler sur la finition. L'émergence de tous les jeunes est aussi un point positif. C'est un signe de bonne santé pour le club. C'est le travail de tout un club et c'est important de le signaler. Tout cela nous rend optimiste. On a une marge de manœuvre importante. Le groupe travaille bien. Il va dans la même direction. Mais maintenant, il faut réussir à gagner les matches. Notamment celui de Toulouse qui est un véritable crève-cœur.

Qu'est-ce qui a changé vis-à-vis de l'année dernière ?

C.U : On est plus à l'aise cette saison. L'an dernier, on avait un vrai problème de cohésion de staff. On était pas forcément sur la même longueur d'ondes. Aujourd'hui, il y a une vraie harmonie et une vraie cohérence. La qualité du travail s'en ressent obligatoirement. Aujourd'hui, on est à un très bon niveau physique et on a presque aucun blessé. Ce n'est pas le signe du hasard. Il n'y a pas de hasard. L'an dernier, quand nous sommes arrivés, certains joueurs étaient contents de nous voir mais pas d'autres.

Le groupe était-il trop fermé par le passé, notamment vis-à-vis des jeunes ?

C.U : Mais les jeunes ont toujours été présents. Sauf que cette année, il y a eu un véritable travail de mise en route. Il y a eu un nouveau fonctionnement qui a été mis en place. Aujourd'hui, le jeune a autant la parole que les autres. Par le passé, le jeune ne pouvait pas parler. Il n'avait pas sa place. L'an dernier, Florian Vialelle et Mathieu Babillot ont beaucoup joué. Ils ont été bons et cela a fait bouger les lignes dans le vestiaire. Aujourd'hui, notre vestiaire est sain. Il respire.

Antoine Dupont (Castres) - 12 novembre 2016
Antoine Dupont (Castres) - 12 novembre 2016
Pour nous et pour Antoine, il ne faut pas que cela dure trop longtemps

Le cas Antoine Dupont, qui occupe pas mal l'espace médiatique en ce moment, peut-il déstabiliser la bonne harmonie du groupe sur la durée ?

C.U : Pour nous et pour Antoine, il ne faut pas que cela dure trop longtemps. C'est vrai que ce qui est dit sur "Toto" aujourd'hui est démesuré. On ne se rend pas compte. Cela prend une énorme proportion. Mais on fait aussi tout ce qu'il faut pour le garder. Il est en parfaite harmonie avec le projet. Mais après, nul n'est irremplaçable. Si "Toto" devait partir, on aurait toujours le même avis et le même respect pour lui. Et on prendra quelqu'un d'autre. Comme nous l'avons fait après les départs de Richie Gray et de Rémi Lamerat.

Pour en revenir au terrain, est-ce que le match face au RCT peut vous permettre de faire le point pour la suite ?

C.U : Pour nous, Toulon est la cerise sur le gâteau. C'est un peu la finale de notre bloc. C'est une équipe multinationale. On est devant un vrai défi. Depuis le changement de staff, tout est train de se stabiliser, ce sera une équipe d'autant plus dangereuse.

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