L’antisèche : Dans ce championnat, il y a (pour l'instant) Clermont et les autres

Le jeu : Un derby plié en une mi-temps

L’essai de Nakaitaci juste avant la pause a tué tout suspense dans ce derby. Brive n’a pourtant pas déjoué : il est tout simplement tombé sur plus fort que lui, une équipe qui a su faire preuve d’un réalisme effrayant dans un premier acte maitrisé. A 9-27, l’issue du match ne faisait quasiment plus aucun doute. Et la force de Clermont, c’est de rester concentré pendant 80 minutes et de ne laisser aucun point en route. L’objectif du second acte ? Conserver le bonus offensif. Ce qui a été atteint grâce à un essai de Fernandez.

Les joueurs : Fernandez époustouflant

Patricio Fernandez, justement, parlons-en : c’est clairement l’homme de ce match. Un 8/8 au pied et deux essais marqués, soit un total de 30 unités au compteur. C’est le record pour un joueur cette saison. Et l’ouvreur argentin n’est qu’à deux longueurs du record détenu sur un match de Top 14 par Cédric Rosalen. Si le collectif clermontois a brillé dans son globalité, distinguons malgré tout Toeava, Nakaitaci et la deuxième ligne Timani-Van der Merwe.

A Brive, les satisfactions sont rares. Iribaren et Germain ont été bien seuls à vouloir mettre du rythme dans le jeu du CAB. Bézy, à l’ouverture, n’a jamais pesé sur les débats alors que les expérimentés Mela et Ribes ont totalement déjoué, la faute à bien trop de nervosité.

Ce qui aurait pu tout changer : Qu’Iribaren marque après 33 secondes de jeu

Ce match, Brive l’a attaqué bien au plancher. A tel point qu’on a cru que Teddy Iribaren, après une action remarquable, avait marqué le premier essai du match après seulement 33 secondes de jeu. Mais, après un appel à la vidéo, celui-ci était refusé logiquement pour un en-avant du n°9 corrézien au moment d’aplatir. Ouvrir aussi tôt le score aurait pu changer la donne dans ce derby.

Le tweet qui prouve qu’un derby est toujours tendu

La stat : 1 défaite en 11 matches

Il faut remonter en 1998 pour trouver trace d’un tel début de saison de la part de Clermont (toutes compétitions confondues). Vraiment fort.

La décla : Nicolas Bézy (ouvreur de Brive)

Contre Clermont, il faut faire un exploit pour gagner. Et on n’en a pas été capables. C’est la meilleure équipe en Europe.

La question : Qui peut arrêter Clermont ?

Actuellement, personne. Du moins en France. Même avec une équipe remaniée, l’ASM ne cesse d’impressionner. Chaque joueur hausse son niveau de jeu dès qu’il est aligné. Chacune des rotations effectuées par Franck Azema est maîtrisée. Face à Brive, le club auvergnat alignait une charnière jeune inédite Fernandez-Cassang. Au final, elle a rayonné et largement contribué au succès bonifié dans ce derby.

La preuve que Clermont a clairement de l’avance sur les autres. Son début de saison est de bien belle facture et il faut remonter en 1998 pour retrouver trace d’un tel début d’exercice avec seulement 1 revers lors de ses 11 premiers matches (toutes compétition confondues). Sur le plan du jeu, la machine est parfaitement huilée et ce n’est pas anodin si l’ASM est la meilleure attaque du Top 14 (plus de 32 points de moyenne).

Du côté de Clermont, on se gardera bien de s’enflammer. Et c’est tout simplement normal. Car le moindre grain de sable peut rapidement tout dérégler. Quoi qu’il en soit, l’ASM est au-dessus de la meute depuis l’entame du championnat. Et elle fait plaisir à voir jouer. Preuve qu’on peut gagner des matches en envoyant du jeu...