Bernard : "J'aurais peut-être plus de temps de jeu, à moi d'optimiser ça"

  • Pierre Bernard (RC Toulon) contre le Stade français - 13 novembre 2016
    Pierre Bernard (RC Toulon) contre le Stade français - 13 novembre 2016
  • Pierre Bernard et son nouveau manager Mike Ford
    Pierre Bernard et son nouveau manager Mike Ford
  • Pierre Bernard (Toulon) - novembre 2016
    Pierre Bernard (Toulon) - novembre 2016
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TOP 14 - Après une séance matinale et un passage par les soins lors du premier entraînement de la semaine, Pierre Bernard a accepté de se livrer. L'occasion pour l'ouvreur de 27 ans d'évoquer sa situation au RCT. Une situation qui pourrait évoluer à suite de la longue blessure de François Trinh-Duc.

Sur le plan collectif mais aussi individuel, le succès face au Stade Français semble avoir redonné le sourire à tout le monde.

Pierre Bernard : C'est une victoire importante. On avait besoin de bien maîtriser notre jeu. On ne l'a pas toujours fait durant la rencontre, mais on a tout de même pris les choses en main. On a réussi à avancer dans notre tableau de marche et dans notre production rugbystique. Avec l'arrivée de Mike Ford, les choses se mettent en place petit à petit. On a rempli des objectifs le week-end dernier, certes tout n'était pas parfait mais c'est une bonne base de travail. Il faut chercher de la constance et de la progression. Le match face au Stade français était positif, en espérant que Castres le soit aussi.

Dans sa vision des choses, Mike Ford souhaite "de l'ordre dans le désordre" et "responsabiliser (s)es joueurs". Est-ce que cela change quelque chose pour vous ?

P. B. : Mon rôle ne change pas. Je reste avec la même philosophie. Pour moi, un demi d'ouverture doit être la meilleure courroie de distribution possible pour arriver à faire jouer les autres. J'essaie de travailler dans ce sens là.

Pierre Bernard et son nouveau manager Mike Ford
Pierre Bernard et son nouveau manager Mike Ford

L'essai que vous offrez à Ma'a Nonu est le résultat de cette philosophie ?

P. B. : Cet essai est le résultat d'un ensemble de facteurs. On avait vu qu'ils avaient un gros rideau défensif. Mais c'est aussi venu par les circonstances de jeu. On communique bien ensemble sur le terrain et il y avait l'espace pour jouer ce coup et permettre à Ma'a de conclure.

Entre le match à Lyon et celui face au Stade français, Toulon a offert deux visages bien distincts. Comment expliquez-vous cela ?

P. B. : A Lyon, on pouvait faire toutes les stratégies que l'on voulait, mais quand on est pris sur le combat... c'est la base de tout dans le rugby. On a voulu rétablir cela dans un premier temps, en ayant cette volonté d'avancer. C'était un bon premier pas face au Stade français, mais au niveau du combat, on a peut-être le plus gros match qui nous attend ce week-end à Castres. A domicile, ils ne sont pas loin de ce qui se fait de mieux en Top 14 dans ce secteur. A nous d'être prêts.

Mike Ford est très présent auprès de la charnière

En ce qui vous concerne, est-ce que les consignes ont changé entre ce que demandait Diego Dominguez et ce que souhaite Mike Ford ?

P. B. : Diego m'avait donné des consignes de travail. A son tour, Mike m'en a donné d'autres. Diego et Mike n'ont pas la même approche rugbystique. Diego avait ce côté latin et Mike plus anglo-saxon. Forcément. C'est une richesse et c'est positif pour nous les joueurs, car on apprend tout le temps. Mike est très présent auprès de sa charnière. C'est agréable de travailler avec lui car il enlève pas mal de pression justement sur la charnière en responsabilisant tout le monde. Chacun doit connaître son rôle dans l'équipe. On va essayer de continuer dans ce sens là.

A titre personnel, vous avez connu votre deuxième titularisation face à Paris. Comment vous sentez-vous ?

P. B. : Ca va, je continue de travailler comme depuis le début de la saison, j'essaie d'optimiser mon temps de jeu. Comme je ne jouais pas beaucoup en début de saison, il y a un peu tout à remettre dans l'ordre, mais petit à petit ça va mieux. J'ai profité de cette période pour travailler. J'avais des choses à améliorer et avec le contexte de travail dont on peut bénéficier ici, il n'y a rien de mieux pour pouvoir progresser.

Pierre Bernard (Toulon) - novembre 2016
Pierre Bernard (Toulon) - novembre 2016

François Trinh-Duc s'est blessé pour plusieurs mois. Cela va forcément avoir une incidence pour vous à Toulon...

P. B. : J'aurais peut-être plus de temps de jeu. A moi d'optimiser cela. Ce n'est pas compliqué. Je vais prendre les matchs les uns après les autres en essayant de progresser à chaque fois. J'ai trois ans de contrat ici, je suis dans l'optique de toujours m'améliorer. Tout va très vite dans ce milieu, donc je veux bosser, c'est le plus important. La concurrence fait partie du contexte de travail ici, quoi qu'il arrive, pour moi, c'est très positif de côtoyer des internationaux.

Après Castres et Bordeaux, vous découvrez un autre univers à Toulon. Comment percevez-vous ce contexte toulonnais ?

P. B. : Il y a forcément de la pression et une surmédiatisation, mais on le sait en venant ici. Si cela existe, il y a par ailleurs la possibilité d'évoluer aux côtés de joueurs avec lesquels on ne pensait jamais jouer. Pour moi, ce n'est pas la pression qui domine, mais le plaisir de pouvoir représenter ce club et d'avoir la chance de pouvoir porter ce maillot. A ce stade de ma carrière, c'était une chance à saisir pour progresser et me retrouver face à moi-même pour atteindre mes limites. Toulon était le club idéal pour cela.

Comment le groupe a-t-il vécu l'agitation depuis la reprise et les divers changements au sein du staff ?

P. B. : Il y a eu beaucoup d'agitation à l'extérieur. Nous, au sein du groupe entre nous les joueurs, avec l'obligation de résultat que l'on a toute la semaine, on n'a pas le temps de penser à autre chose. On essaie déjà de se préparer individuellement, d'être le mieux possible à l’entraînement afin d'être le meilleur en match. C'est ce qui peut paraître paradoxal ici, mais le contexte extérieur ne touche pas le groupe. On a notre bulle.

A ce stade de ma carrière, venir à Toulon était une chance à saisir

Ce week-end vous retrouvez Castres, un club que vous connaissez bien quel souvenir gardez-vous ?

P. B. : Ça reste un souvenir fort agréable avec un titre de champion de France. Même si j'avais commencé à jouer à Bayonne un peu avant, c'est à Castres que j'ai eu du temps de jeu notamment lors des deux premières saisons. Ce fut un passage très intéressant. J'essaie d'avoir une progression linéaire dans ma carrière. Bordeaux est également un très bon souvenir avec un public et un stade Chaban-Delmas qui étaient vraiment tops. Je regrette de ne pas avoir pu leur dire au-revoir. Mais tout s'est fait en vitesse, c'est un très bon souvenir avec deux saisons très enrichissantes et une troisième un peu plus compliquée on va dire.

Vous parlez de progression linéaire, la sélection est-elle dans un coin de la tête ?

P. B. : Je ne me pose pas de limite. Je cherche à progresser, après on verra. Mais forcément, pour tous les joueurs c'est un objectif. Après, il faut être constant. Et pour un demi d'ouverture, il faut être le plus complet possible. Tout cela entre en compte, le temps de jeu mais également le travail à l’entraînement. Tout est important pour espérer y arriver.

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