Liebenberg, l'homme qui en voulait toujours plus

  • Wiaan Liebenberg (Montpellier)
    Wiaan Liebenberg (Montpellier)
  • Liebenberg, capitaine des jeunes sud-africains champions du monde en 2012
    Liebenberg, capitaine des jeunes sud-africains champions du monde en 2012
  • Wiaan Liebenberg, le troisième ligne de Montpellier
    Wiaan Liebenberg, le troisième ligne de Montpellier
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TOP 14 - Alors que Montpellier s'apprête à jouer sa demi-finale contre Toulon, le jeune sud-africain, laissé sur le bord de la route lors des matches importants, ne cache pas ses ambitions. Jeune, certes, mais surtout insatiable.

On a coutume de dire que l'appétit vient en mangeant. Et en ce qui concerne le temps de jeu, jusque là, Wiaan Liebenberg n'est pas spécialement à plaindre. Les saisons des clubs français offrent en effet largement l'occasion de rassasier les plus gloutons. C'est là le premier enseignement tiré par le jeune flanker pour sa première année passée dans l'hexagone.

Je pense avoir grandi en tant que joueur, surtout dans ma faculté à me connaitre, à gérer mes efforts. J'ai beaucoup donné notamment aux entrainements en début d'exercice, et j'ai ensuite ressenti de l'usure en milieu de saison, explique-t-il. Lui qui avait annoncé venir à la fois pour apprendre mais aussi pour jouer un maximum a donc vu son souhait, en partie, exaucé.

Liebenberg, capitaine des jeunes sud-africains champions du monde en 2012
Liebenberg, capitaine des jeunes sud-africains champions du monde en 2012

Tout comme le joueur, l'homme s'est également épanoui du côte de Montpellier, à l'occasion de cette première expérience loin des siens. Un cap souvent difficile pour les joueurs venus du sud, que l'ancien capitaine des Baby Boks a parfaitement négocié. Être éloigné de ma famille est difficile, et à la fois génial. J'ai rencontré ma petite amie ici. J'ai appris à tout faire moi-même, la vaisselle, la lessive. Pour l'instant rien ne rétrécit même s'il y a des couleurs qui changent, concède-t-il dans un éclat de rire. Alors que d'autres, comme dans un passé récent René Ranger, n'ont pas su s'adapter à la vie à l'autre bout du monde, Liebenberg s'est épanoui. Ce qui ne l'empêche pas d'en vouloir toujours un peu plus.

Patient et affamé

Il subsiste effectivement quelques ombres sur ce tableau quasi idyllique. Ces ombres, ce sont les absences de Wiaan Liebenberg sur les matches importants de la saison du MHR, la finale de Challenge Cup et le barrage contre Castres, et ce malgré le fait d'avoir été l'un des éléments majeurs de la saison (16 titularisations sur 20 matches joués en Top14, 5 sur 6 en Challenge Cup).

Des ratés qu'il accepte avec une lucidité déconcertante pour son âge : Je revenais de mon choc aux cervicales avant la finale, donc j'étais un peu juste. Et contre Castres, nous avions besoin d'une option supplémentaire en touche, ce que je comprends parfaitement, puisque ce n'est pas un secteur où je suis très utilisé. Ces matches ont été difficiles à regarder, mais je suis resté positif et j'ai tenté d'aider l'équipe comme je pouvais. Pas du genre à ruminer pendant des semaines, c'est surtout l'avenir qui intéresse le troisième ligne. A court terme et au-delà.

Wiaan Liebenberg, le troisième ligne de Montpellier
Wiaan Liebenberg, le troisième ligne de Montpellier

Car il espère bien s'inscrire dans la durée au MHR, et faire partie du projet construit par Jake White et son staff. Même s'il entend également les reproches faits au club héraultais sur sa politique de recrutement à l'accent guttural. Je comprends tout à fait les critiques, comme je les comprendrais si on était en Afrique du sud et que les rôles étaient inversés. C'est votre pays, votre compétition, votre fierté. Mais j'espère qu'après cette saison, les gens verront que les mecs qui sont venus ne sont pas là pour imposer quoi que ce soit. Juste pour jouer, et apporter leur aide au club, souffle l'ancien joueur des Bulls.

Une réconciliation qui passera un peu mieux si Montpellier accède à la finale barcelonaise. Et maintenant que son concurrent principal (Kelian Galletier) s'est envolé pour l'Argentine, Wiaan Liebenberg a plus que jamais les crocs : Je ne suis pas frustré des matches manqués, mais là j'ai vraiment, vraiment très envie de jouer cette demie. Il faudra être mentalement très prêts. Et sur le plan physique, pour ma part ça va vu que je ne joue jamais !

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