Le Stade français toujours hanté par le spectre de la relégation

Promis, c’est le dernier challenge du Stade français cette saison ! Bon, ce n’est pas le plus sexy mais c’est sans doute le plus important. Une semaine après sa lourde élimination en quart de finale de la Champions Cup face à Leicester (41-13), les champions de France en titre retrouvent dimanche le Top 14 en recevant l’ogre montpelliérain. A défaut d’avoir sauvé sa saison en brillant sur la scène européenne, les Parisiens ont aujourd’hui une obligation: sauver le club d’une relégation !

On l’oublie tous mais on joue le maintien, insiste le trois-quarts aile Jérémy Sinzelle. Mathématiquement, rien n’est fait. Il nous faut encore une victoire à domicile pour espérer ce maintien. Rugbytisquement, on est vraiment dans le dur. Il faut se le dire. Cette année, on n’a plus rien. Le maintien, c’est la priorité. Ce club ne doit pas redescendre en Pro D2. C’est interdit. Il nous faut cette pression. Au moins, ça mobilise les mecs. On joue pour sauver le club.

On essaye de faire repartir le feu qui animait cette équipe (Sempéré)

Avec 14 points d’avance sur le premier relégable, Oyonnax, le Stade français semble à l’abri d’un scénario catastrophe. Mais c’est vite oublier le nombre de désillusions encaissées par Laurent Sempéré et ses coéquipiers cette saison. Derrière les discours de façade, la relégation hante vraiment les esprits. La première chose, c’est de se nettoyer la tête, souligne l’ancien talonneur de l’Usap. Dans quelques années, on pensera encore à cette défaite contre Leicester. Ça fait une succession de grosses claques. Mais il ne faut oublier. On garde ce qui va nous faire avancer. Quand on gagnait, on le disait, c’est tellement fragile. C’est difficile à expliquer. Mais si le Stade français ne gagnera rien cette saison, il reste une saison à finir avant de savoir le comment du pourquoi. On essaye de faire repartir le feu qui animait cette équipe.

Certains joueurs, décevants contre Leicester, vont perdre (provisoirement) leur statut de titulaires

Le feu, voilà ce qui attend les Parisiens dimanche contre Montpellier, demi-finaliste de la Challenge Cup et insubmersible en Top 14 depuis leur dernière défaite à domicile contre Pau, le 20 février 2016 (15ème journée). Montpellier, ça va être très dur, ils sont en confiance, reconnaît le Directeur Sportif Gonzalo Quesada. C’est une équipe très costaud qui gagne la ligne davantage presque systématiquement.

Mais comment contrer l’armada sud-af’ du MHR avec un groupe encore sous le choc de la dérouillé de Welford Road ? On a senti les joueurs touchés. Mais heureusement, sinon cela serait inquiétant, tempère Quesada. Souvent, on essaye de rester très positif. C’est notre identité pour rebondir. Mais là, on a choisi d’encaisser ce coup à fond. Reste encore à savoir si les Parisiens ont le menton solide…