Les 3 déclas qui montrent qu’Oyonnax veut se révolter

  • Silvere Tian (Oyonnax) et ses coéquipiers, face à Clermont - le 5 septembre 2015
    Silvere Tian (Oyonnax) et ses coéquipiers, face à Clermont - le 5 septembre 2015
  • Olivier Azam (Lyon), 23 mai 2015
    Olivier Azam (Lyon), 23 mai 2015
  • Olivier Missoup (Oyonnax) s'envole face à Bordeaux-Bègles - mai 2015
    Olivier Missoup (Oyonnax) s'envole face à Bordeaux-Bègles - mai 2015
  • Le capitaine d'Oyonnax Florian Denos (30 mai 2015).
    Le capitaine d'Oyonnax Florian Denos (30 mai 2015).
Publié le Mis à jour
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TOP 14 - La très large défaite (61-3) concédée par les Oyomen à Toulon a fait mal aux cœurs et aux âmes. La prise de conscience est certaine mais on attend désormais les actes. La réception de Pau samedi – un concurrent – arrive à point nommé pour Oyonnax. Voici trois déclarations qui montrent que l’USO a sonné la révolte.

Après 6 journées, Oyonnax est 13ème de ce Top 14 avec 5 points au compteur, tous glanés lors du succès bonifié (37-19) face à Bordeaux-Bègles le 29 aout à Mathon. Toutes les autres sorties se sont soldées par des défaites (matchs amicaux inclus). Forcément, cela ronge, cela frustre, cela énerve mais cela pique au vif. L’USO entend bien se rebeller.

Olivier Azam (Lyon), 23 mai 2015
Olivier Azam (Lyon), 23 mai 2015
Ce qui est le plus décevant, c’est que l’on ait lâché mentalement à Toulon. C’est très dur quand l’investissement n’est pas le même pour tous. On voulait assurer le maintien le plus tôt possible et avec deux défaites à la maison, cela risque de prendre un peu plus de temps. Il est important que l’on se remette en question et que l’on soit dans le cadre dans l’attitude, que l’on réponde présent au niveau des valeurs du club. Contre Pau, je suis persuadé que l’on verra un autre visage. On a besoin de notre public mais c’est aux joueurs de mettre la machine en route. (Olivier Azam)

C’est probablement le fait le plus marquant de la défaite oyonnaxienne dans le Var, plus que le score, c’est que l’on a rapidement senti que l’équipe avait baissé les bras. Ce n’est absolument pas dans les valeurs du club (d’aucun club !) d’autant plus que les dix premières minutes du match ont montré que l’USO avait les arguments nécessaires pour bousculer une équipe du calibre du RCT. À Montpellier ou Castres, les Oyomen sont sortis la tête haute malgré zéro point pris au classement. Contre Bordeaux-Bègles, on a vu un fond de jeu avec une performance à la fois défensive et offensive sur laquelle il est possible de s’appuyer et de construire. Le problème semble donc être surtout mental et c’est à Olivier Azam qu’incombe la tâche de motiver et donner confiance à ses troupes.

Olivier Missoup (Oyonnax) s'envole face à Bordeaux-Bègles - mai 2015
Olivier Missoup (Oyonnax) s'envole face à Bordeaux-Bègles - mai 2015
J’étais un peu triste et déçu, surpris de l’attitude d’Oyonnax à Toulon. On n’était pas nous-mêmes. Je me suis posé beaucoup de questions puis on a discuté entre nous et ça va ! On a l’habitude d’échanger tout le temps mais on a peut-être échangé différemment. On est passé à côté, le tout c’est de ne pas le refaire. Il y a une remise en question des joueurs sur l’attitude à avoir, j’espère qu’on l’a. On verra samedi… On va essayer de redevenir nous-mêmes et de ne pas se poser trop de questions. C’est important de rendre fier les gens à domicile. (Olivier Missoup)

Il y a un côté rassurant dans ce discours franc et honnête qui colle parfaitement au personnage qu’est Olivier Missoup. Ce dernier vit bien sûr très mal cette mauvaise passe mais regarde devant. Le troisième ligne évoque la nécessité de se concentrer sur soi sans pour autant manquer de respect au futur adversaire. Qu’importe l’équipe qui se présentera en face, les Oyomen ont parlé entre eux dès le début de semaine pour que ce genre d’écart ne se reproduise plus et que l’on voit une autre image de l’USO. À l’instar de son équipe, le public de Mathon se cherche un peu dans ce début de saison et ne demande qu’à s’enflammer. Aux joueurs de leur donner l’occasion de le faire mais au regard de la ferveur lors du tour d’honneur contre le Racing, on n’en doute pas !

Le capitaine d'Oyonnax Florian Denos (30 mai 2015).
Le capitaine d'Oyonnax Florian Denos (30 mai 2015).
À Toulon, ce n’est pas une belle image que l’on a donné de nous. Quand on prend 60 points, c’est qu’il y a une faillite. Il n’y a pas eu de sursaut d’orgueil. Il faut que l’on avance et que l’on arrête de se poser des questions. Contre Pau, ça va être un match avec beaucoup de pression mais si on veut grandir, il faut que l’on sache l’absorber, passer dessus et que cela nous booste. Défensivement, on n’est pas tous sur la même longueur d’onde donc il faut se mettre tous ensemble en mode commando. On manque encore un peu de cohésion. (Florian Denos)

Les anciens ont un rôle à jouer et ils l’assument, d’autant plus qu’ils l’ont déjà vécu. L’an dernier après 8 journées, l’USO était lanterne rouge de ce Top 14 pour finalement terminer à la place que l’on connaît tous… De l’aveu de l’arrière Florian Denos, il y avait eu un déclic lors de la victoire au Racing 92. À cette époque, la défense n’était pas ce qu’elle fut en fin de saison, à savoir la 4ème plus performante. Aujourd’hui, c’est la plus mauvaise du championnat car tous les compartiments du jeu ne donnent pas pleinement satisfaction et que la défense est la base. Du temps pour trouver tous les automatismes après beaucoup de changement à l’intersaison, les Oyomen n’en ont pas (plus). Ce n’est plus un argument donc à eux de forcer les choses pour repartir de l’avant.

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