Même s'il est quasiment en demie, Clermont ne compte pas faire d'impasse à Toulouse
TOP 14 - Pour une ASM Clermont-Auvergne quasiment en demie, le déplacement à Toulouse pourrait ressembler à un simple match de réglage, et le bon moment pour faire tourner. C’est un peu plus que cela, pour un groupe hyper ambitieux où les places sont chères.
Avec deux points à prendre en deux matches pour valider sa qualification directe en demi-finale, Clermont peut aller à Toulouse sans pression. Mais ce match dont l’issue, quelle qu’elle soit, ne changera pas la face du monde pour les Auvergnats, ne rend pas Clermont moins redoutable. On a les cartes en main et c’est vraiment une bonne chose, reconnaît le troisième ligne Alexandre Lapandry. On n’a pas de stress et c’est le meilleur moyen de faire de bons matches et préparer la suite de la saison.
- Plus que deux matches pour parfaire les réglages
Les Clermontois n’ont plus que deux matches et trois semaines de travail pour peaufiner les réglages collectifs avant les matches qui comptent. D’où la réelle importance donnée à ce déplacement à Toulouse, face à une équipe en pleine lutte pour une place de barragiste à domicile, qui donnera probablement plus d’enseignements à Clermont sur son niveau que la réception des Rochelais presque en vacances dimanche prochain. A un mois du dénouement de la saison, les Clermontois n’entendent plus rien lâcher.
On aura toujours de la pression, confirme le deuxième ligne Paul Jedrasiak. Il faut que l’on continue à imposer notre jeu jusqu’en finale si on veut gagner. Ce week-end c’est un très bon test. Comme l’a été le match face au Stade français, avec une belle ribambelle d’internationaux sur le terrain, et une féroce opposition des Parisiens sur les phases de conquête, rucks notamment. On a gagné, et on n’a pas craqué malgré quelques moments chauds, se félicite Jdrasiak. Il faut continuer à travailler comme ça, tous ensemble.
- Une dynamique à conserver
Animée par un état d’esprit archi positif depuis trois mois, avec une seule défaite (au Racing 92) concédée en onze matches, la bande des Jaune et Bleu se nourrit de la frustration générée par son élimination en Coupe d’Europe et semble vouloir tout dévorer. A Castres, Grenoble, Bordeaux, Toulon et Pau, l’ASM a remporté ses cinq derniers matches à l’extérieur. Et rien ne semble avoir changé, même si l’adversaire du week-end s’appelle Toulouse et qu’il doit s’imposer pour rester dans la course au barrage à domicile.
Pour le coach Franck Azéma, pas question de faire l’impasse, à deux matches des demi-finales. On ne résonne pas comme ça. L’important c’est d’avoir un maximum de certitudes dans notre jeu et notre liant entre les lignes. On ne va pas faire de calculs, et juste voir ce qu’on peut opposer à cette équipe. Affronter le Stade toulousain, c’est suffisant.
- Compétitifs de toute façon
Sans véritable impératif comptable avant ce dernier déplacement de la saison, le staff clermontois a tout de même le loisir de faire tourner, en profitant à plein de son effectif presque au complet. Seuls Zirakashvili, Debaty, Kayser et Planté sont forfait. Parra, Rougerie, Fofana et Lee sont eux incertains. Ces quatre cadres de l’effectif auvergnat, partants quasi certains pour les phases finales, devraient être laissés au repos dimanche.
Si quelques incontournables peuvent souffler, c’est aussi parce qu’au complet, le groupe clermontois regorge de talents. Lapandry, Jacquet, Davies, Jedrasiak, Nakaitaci, Gear ou Yato pourraient faire leur retour à Toulouse, on n’appelle pas ça une équipe bis.... Mais plutôt un groupe pléthorique, où chacun veut croquer son bout de phase finale.
- Encore quelques places à prendre
L’année dernière j’étais arrivé dans la dernière ligne droite, et c’est bon d’y participer cette saison, savoure Jedrasiak, qui avait plus entraîné les autres que participé aux phases finales la saison dernière. Avec le départ en sélection canadienne de Cudmore, le néo-international devrait en être cette année, après avoir pallié l’absence sur blessure du Cannuck en demie et en finale la saison dernière. Mais la concurrence pousse, et rien ne semble totalement figé… Les places sont chères, Franck joue beaucoup sur cette compétition et ça nous stimule. Personne n’est posé. On a envie de tout donner chaque fois que l’on a la chance d’avoir des minutes de jeu. Tout le monde sera sur la même ligne, à nous de tout donner.
Même état d’esprit pour Alexandre Lapandry, qui lutte pour se faire une place dans une troisième-ligne où les candidats sont pléthore pour trois sièges de titulaire et un strapontin de remplaçant. Bien sûr que c’est un match important, il y a beaucoup de concurrence. Mais sans langue de bois, j’essaie toujours d’être à 100%, je ne me pose pas de questions. Ce n’est pas moi qui décide de la suite. Si tu donnes le meilleur de toi, de bonnes choses peuvent arriver. Mais on est pas mal à penser ça… Dans un sourire, le pilier Raphaël Chaume témoigne de cette atmosphère de fin de saison qui commence à animer le vestiaire clermontois. On languit d’avancer vite pour retrouver les beaux jours. On a hâte. Il y a un engouement…
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