Le Lou n'a toujours pas gagné et cela ne l'inquiète pas plus que ça

Je ne suis pas inquiet, déclarait Pierre Mignoni après la défaite des siens à Colombes samedi (29-16). Et ce lundi à l’entrainement, le coach lyonnais a eu des mots plus forts envers son groupe, réuni en cercle sur la pelouse du Matmut Stadium en fin de séance : On doit monter le niveau. On sait le faire. Vous en êtes capables. On l’a fait l’année dernière. On le décide.

Il n’y a pas (encore) d’inquiétude à avoir pour le Lou qui - il faut le rappeler - a été tenu en échec par Brive en ayant aligné neuf recrues dans son XV (certains n’avaient qu’un match amical dans les jambes) et a perdu chez le champion de France et vice-champion d’Europe. Sauf que pour une équipe promue à la recherche de repères collectifs, le temps presse.

Une équipe en manque de repères et d’automatismes

Le capitaine Julien Puricelli dresse un bilan des deux premières sorties. Contre Brive, c’était un problème de gestion de fin de match mais on a eu les munitions pour l’emporter. Contre le Racing, On a eu une conquête plutôt bonne mais on a manqué pas mal de plaquages et on a subi. Alors quelles sont les solutions ?

Si Lyon doit progresser dans tous les compartiments, il faut que l’on trouve des automatismes, que l’on apprenne à jouer ensemble et que chacun se fasse plus violence. On n’est pas trop loin du résultat. Il nous faut une victoire pour que le groupe prenne confiance et je pense que ça roulera, assure le troisième ligne.

Mais faut-il déjà s’inquiéter pour le Champion de Pro D2, qui ne compte que 2 points au compteur ? Ce serait vite partir en besogne et Julien Puricelli se montre honnête sur ce point. On ne doit pas changer de discours et se mettre tout de suite une pression négative. Il y a des choses à changer et l’on compte sur le temps et les entrainements pour que ça se mette en place et que chacun augmente son niveau d’exigence. Petit à petit ça va rentrer et il n’y a pas de quoi s’inquiéter pour l’instant. La pression n’est pas constructive, dit-il.

Malgré tout, une certaine pression reposera sur les épaules des Rhodaniens samedi face à Grenoble.

Il faut retrouver la confiance dans la victoire

Lors des deux montées en 2011/2012 et 2014/2015, Lyon avait dû attendre respectivement les 3e et 4e journées pour décrocher un premier succès (dans les deux cas face à Brive). Grenoble est ainsi dans le viseur pour ce qui sera un derby, donnant une saveur un peu plus particulière. La rivalité n’est effectivement pas très prononcée, mais l’enjeu sera double dans ce duel : une première victoire ambitionnée par les deux formations et une suprématie régionale. Il y a de l’enjeu et l’on est conscient du contexte mais dans la situation du maintien, tous les matches à domicile sont importants, insiste vraiment Julien Puricelli.

On l’a compris, le mot "pression" est à bannir et doit laisser place au diptyque "patience et travail". Ces deux résultats nous forcent à bosser encore plus. On a corrigé des secteurs par rapport au premier match. On arrive à défendre sur de longues séquences. Devant, on a pris nos responsabilités sur des groupés pénétrants et des mauls mais il manque encore plein de petits détails qui feront élever notre niveau de jeu, analyse Théo Belan.

On doit se faire un peu plus de confiance les uns les autres pour montrer notre vrai niveau de jeu, poursuit le trois-quarts centre. Celui qui laisse(ra) penser que le Lou peut viser plus que le maintien…