Carter: "Je rêverais d'avoir le même parcours en France que Jonny Wilkinson"

  • Présentation de Dan Carter au Racing 92 - 27 novembre 2015
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  • Dan Carter élu meilleur joueur du monde en 2015 - 1 novembre 2015
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  • Dan Carter (Nouvelle-Zélande) - 24 octobre 2015
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Publié le Mis à jour
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TOP 14 - Arrivé en Ile-de-France ce vendredi, Dan Carter a été présenté officiellement à la presse sur les coups de 15 heures. Dans une salle du Plessis-Robinson pleine à craquer, le demi d'ouverture champion du monde a livré ses premiers mots en tant que joueur du Racing 92.

Pourquoi avoir choisi le Racing ?

Dan CARTER: Il y a plusieurs raisons à cela. D'abord, j'ai été sensible à la vision du club et de Jacky Lorenzetti. Il y a quelque chose de très excitant à faire ici, avec beaucoup de grands joueurs. J'ai pu évoluer dans ma carrière avec les Crusaders et les All Blacks, qui ont toujours eu cette volonté forte de gagner. Je voulais jouer pour une équipe avec cette vision forte de toujours vouloir gagner des titres et c'est pourquoi j'ai choisi le Racing. Il y a aussi la perspective de jouer à l'Arena, qui est très excitante pour moi. Et puis le club en lui-même et son histoire, que j'ai appris à découvrir. Mon parrain est Henry Chavancy, qui a grandi dans ce club et qui représente bien ce qu'est ce club.

Peut-on faire un parallèle entre votre arrivée et celle de Jonny Wilkinson à Toulon en 2009 ?

D.C. : Ce que Jonny a fait en France est incroyable. Il a gagné beaucoup de titres et il a été une inspiration pour moi. Beaucoup de gens disaient qu'il était terminé et il a réussi à se relancer et faire de grandes choses avec Toulon. Je rêverais d'avoir le même parcours que lui ici au Racing.

Dans quel état de fraîcheur physique êtes-vous ?

D.C. : Un peu fatigué par le voyage, c'est vrai. Mais je me sens très frais mentalement. Quand vous êtes dans cet état d'esprit, le physique suit forcément. On a connu une grande année avec la Nouvelle-Zélande. On a bien fêté notre victoire en Coupe du monde pendant une semaine puis je suis passé à autre chose. Il me tarde de retrouver le terrain avec ma nouvelle équipe.

Comment avez-vous vécu, à l'autre bout du monde, les attentats du 13 novembre à Paris ?

D. C. : Mes premières pensées allaient vers le peuple de Paris. J'ai été choqué et je n'ai même pas pensé à mon avenir. J'ai été en contact avec des gens sur place qui m'ont rassuré. Plus tard, j'ai commencé à penser à mon cas personnel et je me suis dit que la vie continue même si c'est très triste. Rien n'a changé pour moi, je suis toujours aussi excité de venir ici.

Dan Carter élu meilleur joueur du monde en 2015 - 1 novembre 2015
Dan Carter élu meilleur joueur du monde en 2015 - 1 novembre 2015

Vous arrivez en tant que champion du monde et meilleur joueur de l'année. Y a t-il de la pression avant de démarrer ce nouveau défi ?

D.C. : Il y a toujours de la pression quand on arrive dans une nouvelle équipe mais c'est une partie de mon métier que j'adore. Je ne pense pas qu'il y ait plus de pression ici que lorsque je jouais avec les All Blacks. Je sais que tout ne sera pas parfait au début. Il y aura sûrement quelque erreurs et que je raterai quelques coups de pied ! Je vais juste faire de mon mieux quand je serai sur le terrain et j'essaierai de contribuer du mieux que je peux au jeu de l'équipe.

J'espère qu'il reste encore quelques bons matches dans ce vieux corps

Était-il important pour vous de montrer durant la Coupe du monde que vous étiez toujours le grand joueur que nous avons toujours connu ?

D.C C'est vrai que 2013 et 2014 n'étaient pas mes meilleures années, notamment en termes de blessures. J'ai eu du mal à enchaîner et retrouver mon meilleur niveau. J'ai pu retrouver ce niveau d'exigence pour lequel je vis cette année et je suis heureux d'avoir pu réaliser de bons matches. J'espère qu'il en reste encore quelques uns dans ce vieux corps.

Dan Carter et Richie McCaw posent avec la Coupe Webb Ellis - 31 octobre 2015
Dan Carter et Richie McCaw posent avec la Coupe Webb Ellis - 31 octobre 2015

Comment allez-vous vous adapter à la vie française ?

D.C. : Je vais prendre des cours de français. C'est très important pour moi de m'immerger dans la culture française et cela passe par apprendre la langue. Je souhaite m'intégrer au maximum dans ce pays et surtout dans ma nouvelle équipe.

Savez-vous ce qui vous attend pour votre intégration ?

D.C. : J'ai beaucoup parlé avec Ronan O'Gara concernant le jeu des arrières. J'ai hâte d'apprendre les lancements de jeu de cette équipe. Mon travail commence dès lundi et je m'y mettrai à fond. En ce qui concerne l'organisation d'un barbecue chez moi, je veux bien le faire car j'ai beaucoup de cartons à défaire et j'ai besoin de bras.

Je serais très honoré de pouvoir le Bouclier de Brennus avec le Racing

Vous êtes-vous préparé préparé mentalement à redynamiser la neuvième attaque de Top 14 ?

D.C. : Redynamiser c'est beaucoup dire. Il y a beaucoup de talents ici et je ne chercherai pas à revitaliser cette équipe. L'essentiel est que chacun apporte sa pierre à l'édifice et joue son rôle. La beauté du rugby est que c'est un sport collectif et un seul joueur ne peut pas changer le cours d'une rencontre, sauf peut-être Jonah Lomu en son temps.

Dan Carter (Nouvelle-Zélande) - 24 octobre 2015
Dan Carter (Nouvelle-Zélande) - 24 octobre 2015

Avez-vous un sentiment de revanche par rapport à votre première expérience en France, à Perpignan, où vous avez été longtemps blessé ?

D.C. : Je crois que les choses sont bien différentes. Perpignan, c'était il y a six ans. J'étais venu uniquement pour six mois. Je savais que c'était un séjour court et j'avais l'espoir de retrouver ma sélection à l'issue de cette période. Cette fois, ma carrière internationale est terminée, je peux me concentrer uniquement sur mon nouveau club où je compte rester plus longtemps qu'à Perpignan.

Comment appréhendez vous le Top 14, moins ouvert que le Super Rugby ?

D.C. : Cette compétition devient de plus en plus relevée chaque année. J'ai pu le suivre de loin. La saison est longue et pour être performant, il faut avoir des effectifs très riches. C'est le cas au Racing. Quand j'étais à Perpignan, j'ai pu me rendre compte de l'importance du Bouclier de Brennus pour les Français. Je serais très honoré de pouvoir le soulever avec le Racing.

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