Montpellier a sorti les muscles et à ce jeu-là Castres n'a rien pu faire

Montpellier s’adjuge le dernier ticket pour les demi-finales en battant le Castres Olympique (28-9). Sans jamais trembler, le MHR a inscrit trois essais signés Nagusa (13e), Willemse (52e) et Spies (74e). Les Castrais n’ont jamais réussi à aller en terre promise et seuls Kockott (49e, 64e) et Urdapilleta (38e) ont trouvé les perches. Comme prévu, ce second et dernier barrage s’est résumé en un duel âpre et terriblement fermé, il s’est même terminé malheureusement sur une bagarre générale...

Ce second barrage de la saison, le quatrième de l'histoire entre Montpelliérains et Castrais était tout simplement bouillant. Le mercure frôlait les 30° mais pas de water-break, de quoi donner le ton d’une rencontre assurée d’être férocement disputée. Très vite, l’armada étrangère de Montpellier prenait le match en main et menait à la pause (11-3). Privés très tôt (29e) de leur capitaine, Rodrigo Capo Ortega, les Castrais ont fait preuve de beaucoup de fébrilité technique et d’indiscipline. À l’image d'une charnière Kockott-Urdapilleta totalement à côté de la plaque. L’ouvreur argentin sortait même à la 54ème minute…

Montpellier est en demie mais n’a pas gagné en popularité

Si le CO a eu quelques réactions d’orgueils éparses, c’est Montpellier qui dominait ce barrage. Destructeurs à chaque instant et créatifs quand il le fallait, les Héraultais ont démontré une nouvelle fois leur puissance. Malgré de nombreuses approximations notamment en deuxième période alors que le CO semblait revenir, le MHR plantait deux nouveaux essais sortis de nulle part. Notamment le dernier de Spies à 13 contre 15 après un cafouillage castrais. Il ne fait nul doute qu’aujourd’hui, le meilleur a gagné. Mais quelle prestation fermée et terne en matière de jeu. Pire, le staff montpelliérain a fait subir six longues minutes d’arrêts de jeu par méconnaissance de la règle de la carence. Une mascarade à laquelle il faut ajouter ces nombreuses bagarres notamment sur le coup de sifflet final que peinait à donner M.Cardona.

Malgré cette prestation à oublier et cette élimination amère, le CO a réussi sa saison en atteignant les barrages après une année de disette. Comme beaucoup l’avaient prévu, la machine montpelliéraine passera par Rennes le week-end prochain et affrontera un autre épouvantail de ce Top 14, le Rugby Club Toulonnais. Un choc aux accents multiples où il risque d’y avoir des étincelles.