Un rouge, Plisson blessé et zéro point... le Clasico a viré au cauchemar pour Paris

  • La détresse de Jules Plisson (Stade français), sorti du terrain après une luxation de l'épaule droite contre Toulouse
    La détresse de Jules Plisson (Stade français), sorti du terrain après une luxation de l'épaule droite contre Toulouse
  • Jonathan Danty (Stade français) plaque Maxime Médard (Toulouse)
    Jonathan Danty (Stade français) plaque Maxime Médard (Toulouse)
  • Raphaël Lakafia, troisième ligne du Stade français
    Raphaël Lakafia, troisième ligne du Stade français
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TOP 14 - Le Stade français a perdu plus qu'un match en quelques minutes, ce vendredi dans le choc qui l'opposait au Stade toulousain (12-21). Réduits à quatorze après l'exclusion de Jonathan Danty, les Parisiens ont aussi perdu leur ouvreur Jules Plisson. Au final, une défaite sèche qui risque de plomber sa fin de saison.

Gonzalo Quesada et ses joueurs vont ruminer un moment ces cinq dernières minutes de la première mi-temps qui ont décidé du sort du duel des Stades, et peut-être même de la fin de saison de Paris. Une action qui a démarré par un placage à l'épaule de Tialata sur Sempéré non-sanctionné sur l'instant par Alexandre Ruiz. En laissant le jeu se poursuivre, l'arbitre de la rencontre a ouvert une brèche fatale pour le Stade français. Le temps pour Vincent Clerc de placer un odieux croche-pied à Jonathan Danty, et de recevoir dans la foulée le poing de ce dernier sur le visage.

En voyant les images, M.Ruiz n'a pas d'autres choix que d'exclure le centre parisien. Un malheur n'arrivant jamais seul, l'ouvreur international Jules Plisson se blesse gravement à l'épaule dans la foulée et pourrait ne pas refouler les terrains d'ici la fin de la saison. Oui, ces cinq minutes ont vraiment été désastreuses pour Paris. Quand tu prends un carton rouge, que tu perds ton ouvreur, que ton trois-quarts le plus déséquilibrant n'est pas bien non plus (Waisea, ndlr), tu te dis que ça sera trop compliqué, soupire l'entraîneur Gonzalo Quesada.

Jonathan Danty (Stade français) plaque Maxime Médard (Toulouse)
Jonathan Danty (Stade français) plaque Maxime Médard (Toulouse)

J'ai dit aux joueurs que Toulouse devait gagner et a gagné mais je suis fier d'eux. Après, certaines images m'interpellent. J'ai compris la réaction de mes joueurs et j'aurais aussi pardonné s'ils avaient été plus loin dans la violence. Il y a eu une tricherie de Vincent Clerc et 'Fatou' (le surnom de Danty) est tombé dans le piège, c'est une erreur de jeunesse. Je comprends un peu car il a vu son pote, qui a déjà subi deux opérations aux cervicales, se faire décapiter. C'est dur car je ne crois pas qu'on rate notre match. Il y a juste ce fait de jeu qui change beaucoup de choses . Presque tout, en fait.

Lakafia : "On a perdu gros dans ce match"

En deuxième période, les partenaires de Sergio Parisse se sont battus pour rester dans le match, notamment grâce à un pack dominateur. Des efforts réduits à néant avec l'essai de Yannick Nyanga à cinq minutes de la fin du match (décidément!). Les mines étaient donc forcément déconfites et les visages abattus à la sortie des vestiaires : Il y a eu beaucoup d'éléments contre nous, peste le troisième ligne Raphaël Lakafia. On n'a pas été aidés, beaucoup de faits de jeu nous ont rendu le match difficile et même impossible à gagner. Si la faute sur Sempéré est sifflée au bon moment, il n'y a pas le rouge derrière et on reste à quinze. On a perdu gros dans ce match. C'était une rencontre à huit points qu'on laisse filer et on a quelques joueurs clés sur le carreau. Ce sont les aléas d'une saison, il ne faut pas baisser les bras .

Raphaël Lakafia, troisième ligne du Stade français
Raphaël Lakafia, troisième ligne du Stade français

Reste que cette défaite sèche, cumulée aux absences prévues de Jules Plisson, Jonathan Danty et certainement Waisea Nayacalevu et à un calendrier compliqué (déplacements au Racing et à Brive, réception de Montpellier) sont autant de signes peu encourageants pour la fin de saison parisienne. Ce Clasico qui a tourné au cauchemar change la donne : Il va falloir aller puiser dans nos ressources pour terminer la saison dans nos objectifs, confirme Gonzalo Quesada. Il y a quelques jours, on avait une impression de sérénité qu'on n'a plus aujourd'hui. Il y a quand même une sensation d'inquiétude . Une peur du vide malvenue alors que se profile un derby francilien capital dans l'optique des phases finales.

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