Rachat, ambition, recrutement trois étoiles... Voici le Montpellier nouveau

  • Les Montpelliérains à l'entraînement (6 juillet 2015).
    Les Montpelliérains à l'entraînement (6 juillet 2015).
  • Jack White dirige les exercices (6 juillet 2015).
    Jack White dirige les exercices (6 juillet 2015).
  • Robert Ebersohn éjecte le ballon (6 juillet 2015).
    Robert Ebersohn éjecte le ballon (6 juillet 2015).
  • Abdelatif Benazzi et Jack White (6 juillet 2015).
    Abdelatif Benazzi et Jack White (6 juillet 2015).
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TOP 14 - Alors que la coupe du monde se profile à l'horizon, les joueurs du XV de France ne sont pas les seuls à avoir repris le chemin de l'entraînement pour une préparation physique estivale intense. C'est également le cas du club montpelliérain, qui aura cette saison tout à faire et à refaire en Top14.

Médiatisé au possible, et pas nécessairement sous une lumière qui le mettait en valeur, le MHR a vécu un exercice 2014-2015 au mieux mouvementé, au pire catastrophique, en tenant compte des objectifs qui étaient les siens il y a un an. Résultat, un staff sportif entièrement renouvelé, un groupe professionnel profondément modifié, et une aura quelque peu ternie en ce qui concerne le jeu mis en place. Le temps est donc à la reconstruction, et pour cela, le club a fait venir des hommes forts, Abdelatif Benazzi en tête.

Mission rachat enclenchée

Pour tous les amoureux du jeu de mouvement qui faisait la force et le charme du MHR, la saison dernière fut vécue comme une gifle. L'équipe semblait avoir tout oublié de ses forces, on tournait le dos à la tradition, quelques joueurs adorés du public allaient quitter le club. Bref, la côte de popularité du MHR n'était pas au mieux. Un premier challenge pour l'ancien capitaine des Bleus: Il n'y a pas plus excitant pour moi qui ai l'ambition du haut niveau. Il y a eu des soucis l'année dernière, donc on préfère rebâtir dès le départ, car nous savons que nos résultats seront très importants. C'est pour cela que des joueurs de talents vont arriver, sans pour autant négliger ceux qui sont sur place. Jake croit en nos jeunes joueurs, les JIFF seront respectés, le centre de formation sera remis en avant. Il nous faut un esprit de famille, cette famille s'appellera le MHR. De son côté, Jake White sait également que la reconquête du public passera par des résultats: Tous les supporteurs veulent une équipe qui gagne. C'est difficile pour l'instant de faire venir les grands joueurs français, mais peut-être que ce sera plus facile l'année prochaine, estime-t-il.

Jack White dirige les exercices (6 juillet 2015).
Jack White dirige les exercices (6 juillet 2015).

Le pragmatisme en maître mot

Ce club a tout à faire, tout à construire. On va respecter ce qui a été fait pour construire pierre par pierre l'histoire de ce club. La période Galthié a été très intéressante, et très respectée par tous les clubs. Arriver en finale, en demi-finale, avec un jeu alléchant, ce n'est pas donné à tout le monde. Mais j'ai envie de dire que c'est arrivé trop vite. Et quand on fait ça, sans être assuré de ses fondations, il se passe ce qui s'est passé l'année dernière, analyse le natif du Maroc. Il arrive donc en tant que garant des valeurs que veut désormais incarner le MHR. Il poursuit: Il faudra respecter quelque chose dont nous ferons tous partie. Quand je suis arrivé en équipe de France, je disais à Jacques Fouroux ''vous savez, je suis né au Maroc'', il m'a répondu ''je m'en fous de ça, tout le monde jouera dans ma nation, la nation de ceux qui porteront ce maillot''. Les valeurs du rugby sont universelles. Si on arrive et qu'on trouve un vide, il y a des problèmes, mais si on trouve une identité, des fondations solides, tout le monde pourra apporter son expérience, sa différence, pour un objectif commun.

Robert Ebersohn éjecte le ballon (6 juillet 2015).
Robert Ebersohn éjecte le ballon (6 juillet 2015).

De l'ambition, toujours

Un socle solide, une ancienne poutre du XV du coq en tant que garant de l'identité du club, et des moyens au rendez-vous, on a envie de dire que le MHR ne peut que réussir. Je n'ai jamais coupé avec le rugby, et j'ai visité beaucoup de clubs. Quand je vois les installations qu'il y a ici, je me dis que les joueurs ont un privilège énorme. Tout est mis à leur service pour qu'ils soient performants sur le terrain, aucun détail ne sera négligé, pour eux et leurs familles, assure l'ancien deuxième et troisième ligne. On va mettre tout ça en place, afin qu'ils puissent se concentrer sur leur tâche, c'est à dire nous faire vibrer, faire adhérer le public qui n'attend que ça. On perdra des matchs, mais quand on mouille le maillot et qu'on montre une adhésion à un système, les gens se reconnaissent, conclut-il.

Laissant le domaine sportif à Jake White, le Sud-africain se montre plus disert sur l'ambition du MHR cette saison: J'ai suivi avec intérêt ce qui se disait dans les médias. J'ai veillé à ne pas apporter trop de changements l'an dernier, j'ai laissé les événements se dérouler comme ils le devaient, car il me semblait injuste de faire trop de changements sans certitude. Mon objectif est clair, je veux créer une équipe professionnelle, je veux que nous soyons exemplaires sur et en dehors du terrain. Nous avons les meilleures installations médicales dans la région, je veux donc que les joueurs disposent du meilleur staff médical possible. Et plus important, je veux faire venir de grands noms dans ce club. Si on regarde une équipe comme Toulon, qui est une équipe incroyable et une référence en Europe, et qu'on doit les jouer en championnat, soit on s'adapte, soit on meurt....

Abdelatif Benazzi et Jack White (6 juillet 2015).
Abdelatif Benazzi et Jack White (6 juillet 2015).

Un recrutement à boucler

En somme, le MHR n'a pas encore tout à fait fini sa mue. La coupe du monde venant de surcroît semer un sentiment de désordre en ce qui concerne les délais d'arrivée des uns et des autres. Et si les annonces n'ont pas manqué de s'enchainer depuis plusieurs mois, il faut encore s'attendre à quelques surprises de la part de l'entraîneur champion du monde en 2007. Je ne peux pas dévoiler de noms, mais j'ai encore quelques coups de téléphone à passer, lâche-t-il non sans un peu de malice dans le regard. Après les Du Plessis, Mogg ou autre Spies, il faudra donc patienter un peu avant d'avoir une vision définitive du groupe professionnel montpelliérain pour cette saison.

En attendant, les quelques joueurs déjà présents en ce début d'été, dont Paul Willemse, seule recrue, ont droit à des séances de physique corsées sous un soleil de plomb auquel même le bronzage de Ben Lucas pourrait ne pas résister. Une préparation intense, passage obligatoire sur le chemin de la réussite tant espérée.

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