Le Stade français a-t-il les moyens d'accrocher enfin les barrages ?

  • Pascal Papé, l'un des cadres du groupe parisien
    Pascal Papé, l'un des cadres du groupe parisien
  • Raphaël Lakafia lors de la reprise du Stade français - 10 juillet 2014
    Raphaël Lakafia lors de la reprise du Stade français - 10 juillet 2014
  • Jonathan Danty - stade français perpignan - 29 decembre 2013
    Jonathan Danty - stade français perpignan - 29 decembre 2013
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Ecarté des phases finales du Top 14 depuis 2009, le Stade français doit renouer dès cette saison avec la quête du Bouclier de Brennus. Mais le club parisien en a-t-il véritablement les moyens ?

Objectif de la saison: le barrage…

30 mai 2009… Une éternité, une autre vie pour les survivants du club, Pascal Papé et Pierre Rabadan. Voilà cinq saisons que le Stade français n’a plus disputé les phases finales du Top 14. Cinq saisons et cette demi-finale perdue au Stade Gerland de Lyon devant Perpignan (25-21). Depuis, le club parisien végète dans le ventre mou du championnat à la recherche de son glorieux passé. Alors oui, le Stade français est passé tout près la saison dernière. Oui, le Stade français peut s’enorgueillir d’avoir occupé la première place du Top 14 devant les Toulon, Clermont, Toulouse… Mais la formation de Gonzalo Quesada a-t-elle véritablement la stature pour s’inviter dans ce Top 6 tant convoité ? "Je ne vois pas pourquoi on ne pourrait pas prétendre aux six premières places, lance le directeur sportif argentin. Et j’estime que l’on possède un des staffs les plus compétents et performants du championnat. J’ai une énorme confiance pour cette saison. Ce n’est pas de la communication. J’avoue avoir eu quelques incertitudes mais l’harmonie du club me laisse plein d’espoirs. On est très lucides par rapport à la saison passée mais il ne s’agit pas de tout jeter. On n’oublie pas qu’on a été premiers du Top 14 et l’on sait quels facteurs nous ont couté la fin de saison". Si un accessit direct aux demi-finales semble utopique, les barrages sont bien à la portée du Stade français.

La recrue phare: Raphaël Lakafia

Le Stade français n’a enregistré que cinq arrivées: les piliers Sofiane Chellat et Adrien Oléon, le deuxième ligne Hugh Pyle, le demi de mêlée Julien Tomas et le troisième ligne Raphaël Lakafia. L’ancien Biarrot pourrait bien être le maillon qui a tant fait défaut au Stade français les saisons passées. Sa polyvalence et la richesse de son répertoire, aussi bien défensivement qu’offensivement, seront extrêmement précieux pour soulager Sergio Parisse et Antoine Burban. "Je ne plus aussi innocent qu’avant, insiste l’international français. J’ai l’impression d’avoir pris dix ans en trois ans. Vous prenez des coups sur la tête mais vous en sortez toujours plus grand". Revanchard après plusieurs saisons de galère du côté d’Aguiléra, Raphaël Lakafia pourrait hisser le Stade français au plus niveau s’il retrouve son standing de 2011.

Raphaël Lakafia lors de la reprise du Stade français - 10 juillet 2014
Raphaël Lakafia lors de la reprise du Stade français - 10 juillet 2014

Le joueur à suivre: Jules Plisson

Les joueurs à suivre seront nombreux du côté de la Porte d’Auteuil, à commencer par les déceptions Digby Ioane et surtout Morné Steyn. Mais une attention toute particulière sera portée sur l’ouvreur Jules Plisson (23 ans le 8 août prochain). Pour sa cinquième année chez les professionnels, le demi d’ouverture international doit faire oublier une fin de saison poussive et ressusciter tous les espoirs nés au moment de sa sélection pour le Tournoi des Six Nations. A un an de la Coupe du monde, Jules Plisson (1,84m, 92 kg) doit franchir un cap (très) significatif, que ce soit au niveau de sa défense (même si ses progrès sont incontestables) ou dans sa faculté à assumer le rôle de patron du jeu parisien.

Le jeune joueur que vous allez découvrir: Jonathan Danty

On l’oublierait presque mais à seulement 21 ans, Jonathan Danty (1,81m, 93kg) compte déjà trois saisons de Top 14. Mieux, avec seize matches disputés la saison passée en Championnat (pour deux essais), le trois-quarts centre parisien figure comme un premier choix de Gonzalo Quesada aux côtés de Geoffrey Doumayrou et Paul Williams. Ce n’est plus une surprise ou même une révélation mais Jonathan Danty a tout pour éclabousser le Top 14 de son talent. Sa faculté de percussion, qui évoque bien évidemment la puissance de son prédécesseur Mathieu Bastareaud, sera une arme prépondérante pour équilibrer le jeu parisien où l’évitement, avec Julien Arias, Waisea Vuidravuwalu et Hugo Bonneval (indisponible jusqu’en 2015 en raison d’une rupture des ligaments croisés du genou gauche, ndlr), est souvent le principal leitmotiv.

Jonathan Danty - stade français perpignan - 29 decembre 2013
Jonathan Danty - stade français perpignan - 29 decembre 2013

Préparation estivale: Une cicatrice encore présente

Début juillet du côté du domaine de la Faisanderie, les sourires berçaient la séance d’entraînement du Stade Français. L’élimination face aux Wasps en barrages de l’European Rugby Champions Cup semblait déjà un lointain souvenir. Et pourtant… "J’ai eu mal comme tout le club. On a fini marqué et on ne le cache pas, soulignait Gonzalo Quesada. Cette élimination est une vraie punition. J’avais peur que l’équipe soit émoussée mais la fraîcheur avec laquelle j’ai retrouvé le groupe m’a vraiment satisfait. J’ai du mal à l’expliquer mais jour après jour, on sent l’équipe avec de plus en plus d’enthousiasme. La cicatrice se referme mais c’est au début du championnat que l’on posera le dernier point de suture". Si l’intersaison s’est effectuée dans un climat de confiance et de forte implication, le premier match face au Castre Olympique sera toutefois un indicateur très précis des véritables espoirs parisiens.

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