Dépassée à Paris, la Section paloise doit vite apprendre

La Section fait son difficile apprentissage dans l'élite. Son premier match, dimanche dernier face au champion de France, lui a permis de mesurer le long chemin qu'il lui reste à parcourir notamment au niveau de la rapidité d'exécution et de la discipline. Simon Mannix et ses troupes ont du pain sur la planche, sauf qu'il leur faut trouver un traitement en urgence car le train du Top 14 file à grande à vitesse.

Quand on connaît la rigueur, l’opiniâtreté, le perfectionnisme et l'ardeur au travail déployée par le Néo-Zélandais, sûr que ce challenge ne doit pas lui déplaire. D'autant qu'il savait pertinemment qu'il serait, à un moment ou à un autre, confronté à ces soucis. Pour les minimiser, il comptait sur l'apport des recrues expérimentées comme Julien Pierre, Thomas Bianchin, Chris King et, dans une moindre mesure, sur ses cadres de la saison dernière Jean Bouilhou, James Coughlan et Damien Traille, mais ça n'a pas suffi.

Trop de fautes

Avant d'entamer la compétition, Simon nous avait pourtant prévenus qu'il ne faudrait pas nous présenter en victimes expiatoires et regarder jouer nos adversaires, témoigne le capitaine Julien Fumat. Or, par moments, nous sommes bel et bien tombés dans le panneau. À nous de retenir la leçon pour ne pas commettre à nouveau les mêmes erreurs.

Lorsqu’on rajoute à cet attentisme, l'indiscipline, le cahier de textes des Palois s'enrichit de devoirs supplémentaires. Avec quatre cartons jaunes au compteur, il est impossible de peser sur un match. Cela équivaut à jouer toute une mi-temps en infériorité numérique. Les râleurs de tous poils ont beau argumenter que certaines sanctions étaient sévères et imméritées, il n'en demeure pas moins, que les Vert et Blanc doivent sans tarder corriger leurs travers et apprendre à maîtriser leur fougue afin de ne pas revivre pareille situation. La vitesse d’exécution de nos adversaires nous a fait commettre beaucoup de fautes, poursuit le capitaine. Et ce manque de lucidité, nous l’avons payé au prix fort.

Coeur et vaillance

Mais comment les Palois peuvent-ils rectifier le tir en une semaine ? Au niveau de la discipline le groupe s’est appuyé sur l’analyse pointue d’Elliot Corcoran à la vidéo. Quant à la vitesse de mouvement dans le jeu, la Section qui est prête physiquement, va l’acquérir au fil des matchs. Les séances brèves mais rapides à l’entraînement, si chères à Simon Mannix, participeront également au franchissement de ce palier. Avec la venue de Montpellier un nouveau gros défi attend les Palois samedi à 18h30, dans leur antre du Hameau, devant leurs supporters. Les Héraultais auteurs d’un match peu spectaculaire mais sérieux face à Oyonnax ont empoché le bonus offensif.

Et même si les homme de Jake White déplorent déjà des blessés, ils pourraient aligner François Trinh Duc, non conservé par Philippe Saint-André. Et ça, les Palois s’en seraient très certainement passés! Reste aux Vert et Blanc à s’appuyer sur ce qui a marché dans la capitale dimanche dernier: une conquête efficace, des ballons portés ravageurs, une mêlée conquérante et une charnière Thierry Lacrampe - Santiago Fernandez qui a séduit en deuxième période. La vaillance et le cœur feront le reste!