Dernier avertissement pour un Stade français trop approximatif

  • Jules Plisson lors du match de top 14 entre le Stade français et Lyon - 23 août 2014
    Jules Plisson lors du match de top 14 entre le Stade français et Lyon - 23 août 2014
  • Gonzalo Quesada avec ses joueurs du Stade français à l'entraînement d'avant-match - 4 août 2014
    Gonzalo Quesada avec ses joueurs du Stade français à l'entraînement d'avant-match - 4 août 2014
Publié le Mis à jour
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Avec deux victoires en deux matchs, le Stade français a parfaitement entamé sa saison. Le jeu parisien reste pourtant pollué par de nombreuses approximations. Gonzalo Quesada lance un avertissement à son équipe.

L’impatience est en tous lieux… Depuis un certain temps, elle se plaît tout particulièrement sous les couleurs du Stade français pour contrarier ses élans offensifs. Samedi dernier face au Lou (23-20), la formation de Gonzalo Quesada a pourtant démontré, le temps de vingt minutes, la fluidité de ses attaques, avec deux essais de Jérémy Sinzelle et Digby Ioane, avant de se perdre dans une litanie d’approximations. "On a extrêmement bien entamé le match, en respectant tout ce qu’on a travaillé, avec de très beaux mouvements, des franchissements où l’équipe se met dans des dispositions très intéressantes pour marquer, souligne le directeur sportif argentin. Mais voir l’équipe petit à petit sortir du match et sentir les joueurs sans réaction, un peu subir le cours du match, c’était un peu bizarre. On va essayer de se mettre à la recherche d’explications pour la semaine prochaine et rebondir parce qu’on a un gros test à Oyonnax."

"Voir l’équipe sortir du match, c’était un peu bizarre.." (Gonzalo Quesada)

Bizarre, pas si sûr. En fin de saison dernière déjà, notamment lors de la double confrontation face aux Wasps, le club parisien s’était égaré dans un jeu d’attaque confus recherchant les extérieurs avec excès. "Sentir l’équipe un peu perdue, c’est devenu frustrant, reconnaît Quesada. On va essayer encore une fois de ne pas tout jeter, de ne pas paniquer et parler de catastrophe. Mais il faut qu’on s’explique pour que ça ne nous arrive plus." Avec l’association Julien Arias, Jérémy Sinzelle, Digby Ioane, Djibril Camara et même le puissant Jonathan Danty, le Stade français possède toutefois une faculté d’accélération assez saisissante. "Quand on a vu les 25 premières minutes, c’était un peu le reflet du travail de la semaine, c’était plutôt rassurant, insiste Quesada. J’ai vu des lancements réussis à la perfection avec des franchissements exactement où c’était prévu. Pour un coach, ce sont les moments les plus sympas. Quand on sent venir un truc qu’on a travaillé et que ça marche. Donc on doit renforcer notre confiance parce que c’est notre jeu, c’est logique. Par contre, il ne faut pas qu’on se sente facile ou qu’on se dise que ça va venir tout seul."

Un trop plein d'enthousiasme ?

De la facilité ? Pas encore. Mais une impatience évidente d’euphorie collective. "C’est vrai qu’on se précipite un peu trop alors qu’il faudrait s’appuyer sur une phase ou deux supplémentaires avec les avants pour resserrer les défenseurs, reconnaît le demi d’ouverture Jules Plisson. On passe par moment trop vite sur les extérieurs pour rechercher le surnombre mais les défenses glissent bien. Nos entraîneurs prônent le jeu de passes avec des initiatives et des prises d’intervalles. Les trois-quarts ont faim de ballon à l’image de Digby Ioane qui me parle beaucoup aux entraînements pour dire qu’il est disponible. J’ai tellement envie de les envoyer dans les intervalles ! On a besoin de cette vitesse pour mettre en place notre jeu. Mais il faut encore trouver le juste milieu." Et corriger au plus vite ce désordre. Gonzalo Quesada le sait trop bien : "si on se cache un peu certaines choses, on ne va pas tarder à avoir des soucis…"

Gonzalo Quesada avec ses joueurs du Stade français à l'entraînement d'avant-match - 4 août 2014
Gonzalo Quesada avec ses joueurs du Stade français à l'entraînement d'avant-match - 4 août 2014
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