Ordinateur et images à l'appui, Novès a refait le match…

  • Guy Novès lors du dernier UBB-Toulouse en Top 14 - 17 août 2013
    Guy Novès lors du dernier UBB-Toulouse en Top 14 - 17 août 2013
Publié le Mis à jour
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Le jaune de Maestri, le rouge de Flynn, l'essai d'Etrillard, le coup de Sénékal... Images à l'appui, Guy Novès est revenu sur Bayonne-Toulouse. Sans concession.

Il est arrivé avec son ordinateur portable sous le coude. Et avec ses petites lunettes sur les yeux, il avait alors presque l’allure d’un prof de fac. Mais énervé le prof. Les questions ? "Plus tard". Là c’était l’heure du cours magistral. Devant un parterre de journalistes toujours plus nombreux, Guy Novès s’est donc adossé contre le mur du centre d’entraînement, puis a décortiqué les actions litigieuses qui ont émaillé la rencontre entre Bayonne et le Stade toulousain, vendredi dernier (19-35). Magnéto Guy…

Le carton jaune de Maestri…

"Vous jugerez en votre âme et conscience", entame le manager général. La séquence est déjà prête et il n’a plus qu’à appuyer sur "play" pour que l’on aperçoive "la percussion déjà importante" de Sénékal, le deuxième ligne bayonnais, sur Doussain. En insistant plusieurs fois sur le ralenti, Novès isole alors le moment précis où on voit le Sud-Africain "mettre un marron dans la gorge d’un homme à terre". Et d’interroger l’assistance d’un "Si vous pensez que ça ne mérite rien"… qui restera sans réponse ! "Je ne prône pas la violence, que l’on soit bien d’accord, mais Maestri, il voit son copain se prendre une droite et il réagit. C’est comme quand une dame se fait importuner dans un métro, on va la défendre". Imparable…

Le carton rouge de Flynn…

La démonstration de Novès va durer dix minutes. Elle commence bien avant la faute de Flynn. En soulevant son ordinateur et en demandant plusieurs fois "si tout le monde voit bien", le manager général toulousain commence sa plaidoirie. On voit alors la jambe d’un Bayonnais se lever jusqu’aux parties intimes du talonneur néo-zélandais. "Les pieds dans les coui… c’est pas grave ? Moi cela ne m’est jamais arrivé et j’espère qu’à vous non plus, lâche-t-il. Vous voyez ensuite ce joueur enlacer les deux jambes de Flynn pour le bloquer et gêner la progression du groupé pénétrant". "Et là, est-ce qu’il a le droit de faire ça ?", interroge-t-il une nouvelle fois. Pour passer l’ex-All Black est "obligé de l’enjamber" et c’est à ce moment-là qu’il marche sur la cheville d’Iguiniz. "Désolé mais Flynn n’est pas une danseuse et il ne peut pas faire le grand écart", ironise Novès.

L’essai d’Etrillard…

On joue la 25e minute et le Stade toulousain, qui joue à 14 depuis trois minutes, mène encore 10-8. Sur une action initiée par Ugalde, le centre bayonnais échoue à quelques centimètres de la ligne sur le côté gauche toulousain. Un regroupement se forme. La suite c’est Novès qui la raconte. "On voit bien qu’un joueur (Rouet, ndlr) percute volontairement McAlister sans ballon pour le faire tomber et ouvrir une porte à l’autre (Etrillard, ndlr) qui n’a plus qu’à aplatir". "Est-ce que l’on est au football américain ?" questionne-t-il avant de charger une nouvelle fois l’arbitre vidéo qui aurait dû "refuser cet essai".

La morale de l’histoire…

Après cette séance vidéo improvisée, Guy Novès, sûr de son coup - "Ces images prouvent ma bonne foi, si vous en avez d’autres (sic) je veux bien les voir" - a ensuite accepté de répondre aux questions. Petite précision tout de même. "Ce que j’ai fait là ce n’est pas pour charger les arbitres, que l’on soit bien clair, je ne mets la pression sur personne". On préfère quand même être à notre place qu’à celle de Mr Garcès, l’arbitre de Stade toulousain-Stade français, samedi soir à Ernest-Wallon. Ou à celles de messieurs Attalah et De Lemos, ses juges de touche, ou Mr Dubes qui s’occupera de la vidéo ce soir-là. "Les gars ont un état d’esprit exceptionnel et on va se battre jusqu’au bout", conclut alors Novès en se parant du costume qu’il préfère, celui du chef de meute. "Bien sûr que le doute peut s’installer, mais plus vous allez nous tabasser moins le doute va s’installer. Vous allez tomber sur des grands compétiteurs". Que les arbitres se rassurent, il parlait juste aux journalistes…

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