Arias-Danty, le choc des générations qui fait le bonheur du Stade français

Par Rugbyrama
  • Danty - Arias (Stade français)
    Danty - Arias (Stade français)
  • Jonathan Danty (Stade français) face à Alexandre Dumoulin (Racing) - mai 2015
    Jonathan Danty (Stade français) face à Alexandre Dumoulin (Racing) - mai 2015
  • Julien Arias (Stade français) face au Racing - 29 mai 2015
    Julien Arias (Stade français) face au Racing - 29 mai 2015
  • Julien Arias (Stade français) s'entend bien avec la jeune garde parisienne - mai 2015
    Julien Arias (Stade français) s'entend bien avec la jeune garde parisienne - mai 2015
Publié le Mis à jour
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Neuf ans les séparent mais une même complicité les rapproche: Julien Arias et Jonathan Danty incarnent l'amalgame réussi entre les jeunes et anciens du Stade français, clé de voûte de sa réussite cette saison.

Attention, révélation: Arias aime Danty, à moins que ce ne soit l'inverse. Je pense qu'il est amoureux de moi: dès que je suis seul, il vient prendre des nouvelles de moi. Après quand on est avec les autres, il fait comme si je n'étais pas là!, lâche ainsi en riant le jeune centre stadiste. Droit de réponse d'Arias, toujours la voix ironique: C'est lui qui n'ose pas dire qu'il est proche de moi, alors il fait passer ça pour l'inverse. Il demande même à être dans ma chambre en déplacement!

Disons alors que deux des éléments-clés de la bonne saison du Stade français, opposé à Toulon en demi-finale du Top 14 après avoir retrouvé l'odeur de la phase finale six ans après sa dernière apparition, s'aiment mutuellement. La boutade évacuée, Arias, 31 ans et onze saisons au Stade français, et Danty, 22 ans et formé au club, sont complices et symbolisent la bonne entente entre générations qui fait [la] force des Parisiens d'après Pascal Papé.

Jonathan Danty (Stade français) face à Alexandre Dumoulin (Racing) - mai 2015
Jonathan Danty (Stade français) face à Alexandre Dumoulin (Racing) - mai 2015

Papé: "Respectueux de la hiérarchie"

Le deuxième ligne, l'un des cadres du club (avec Parisse, Dupuy, Burban et donc Arias, chez les titulaires), ajoute: On a des jeunes respectueux de la hiérarchie, du droit d'aînesse. C'est une valeur essentielle au rugby. Arias confirme, évoquant un Danty qui a la tête sur les épaules, comme les autres éléments issus du centre de formation nés entre 1989 et 1992 (Camara, Slimani, Flanquart, Plisson et Bonneval, actuellement blessé), "chapeautés" par Rémi Bonfils (1988), lui aussi produit du cru. Ils sont même le noyau dur du groupe. L'avenir est entre leurs mains. Nous, on essaie de les accompagner mais ils n'en ont pas plus besoin que ça car ils sont à la fois matures et insouciants, souligne Arias.

Ils ne se préoccupent pas trop des conséquences, vivent vachement l'instant présent. Et dans leur sillage, c'est tout le groupe qui a bénéficié d'un surplus de fraîcheur. Ils nous ont aidé, nous les plus expérimentés, à retrouver un peu notre jeu, ajoute l'ailier, auteur de l'une des meilleures saisons se sa carrière (9 essais), près de cinq ans après sa deuxième et dernière cape en Bleu. Vivre l'instant présent, Danty sait le faire. Il passe pour l'un des boute-en-train de l'équipe même s'il fait le timide comme ça, d'après Arias qui, après avoir profité à son arrivé des conseils de David Skrela ou Stéphane Glas, essaie de transmettre à [son] tour.

Julien Arias (Stade français) face au Racing - 29 mai 2015
Julien Arias (Stade français) face au Racing - 29 mai 2015

Arias: "Pas tout le temps le même délire"

En donnant des conseils à Danty, mais aussi en le [freinant] un peu de temps en temps aussi car on n'est pas tout le temps dans le même délire. Je sais le remettre dans le droit chemin, sourit l'ailier, qui ne prend pas tout le temps la parole mais, quand c'est le cas, pour dire des choses importantes, selon Danty. Quand Arias monte au créneau, ce serait donc parfois pour gentiment recadrer son cadet, de plus en plus à l'aise dans ce groupe comme toute la jeune génération. Ses performances sur le terrain cette saison, où il a explosé pour toquer à la porte des Bleus, ont forcément joué, comme les années qui ont passé.

Plus jeune, j'étais plus discret. Là, je déconne beaucoup plus avec les anciens comme les autres jeunes. Cela fait plusieurs années qu'on se côtoie, les liens sont plus forts avec les anciens, souligne Danty. Pour Arias, le symbole de cet état esprit, favorisé par l'encadrement via des barbecues, restaurants ou stages, sont les cinq victoires décrochées à l'extérieur cette saison. Dont une à Toulon, qui devra juguler cet alliage jeunes-anciens pour espérer conserver son titre de champion.

Julien Arias (Stade français) s'entend bien avec la jeune garde parisienne - mai 2015
Julien Arias (Stade français) s'entend bien avec la jeune garde parisienne - mai 2015
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