Bordeaux-Bègles doit régler certains détails pour reprendre sa marche en avant

  • Julien Ledevedec de retour à Brive
    Julien Ledevedec de retour à Brive
  • L'entraîneur des avants girondins, Régis Sonnes
    L'entraîneur des avants girondins, Régis Sonnes
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L'UBB, qui reste sur quatre revers dont trois frustrant en Top 14, se veut positive alors que se profile la réception de Brive qu'elle a toujours du mal à manœuvrer.

C'est le concept du verre à moitié vide ou à moitié plein, on y voit ce que l'on veut bien y voir. Les Girondins, eux, ont pris le partie du positif, celui du bonus défensif pris contre Toulouse (20-21) alors qu'une ultime transformation bien placée mais ratée de Pierre Bernard aurait pu leur donner trois points de plus, à Oyonnax (23-28) alors qu'ils menaient de dix points à la pause, ou à Bayonne (12-15) où l'adage anglais no scrum, no win leur a cette fois joué un mauvais tour.

Au niveau du contenu, j'ai le sentiment que l'on progresse, estime même l'entraîneur des avants Régis Sonnes. Par paliers, par zones de compétences, par groupes mais on n'arrive pas à mettre tout ça au même niveau en même temps pour être performant. Effectivement, les défaites, ça pèse mais j'ai le sentiment qu'on avance. Un jour, on arrivera à tout mettre en phase. Ce jour, l'UBB l'a déjà connu cette saison, que ce soit contre Clermont (51-21) ou Castres (59-7) juste avant le premier bloc européen qui a brisé sa dynamique, nous a fait mal, reconnaît même le deuxième ligne Julien Ledevedec. On était vraiment bien et on a eu cette période qui n'est pas super bien tombée. Là, c'est rageant quand on voit la physionomie des matches de ne prendre qu'un point.

Trouver un équilibre collectif

Ces trois bonus font avancer le compteur bordelais, calé en septième position du Top 14 dans un ventre mou très serré où chaque détail va compter. Sa mêlée fermée, qui passait un vrai test samedi à Jean-Dauger, s'en est sortie indemne à la surprise générale... Sauf pour les intéressés. On la travaille beaucoup, je voyais depuis pas mal de temps que l'on progressait. Samedi, on était supérieur à eux, on arrivait à les bousculer, j'avais des signaux qui étaient positifs par rapport à ça, reconnait Sonnes. Déjà à Oyonnax, on avait perdu trois ballons sans rien disputer, des bras cassés, juste des mauvais timings sur les entrées.

L'entraîneur des avants girondins, Régis Sonnes
L'entraîneur des avants girondins, Régis Sonnes

La conquête, qui n'est jamais linéaire rappelle Sonnes, cherche dans la difficulté à trouver une solution, poursuit le technicien qui n'occulte pas l'équilibre à trouver avec d'autres petits détails pour que collectivement, on soit performant sur un match. On vit un moment d'instabilité car on travaille de nouvelles choses, on amène certaines choses au niveau de l'adaptation par rapport au terrain, aux conditions climatiques. Il faut qu'on arrive à retrouver l'équilibre d'un niveau cohérent à tous les postes de jeu.

Les coachs cherchent des solutions pour essayer de comprendre car ce ne sont pas des défaites où on s'est fait passer dessus, résume Ledevedec. Elles se sont jouées aux détails, on essaye de rectifier à chaque fois le petit détail qui nous a fait perdre le week-end d'avant. Pourquoi donc s'en faire à entendre l'ancien briviste avancer l'argument de Toulouse, qui a aussi fait cinq défaites d'affilée, Montpellier c'est pareil. Il faut faire le dos rond, prendre le maximum de points même si cela nous sourit pas trop en ce moment. Une chose est certaine en revanche dans cette semaine de préparation un peu particulière avec cette coupure obligatoire de trois jours, Brive n'est pas la proie idéale pour retrouver l'allant du début de l'automne.

L'UBB au révélateur briviste

Ca va être piquant, sourit Ledevedec, transfuge coujou de l'été. S'ils nous battent, ils reviennent à égalité. On sait leur état d'esprit et leur forme actuelle, il va falloir être prêt et hélas pas trop profiter des fêtes pour les accueillir. Brive, ce n'est jamais simple pour nous, explique Sonnes. Ses qualités, c'est très solide devant, très costaud et très régulier en terme de conquête, c'est une base. Comme nous, on a besoin d'avoir une possession intéressante pour pouvoir jouer et lancer le jeu, comme ils sont difficilement manœuvrables et très performants la-dessus, c'est un gros combat. Et puis c'est une équipe très intelligente au delà de sa qualité forte, dans l'adaptation, dans les choix mains-pieds, de pression et d'occupation.

Et de pointer la dynamique corrézienne actuelle, loin d'être rassurante pour ses couleurs. Depuis leur défaite contre Toulon à domicile, ils ont basculé dans un jeu plus offensif et là aussi, ils sont très dangereux. On le voit à Grenoble, ils perdent sur une pénalité à la fin, ils gagnent à Montpellier, ils accrochent Paris alors qu'ils sont distancés. Va falloir croiser le Papa Noël.

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