Basque, retrouvailles, réservé, Pumas... Voici Gomez Kodela

  • Le pilier girondin, Francisco Gomez Kodela
    Le pilier girondin, Francisco Gomez Kodela
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Le pilier droit de l'UBB, Francisco Gomez Kodela s'apprête à retrouver samedi le Pays Basque lors du déplacement de son équipe à Bayonne. Un math forcément particulier pour l'ancien Biarrot. Portait de ce joueur très discret .

Au Pays Basque comme chez lui

Quand on lui a demandé s'il était retourné au Pays Basque depuis son départ de Biarritz en juin dernier, le pilier argentin de l'UBB Francisco Gomez Kodela a revendiqué quelques retours pour voir jouer le BOPB. C'est une belle région, j'aime beaucoup et Jean-Dauger, c'est très joli, sourit-il. Déjà dans "son derby" pourrait-on dire, lui qui n'a pas trouvé en France meilleure ambiance qu'à Bayonne. Jouer Bayonne, c'est un peu particulier, soutient-il. C'était toujours compliqué de se déplacer là-bas. On se prépare pour la guerre, on va y aller pour faire ce qu'il faut, comme à l'époque où il fréquentait Aguilera, la tension locale en moins. Il sera encore en pays de connaissances, il pourra de nouveau communiquer en espagnol, ce qu'il ne fait plus en club depuis deux ans car il a gardé contacts avec ses compatriotes de l'Aviron Martin Bustos Moyano et Santi Fernandez.

Admiratif du travail de Noriega

On était copains, mais je ne leur ai pas parlé cette semaine. Je vais envoyer quelques messages d'ici la fin du week-end, lance malicieux le Bordelais, qui croisera également Patricio Noriega. A l'évocation du nouveau technicien bayonnais, ancien pilier comme lui, "Cisco" n'hésite pas: Je ne le connais pas trop mais on sait qu'il est très fort, très bon, il a un côté humain qui est très fort. Il est très technique comme tous les Australiens car même s'il est Argentin, il a vécu toute sa carrière en Australie. De là à parler de touche Noriega? Il a apporté tous les ingrédients. On voit que la mêlée de Bayonne est très solide, c'est solide aussi en touche. On peut dire qu'ils se sont améliorés même si avant, ils étaient bons aussi.

Un taiseux pas encore tout a fait intégré

De quoi donner un peu de baume au cœur à notre droitier de 29 ans, originaire de Belgrano qui avait suivi un cursus étudiant pour devenir administrateur d'entreprise, à l'intégration pas évidente en Gironde en raison d'une blessure à la main lors de la première journée de Top 14 contre Lyon. Je suis revenu après six semaines de convalescence, j'ai essayé de trouver ma place dans l'équipe mais c'est compliqué car il y a de très bons joueurs. J'ai essayé de rattraper le temps perdu après cette blessure mais pour l'instant au niveau sportif, ça ne va pas très bien on va dire (2 titularisations, 4 rentrées en jeu cette saison, ndlr). Il faut faire attention. Gomez Kodela paye aussi une certaine attitude, une sorte détachement de la vie de groupe que tout le monde à l'UBB a constaté. Réservé de nature et plutôt solitaire, il ne s'est pas fondu dans le moule girondin comme les autres recrues. Je n'aime pas trop parler pour parler mais parler quand il faut, coupe l'intéressé. Pour moi, l'intégration se passe surtout sur le terrain, ce n'est pas que dans le vestiaire ou dans la salle de vie. Sur le terrain, on s'entend bien, je m'adapte pour pouvoir jouer le rugby que le coach veut que je joue.

Il attend une nouvelle chance avec les Pumas

Déjà capé onze fois avec les Pumas, le joueur qui avait croisé en son temps ses nouveaux coéquipiers Lionel Beauxis et Thibault Lacroix au Mondial U21, n'est pas non plus un nostalgique d'un éventuel retour au sein d'une future franchise argentine du Super Rugby. Pour l'instant ma vie est en France, ma femme se sent bien aussi, on ne réfléchit pas trop, on est heureux de continuer en France. Jouer en Argentine, c'est un choix de joueur, un choix de carrière, de futur. Chaque cas est particulier, résume-t-il, loin d'être envieux de la fuite de certains de ses compatriotes. Leurs témoignages, je les entends comme des histoires, c'est tout, pas pour des conseils. Chacun a son histoire. Après les Four Nations avec les Pumas, c'est autre chose, tous les joueurs argentins ont envie de jouer avec les Pumas mais il faut être pris d'abord. Ca passe par la réussite en club, il faut bien jouer ici, c'est ça le plus important pour avoir une opportunité même si elle est toute petite, conclut-il.

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