Derby acte III: Place à la guerre des nerfs

  • Les derbies entre le Stade français et le Racing sont souvent tendus
    Les derbies entre le Stade français et le Racing sont souvent tendus
  • Ce match de phases finales risque d'être un combat avant tout - mai 2015
    Ce match de phases finales risque d'être un combat avant tout - mai 2015
  • Raphael Lakafia (Stade français) face à Montpellier - mai 2015
    Raphael Lakafia (Stade français) face à Montpellier - mai 2015
  • Dimitri Szarzewski connait bien les phases finales... et le Stade français - février 2015
    Dimitri Szarzewski connait bien les phases finales... et le Stade français - février 2015
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Le Stade français et le Racing-Metro s'affrontent pour la troisième fois cette saison, pour ce qui constitue le premier derby francilien du 21e siècle en phases finales. La gestion de la nervosité, due à la découverte des playoffs pour l'un et à la soif de revanche pour l'autre, sera déterminante pour rester dans la compétition.

Si la rivalité entre le Stade français et le Racing n'a jamais attisé les feux d'un derby basque, la cicatrice d'une double défaite ne disparaît pas comme ça. D'autant plus quand les points lâchés à l'aller, et surtout au retour, permettent au voisin de terminer devant et vous obligent à lui rendre visite en quart de finale. L'humiliation subie à Colombes (19-28), contre quatorze Stadistes, porte à croire que les Racingmen en feront une affaire personnelle et rentreront dans leurs adversaires avec la bave aux lèvres. Cette même agressivité qui avait été la clé de leur succès à Ernest-Wallon la saison passée en barrage, et que Laurent Travers exigera une nouvelle fois d'eux: Pour ce genre de rencontre, si vous n'avez pas les ingrédients nécessaires pour faire un grand match de rugby, ce n'est pas la peine de se présenter. Si on vient seulement avec le côté stratégique et pas d'engagement, on peut la mettre de côté, notre stratégie. Ce sera à nous de faire front.

Ce match de phases finales risque d'être un combat avant tout - mai 2015
Ce match de phases finales risque d'être un combat avant tout - mai 2015

Les résidents de Jean-Bouin ne sont pas dupes, ils se savent ciblés, comme le confirme le troisième ligne italien Sergio Parisse: Quand tu as été pris dans l'engagement, n'importe quel joueur de haut niveau a toujours cette réaction d'orgueil normale de vouloir se rattraper. On sait bien que sur le plan de la détermination et de l'engagement, on verra le Racing à son maximum. Ils sont massifs et costauds et ce ne sera pas évident. Je suis convaincu que mon équipe saura répondre présente.

Quesada: "Plus on répète aux joueurs de ne pas faire quelque chose, plus ils ont de chances de tomber dedans"

Gonzalo Quesada sait aussi, au fond de lui, que ses joueurs seront testés et même défiés physiquement. Les a-t-il sensibilisés sur la nécessité de ne pas rentrer dans ce jeu dangereux ? Pas vraiment: J'ai mes convictions en termes de psychologie, affirme l'entraîneur parisien. Je crois que, plus on répète aux joueurs de ne pas faire quelque chose, plus ils ont de chances de tomber dedans. On a beaucoup parlé de stratégie de jeu et du rôle de chacun afin qu'ils soient vraiment occupés par cela et qu'il n'y ait pas de place pour les problèmes d'indiscipline et de nervosité. On reste sur des pensées positives. Une vision de management antagoniste à celle du camp d'en face. Chacun choisira son style.

Raphael Lakafia (Stade français) face à Montpellier - mai 2015
Raphael Lakafia (Stade français) face à Montpellier - mai 2015

Szarzewski: "À nous aussi de savoir nous mettre l'arbitre dans la poche"

Toujours est-il que les matchs de phases finales sont rarement les plus prolifiques en essais et se jouent plutôt sur la discipline. Un secteur que les Ciel et Blanc ont peu maîtrisé ces derniers mois. La conciliation avec leur stratégie commando s'annonce délicate: Les fautes viennent quand on subit un peu trop, tempère le capitaine francilien Dimitri Szarzewski. En regardant nos matchs à la vidéo, on s'aperçoit qu'elles arrivent quand on attend un peu trop l'adversaire qui, du coup, joue en avançant. Sur nos deux dernières sorties, il y avait moins d'indiscipline chez nous car nous avons dominé les débats. À nous aussi de savoir nous mettre l'arbitre dans la poche et de ne pas faire de fautes bêtes qui peuvent coûter très cher à la fin du match.

Des fautes bêtes qui peuvent aussi intervenir du fait d'une trop grande excitation à s'illustrer dans une phase de la compétition que l'on découvre, comme ce sera le cas de beaucoup de joueurs du Stade français. À l'instar de Pascal Papé, également champion avec Paris en 2007, Sergio Parisse aura la charge de chaperonner les bizuths: C'est notre rôle à nous, les plus expérimentés, d'essayer d'apporter un brin de sérénité à ceux qu'on voit un peu plus tendus et pris par l'enjeu. Le match est à 21h et il ne faudra pas brûler trop d'énergie à le jouer dans la tête toute la journée, sinon on va arriver vidé mentalement. La discipline et la lucidité seront déterminantes. C'est certain, celui qui gérera le mieux ce facteur émotionnel aura de grandes chances de rejoindre Toulon et Clermont dans le dernier carré.

Dimitri Szarzewski connait bien les phases finales... et le Stade français - février 2015
Dimitri Szarzewski connait bien les phases finales... et le Stade français - février 2015
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