Rokocoko: "En ce qui me concerne, j’ai toujours cru en cette équipe"

Dans quel état d’esprit êtes-vous avant de jouer ce match contre La Rochelle ?

Joe ROKOCOKO: Le plus important est d’abord de gagner. Le bonus viendra plus tard et on doit respecter cette équipe de La Rochelle. Nous ne pouvons pas dire qu’on va prendre le bonus, c’est une bonne équipe. Ils l’ont montré contre des grosses équipes lors des dernières trois semaines. Pour nous on doit d’abord penser gagner et voir ensuite ce qui se passe pour le bonus.

Est-ce à dire que vous allez jouer tous les ballons ?

J.R: En disant que l’on doit d’abord gagner, tu dois faire tout ce qu’il faut pour gagner. S’il y a des coups de pied, il faut les tenter. Sur les pénalités, il faut aller chercher la touche. Nous devons nous montrer très intelligents car il ne faut pas oublier qu’il faut marquer des essais mais qu’il faut également défendre. La défense sera le point clé pour nous. Si l’on marque des essais, on devra avoir la même attitude en défense pour défendre notre ligne. Le bonus peut disparaître, ou du moins la chance d’avoir le bonus peut disparaître si La Rochelle marque des essais aussi. On doit être intelligent et très patient. Le match sera dur, il y aura beaucoup d’émotion. On doit garder le contrôle et rester concentrer sur l’objectif principal.

Il y a beaucoup de pression pour cette rencontre.

J.R: La pression c’est normal ici. En ce qui me concerne j’ai toujours cru en cette équipe. Nous ne sommes pas morts comme Lyon et tout peut arriver. Si tu te relâches et que tu regardes les choses arriver tu te fais détacher. Je pense que l’on doit attaquer et garder la foi. Nous avons encore une chance jusqu’à ce que l’arbitre siffle la fin du match. On est avant dernier et nos supporters sont toujours là. Ce week-end on joue pour la fierté, nos supporters, nos familles, les joueurs qui vont quitter le club. La pression est bonne et pousse les joueurs à faire un bon match.

Le match sera dur, il y aura beaucoup d’émotion

Est-ce compliqué d’aborder un match en pensant au bonus offensif ?

J.R: Il faut avoir un objectif et c’est le bonus offensif. Mais il faut passer plusieurs étapes pour y arriver. C’est comme pour une maison, il faut d’abord construire les fondations. Mentalement pour nous sommes concentrés pour bien jouer et les choses arriveront.

L’équipe est-elle confiante avant cette rencontre ?

J.R: Nous sommes confiants car on sait tout ce que cela représente pour Bayonne, pour les basques et pour les gens en général. On les représente en Top 14. Je ne suis pas du Pays basque, mais j’ai deux enfants qui sont nés ici et Bayonne a beaucoup d’importance pour moi. C’est important pour chaque joueur ici.

Avez-vous déjà joué ce genre de match ?

J.R: (Il rigole) C’est une question piège ? Oui j’en ai déjà joué. J’ai un peu d’expérience là-dessus après mes deux premières saisons à Bayonne (il se marre). Ça me donne de l’expérience et mon CV est bon non ? (plus sérieux) Evidemment, quand on a joué ce genre de match, ça construit un homme, ça le rend plus fort. C’est vrai non seulement en tant qu’individu, mais aussi pour le club, la communauté. On est ensemble dans les bons moments comme dans les mauvais moments. Dans ces moments-là, on a besoin de chacun d’entre nous et j’espère que tout le monde répondra présent.

On doit garder confiance envers les hommes qui tiennent les affaires du club

Avez-vous compris ce qu’il s’est passé ces dix derniers jours ?

J.R: J’ai compris oui (il sourit). Pour nous en tant que joueurs, on ne peut faire que ce que l’on peut faire. On doit garder confiance envers les hommes qui tiennent les affaires du club. Nous, on peut juste s’entraîner dur et jouer. Mon opinion, est que je veux juste gagner ce week-end et après on verra ce qui se passe.

Il y a eu beaucoup d’agitation autour de la fusion, n’est-ce pas un peu fou tout cela pour vous ?

J.R: Tu peux comprendre le côté business, mais aussi le côté historique et culturel d’un club. Tu peux essayer de te mettre au milieu et t’apercevoir que tous veulent la meilleure chose, que ce soit pour le business ou pour la culture du club. Je ne connais pas la solution, et je pense que si quelqu’un l’avait elle aurait été prise depuis longtemps. C’est un sujet compliqué avec ces deux publics si fiers de leur équipe. Je ne suis pas un homme d’affaire et je ne connais pas toute l’histoire des deux clubs et pour moi le présent est de faire du mieux possible, que les joueurs fassent leur maximum pour l’histoire de Bayonne et essayer de maintenir le club en Top 14.

Avez-vous apprécié de vous retrouver à Capbreton et à l’écart de Bayonne pour préparer ce match ?

J.R: C’est bien de s’éloigner avec l’équipe. Pour certains joueurs c’est le dernier match avec cette équipe et c’est bien de passer ensemble ces derniers moments. Nous avons eu une année difficile et s’éloigner de toutes ces discussions sur lesquelles nous n’avons aucun contrôle en tant que joueur nous permet de bien nous entraîner ici à Capbreton. Maintenant on va rentrer à la maison dans nos familles, et se tourner vers le match de samedi.