L’antisèche: Quand il garde son sérieux, Toulon est bien au-dessus de la concurrence

  • Juan Martin Fernandez Lobbe (Toulon) face à Castres - 9 mai 2015
    Juan Martin Fernandez Lobbe (Toulon) face à Castres - 9 mai 2015
  • Rory Kockott, auteur d'une rentrée convaincante et d'un essai
    Rory Kockott, auteur d'une rentrée convaincante et d'un essai
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Pendant un peu plus d'une heure, Toulon a évolué à un niveau de jeu très elevé, écrasant la concurrence. Cela sent bon les demies pour le RCT. Notre antisèche.

Le jeu : Toulon sort le champagne

Pendant une heure, Toulon a régalé Mayol. Histoire de fêter comme il se doit son titre de champion d’Europe. Tout allait trop vite pour des Castrais totalement dépassés dans la dimension physique. Mais aussi face à la classe tout simplement de Varois en mode gala. Des actions somptueuses, comme cette attaque en première main de 70m au sortir d’une mêlée conclue par Tuisova (31e). A la pause, la messe était déjà dite. Le CO a montré un peu d’orgueil en seconde période, au point de priver du bonus défensif un RCT qui s’est relâché de manière surprenante dans le dernier quart d’heure. Pas sûr que cela ait fait plaisir à Bernard Laporte. Quoiqu’il en soit, Toulon est plus que jamais leader du Top 14. Et il a encore marqué les esprits.

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Les joueurs : Giteau magique, Tuisova à la finition

Matt Giteau est indispensable à Toulon. L’ouvreur australien a offert un récital dans l’animation offensive de son équipe. Il a été de tous les bons coups du RCT. Du génie qui permet à Toulon d’évoluer à un très haut niveau. S’il est perfectible sur le plan défensif, l’ailier Josua Tuisova est une terreur en attaque. Deux essais ce samedi et notamment un bijou dans le premier acte. Au sein du pack, mention spéciale pour Chris Masoe et Ali Williams, qui retrouvent leurs jambes de vingt ans.

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Castres a vécu l’enfer pendant une heure. A l’image de son demi de mêlée Cédric Garcia, totalement dépassé. Romain Cabannes, lui, a fait preuve d’une très grande nervosité, se mettant l’arbitre Mathieu Raynal à dos. Le duo Desroche-Samson a semblé dépassé par le rythme. A noter les très bonnes entrées de Beattie, Lamerat et Kockott.

Ce qui aurait pu tout changer : La composition de départ du CO

Alors qu’il joue son maintien, le staff du CO a pris un pari risqué : débuter avec une équipe remaniée et renforcer le banc de touche. Mauvais choix vu que Castres n’a jamais été en mesure de pouvoir contrarier des Toulonnais largement supérieurs. Et c’est bien dommage car quand des cadres comme Kockott, Lamerat ou Beattie sont rentrés, le scénario du match a totalement changé. Certes, le RCT avait pris une option pour la victoire. Mais Castres aurait pu espérer autre chose que de prendre 37 points dans la musette s’il avait débuté avec ses forces vives.

Rory Kockott, auteur d'une rentrée convaincante et d'un essai
Rory Kockott, auteur d'une rentrée convaincante et d'un essai

Le tweet observateur

C’est vrai qu’on s’est posé un temps la question...

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La stat : 51

Soit le faible pourcentage de plaquages réussis par le CO dans le premier acte. Une stat implacable qui montre le calvaire vécu par les Tarnais.

La décla : Cabannes (Castres)

On a eu un baroud d’honneur, mais ça ne sert presque à rien. On prend zéro point et une belle piquette aujourd’hui. Espérons que cela nous remette sur le droit chemin avant de recevoir Brive

La question : Toulon va-t-il se qualifier directement pour les demies ?

Pour l’instant, rien n’est fait. Sur le plan comptable, le RCT a certes pris une option mais il manque encore quelques points pour être sûr d’être qualifié directement pour les demies. Cela va dépendre des performances de Toulouse face à Brive ce samedi et du déplacement dans la soirée de Clermont à Grenoble. Il faudrait même un sans-faute des Stadistes et des Clermontois conjugué à un trou noir des Varois jusqu’à la fin de la phase régulière. Un cas de figure qui semble très peu probable.

Surtout quand on s’attarde sur le niveau de jeu du RCT... lorsque celui-ci est pleinement concentré. Physiquement, personne ne peut rivaliser avec la bande de Bernard Laporte durant quatre-vingts minutes. Elle semble aussi avoir énormément de confiance dans son jeu et chaque geste risqué débouche sur une action de grande classe. Et sa soif de victoire ne parait jamais aussi importante que lorsque le sprint final arrive. Toulon n’est pas encore qualifié pour les demies, mais il faudrait un incroyable tremblement de terre pour que cela ne se réalise pas.

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