Orioli: "C'est toujours très dur d'éclore dans son club formateur"

  • Jean-Charles Orioli, talonneur issu du cru toulonnais
    Jean-Charles Orioli, talonneur issu du cru toulonnais
  • Orioli heureux lors du titre de champion de France décroché en juin 2014
    Orioli heureux lors du titre de champion de France décroché en juin 2014
Publié le Mis à jour
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Un produit du cru. A 25 ans, Jean-Charles Orioli n'a connu qu'un seul club dans sa carrière professionnelle: le RCT. Le talonneur a fait ses gammes à Sollies-Pont (à quelques kilomètres de Toulon) avant d'intégrer le centre de formation toulonnais en 2007. Cet "ancien" de la maison balaie l'actualité de son club et revient sur son évolution personnelle.

Jean-Charles, quel regard portez vous sur le match et la victoire face à l'UBB (18-13) ?

Jean-Charles ORIOLI: On va retenir la victoire... l'an passé on avait perdu un match similaire contre Grenoble. Samedi, nous n'avons pas réussi à nous détacher au score et nous avons commis beaucoup de maladresse face à une équipe de Bordeaux très bien en place. C'était une rencontre frustrante. Le plaisir vient avec les points, là c'était plus compliqué.

Après la rencontre, vous vous êtes regroupés au centre du terrain et avez discuté entre vous. Que s'est-il dit ?

J-C.O: On s'est dit que c'était bien d'avoir gagné, mais que l'on ne pouvait pas se contenter de ça. Cela va nous permettre de mieux aborder la rencontre face au Stade français. On a revu les vidéos pour régler les détails qui n'allaient pas.

Le public a également exprimé son mécontentement avec des sifflets. Comment réagissez-vous à cela ?

J-C.O: On a beaucoup gagner et cela a rendu le public encore plus exigeant qu'il ne l'était avant, et c'est normal. Il y a eu des sifflets, mais je suis certains que les supporters étaient quand même contents de la victoire et qu'ils ont vite oublié la prestation.

Quand on joue dans une telle équipe, on s'expose à voir venir de grands joueurs

Cette saison, la concurrence est encore élevée à votre poste. Comment vivez-vous cela ?

J-C.O: La concurrence crée une émulation. Ce n'est pas propre à Toulon, ça existe dans tous les grands club. Quand on joue dans une telle équipe, on s'expose à voir venir de grands joueurs. Cette année, Guilhem est arrivé. C'est une bonne chose pour moi, ça me permet de me relancer en travaillant encore plus. De toute façon, on ne peut pas faire une saison avec quinze joueurs, surtout dans un championnat au niveau aussi élevé. Avec les rotations, tout le monde est mobilisé c'est une bonne chose.

Comment jugez-vous votre progression personnelle au sein de cette équipe ?

J-C.O: J'ai eu un coup d'arrêt en début de saison dernière avec une blessure au genou. J'ai eu besoin de six mois pour retrouver mes moyens. Mais j'ai la chance d'avoir de grands joueurs autour de moi et cela m'aide à progresser. Mais je sais que je dois continuer à travailler pour gommer certains de mes défauts.

Vous avez intégré le club en 2007 et avez vu son évolution jusqu'aux titres de l'an passé. Quel regard portez-vous sur cela ?

J-C.O: J'ai vu toutes les étapes de l'évolution du club. C'est bien d'en être là, mais ce n'est pas une fin en soi, il reste toujours des choses à améliorer dans tous les domaines. Côté terrain, l'euphorie est passée et on veut à nouveau gagner des trophées. Pour le reste, Toulon est en train de faire ce que Toulouse avait réussi à une époque : prendre de l'avance sur la concurrence et anticiper les choses afin de rester au plus haut niveau.

Vous avez fait vos gammes à Sollies avant d'intégrer le centre de formation du RCT. Est-ce plus dur pour un enfant du cru de percer dans un club comme Toulon ?

J-C.O: C'est toujours très dur d'éclore dans son club formateur que ce soit ici ou ailleurs. Il y a toujours plus de reconnaissance et d'attention pour les joueurs qui viennent de l'extérieur. Il faut occulter cela et ce donner les moyens d'y arriver et saisir sa chance quand elle se présente. Je suis attaché à ce club et à la région. J'ai eu des opportunités de partir par le passé mais j'ai choisi de rester. Je suis engagé jusqu'à la fin de la saison, on entamera des discussions dans quelques temps.

Orioli heureux lors du titre de champion de France décroché en juin 2014
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