Dopage: Le coup de gueule de Carl Hayman

  • Carl Hayman estime avoir subi une quinzaine de contrôles en trois ans
    Carl Hayman estime avoir subi une quinzaine de contrôles en trois ans
  • Carl Hayman, le pilier droit de Toulon
    Carl Hayman, le pilier droit de Toulon
Publié le Mis à jour
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Pour la quatrième saison de suite, Carl Hayman figure dans la liste des joueurs cibles de l’Agence Française de Lutte contre le Dopage. Un fardeau pour le Toulonnais, pourtant jamais contrôlé positif durant toute sa carrière. Le pilier néo-zélandais a fait part de sa lassitude.

En tout, j’ai été contrôlé une quinzaine de fois. Quinze fois c’est quand même beaucoup, peste le pilier de Toulon Carl Hayman. Le tout en trois ans seulement. Le problème du pilier néo-zélandais ? Faire partie de la liste des joueurs cibles de l’Agence Française de Lutte contre le Dopage (AFLD). Ce qui met quelque peu en colère Hayman, c’est qu’il figure dans cette liste pour la quatrième saison consécutive. Et se demande s’il n’y a pas un certain acharnement. Pour être honnête, je ne le vis pas très bien. Passer trois ans sur cette liste, c’est carrément fatiguant, avoue-t-il dans un entretien accordé à Provale, le syndicat des joueurs professionnels.

Depuis 2011, Hayman passe régulièrement son temps à se géolocaliser. Histoire d’être facilement "trouvable" par les contrôleurs, qui peuvent passer à n’importe quel moment. Mais ce système est contraignant. Pesant même. À l’époque, je n’imaginais pas vraiment ce que cela impliquait. Mais je l’ai vite compris. [...] De toute façon, je n’ai pas le choix. Je dois me plier à cette règle et faire ce qu’il faut. C’est la vie, lance-t-il, un brin fataliste. Et malgré tous ses efforts et sa bonne volonté, le capitaine du RCT a déjà reçu deux avertissements pour "no show". Le troisième entraîne une sanction. Juste parce que les contrôleurs ne l’ont pas trouvé le "bon jour" au "bon endroit"...

Carl Hayman, le pilier droit de Toulon
Carl Hayman, le pilier droit de Toulon
Il faut lutter contre le dopage, mais pas n’importe comment

Le joueur doit être facilement "joignable" quelle que soit la période. Le matin, en fin de journée, en compétition, en déplacement, durant ses vacances... Bref, n’importe quand. Pour Hayman, c’est quasiment impossible à gérer. Mes deux "no show" ont eu lieu durant des congés, mentionne-t-il. Ses vacances, le All Black (35 ans ; 45 sélections) a l’habitude de les passer... en Nouvelle-Zélande. L’an dernier, j’ai oublié de me localiser le temps du voyage. Je n’étais pas chez moi et le contrôleur s’est présenté à mon domicile. Il a vu ma voiture et a pensé que j’étais dans la maison. En fait, j’avais pris un taxi pour me rendre à l’aéroport. La deuxième fois, c’était en novembre dernier. Le souci est qu’en Nouvelle-Zélande l’accès à Internet n’est pas possible partout. Je n’ai donc pas pu me géolocaliser.

Hayman n’a jamais été contrôlé positif tout au long de sa carrière. Et il se demande pourquoi ses faits et gestes sont autant scrutés. Va même plus loin en s’interrogeant sur le mode de fonctionnement. Je me géolocalise souvent à mon domicile entre 6h30 et 7h le matin. De cette manière, je m’assure au maximum de ne pas être sanctionné. [...] Je pense qu’il serait plus efficace de contrôler une ou deux fois un joueur chaque saison que quinze fois le même en trois ans, lâche-t-il à Provale. Hayman ne propose pourtant pas grande chose. Les contrôles devraient toujours avoir lieu lors des entraînements ou des regroupements collectifs. Nous y passons le plus clair de notre temps. Cela serait vraiment plus judicieux. Une piste à explorer. Pour le bien de tous.Il faut lutter contre le dopage, mais pas n’importe comment, conclut-il. Message reçu ?

Retrouvez l'intégralité de l'entretien à Provale ici

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