Bassin d’Arcachon, Toulouse, Bakkies Botha, voyages, humour… Voici Benjamin Desroche

  • Benjamin Desroche lors de Castres - London Wasps - 7 décembre 2014
    Benjamin Desroche lors de Castres - London Wasps - 7 décembre 2014
  • Benjamin Desroche s'apprête à rentrer en mêlée - mars 2014
    Benjamin Desroche s'apprête à rentrer en mêlée - mars 2014
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Titulaire lors de la double confrontation contre les London Wasps, Benjamin Desroche (1,98m ; 123 kg) a profité de la quinzaine européenne pour retrouver les terrains et s’offrir du temps de jeu. Portrait de ce deuxième ligne discret mais très attachant.

Le Bassin d’Arcachon, terre natale

Je suis né sur le Bassin d’Arcachon. J’ai commencé le rugby assez tardivement en Cadet vers 14-15 ans, explique le jeune deuxième ligne de 25 ans. Il n’y avait pas de club de rugby dans ma ville. J’ai toujours aimé faire du sport pour être avec mes amis. J’ai fait du football et du handball. Même si mon père a été entraîneur de rugby et est un vrai passionné, je n’avais pas spécialement envie de m’y mettre. Mais j’ai essayé et cela m’a plu . Arrivé sur le tard, cela n’a pas empêché Benjamin Desroche d’être rapidement repéré par Bordeaux-Bègles en Cadet deuxième année puis par le Stade toulousain en Crabos. À Castres depuis 2011, l’enfant de La Teste de Buch poursuit désormais son apprentissage dans le Tarn. Benjamin Desroche n’en reste pas moins très attaché à sa région et n’oublie jamais de vanter les atouts de sa terre natale et surtout le bon poisson de son Bassin d’Arcachon au point d’inviter quelques joueurs à venir manger un confit de canard, plaisante un de ses coéquipiers…

L'apprentissage à Toulouse

Passé par Toulouse en Crabos et en Espoirs, Benjamin Desroche disputera trois petits matchs sous les couleurs du Stade toulousain mais surtout, son premier match avec les pros à Perpignan avant de grappiller quelques minutes supplémentaires deux saisons plus tard lors d’un déplacement à Castres et contre Montauban à Ernest-Wallon. Trois bouts de match en tout et pour tout pour un total de 55 minutes. Pas véritablement un succès pour le jeune joueur mais une première expérience formatrice pour la suite. Être appelé par le Stade toulousain reste un très bon souvenir. Je jouais au rugby depuis deux ans seulement. Cela reste un très bon souvenir, témoigne le jeune joueur. J’ai également fait mon premier match en équipe première avec le Stade toulousain contre Perpignan. Pour moi, il n’y a pas de souci. Le Stade toulousain a fait le choix d’autres personnes. Il n’y pas de problème. Je l’ai accepté et j’ai trouvé un autre club. J’ai essayé de travailler un maximum pour me prouver à moi-même que je pouvais y arriver. Je n’ai aucun regret. Cela a été très formateur. J’ai vraiment beaucoup appris et évolué à Toulouse. Ils ont été très clairs avec moi dès le début. À partir de là, j’ai pu vite chercher un autre club et me préparer .

Benjamin Desroche s'apprête à rentrer en mêlée - mars 2014
Benjamin Desroche s'apprête à rentrer en mêlée - mars 2014

Bakkies Botha, l’exemple à suivre

Et comme modèle à suivre, n’allez pas chercher un trois-quarts fantasque ou extravagant pour plaire à ce deuxième ligne. Fabien Pelous reste vraiment un joueur à part. Il était vraiment en avance par rapport aux autres. Patricio Albacete est également un grand joueur. Je n’ai pas eu la chance de le voir tous les jours mais c’était un super joueur. Discret mais vraiment très fort sur le terrain, concède volontiers Benjamin Desroche avant d’avouer que pour lui, Bakkies Botha reste le plus complet. Il est grand, fort, il se déplace très bien. Il est très fort en touche. C’est une référence dans le combat et il est très bon ballon en main . A Castres, j’ai la chance de jouer avec de supers deuxième ligne également comme Richie Gray, Rodrigo Capo Ortega et Christophe Samson. Ils sont tous internationaux et j’ai la chance de les côtoyer. Ce n’est pas facile tous les jours mais cela me tire aussi vers le haut , poursuit le joueur.

Sa blessure à un genou, un mauvais souvenir

Je me suis tordu le genou lors du match aller à Brive la saison dernière. Je n’ai pas eu de grosses douleurs. Je pouvais continuer à courir et à jouer les matchs mais j’avais souvent des douleurs et le genou qui se bloquait. J’ai été arrêté deux fois pendant un mois, j’ai repris normalement et un jour à l’entraînement, le genou s’est bloqué. On a cru que c’était le ménisque mais après les examens, on s’est aperçu que le croisé était pété… Je n’ai pas du tout eu de grosses douleurs lors de la rupture. Je jouais strappé et j’avais fait beaucoup de renforcement musculaire", explique le joueur. Cela reste un mauvais souvenir mais j’ai été très bien encadré. Je n’ai pas gambergé. Je l’ai accepté rapidement pour essayer de revenir encore plus fort. C’est forcément un coup d’arrêt parce que je me sentais bien et que je jouais plus mais je ne me suis pas apitoyé sur mon sort. Un mauvais passage qui est désormais derrière lui. Titulaire lors de la double confrontation européenne face aux London Wasps, Benjamin Desroche a retrouvé le plaisir d’être sur un terrain de rugby. Reste désormais à enchaîner les matchs pour se faire définitivement sa place.

Les voyages pour s'évader

En tout, l’absence de Benjamin Desroche aura duré neuf mois. Une longue période que le deuxième ligne a mis a profit pour assouvir une ses passions : voyager. À Londres, Marrakech, Barcelone, Paris mais également à Miami pendant la trêve de février avec ses coéquipiers Ibrahim Diarra et Rémi Lamerat. J’avais pas mal de temps libre donc j’en ai profité , explique le joueur. Cela s’est très bien passé et on a bien rigolé, raconte Lamerat. On a découvert une super ville mais on a loupé le vol retour. Cela a été le point noir du voyage. On a dû racheter un billet pour être à l’heure à l’entraînement le lundi matin. Cela a été le moment panique du voyage mais on prévoit quand même d’en faire d’autres .

L’humour, sa plus grande qualité

Pour finir, ses coéquipiers et amis ne tarissent pas d’éloges. Benjamin Desroche est, semble-t-il, un coéquipier exemplaire. Un vrai bon vivant mais un trait de caractère en particulier revient sans cesse : son humour. Quand on pense à Ben, on pense forcément à rigoler. Cela fait huit années qu’on joue dans le même club. C’est presque devenu comme un frère pour moi avec un humour hors du commun, révèle le centre Rémi Lamerat, très proche du deuxième ligne. Il a une forte répartie. Il a toujours la vanne et le chambrage qu’il faut pour faire rire tout le monde. C’est un sacré personnage. Il est toujours un des premiers à mettre l’ambiance. Pour preuve, avant le match retour contre les London Wasps, le deuxième ligne, accompagné de Rémi Grosso, a réalisé des chorégraphies déguisées assez originales selon les dires de certains dans le seul but de faire rire le vestiaire. Je prends du plaisir à voir mes potes, à rigoler, à chambrer, à déconner et à Castres, il y a pas mal de spécimens doués pour cela donc on s’y retrouve bien , s’explique Benjamin Desroche. On attend désormais le deuxième épisode pour le déplacement à Clermont…

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