Le Stade français rêve des phases finales depuis 6 ans et il ne compte pas se rater

  • Les Parisiens ont atteint les phases finales pour la première fois depuis six ans - mai 2015
    Les Parisiens ont atteint les phases finales pour la première fois depuis six ans - mai 2015
  • Pascal Papé - janvier 2015
    Pascal Papé - janvier 2015
  • Alexandre Dumoulin (Racing) face à Julien Dupuy (Stade français) lors du derby
    Alexandre Dumoulin (Racing) face à Julien Dupuy (Stade français) lors du derby
Publié le Mis à jour
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Après cinq saisons de purgatoire, le Stade français va enfin retrouver l’ivresse des phases finales du Top 14, vendredi face au Racing-Metro 92 (21h). Mais avec quelles ambitions ? Quatrième de la phase régulière, le club parisien peut-il vraiment s’immiscer dans la course au Bouclier de Brennus ?

Ils ne sont plus que trois témoins chevronnés d’une époque glorieuse. Trois valeureux soldats d’une demi-finale de Top 14. Ce 30 mai 2009, sur la pelouse du stade Gerland de Lyon, Pascal Papé, Pierre Rabadan et Sergio Parisse ne pensaient sans doute pas qu’il leur faudrait patienter six ans pour retrouver le parfum enivrant des phases finales. Défaits par l’Usap (25-21) de Nicolas Mas, Damien Chouly et Maxime Mermoz, futurs champions de France, les trois grognards parisiens s’aventurèrent alors dans un méandre pesant, rejetés au second plan de l’élite du rugby français.

Dans quatre jours… le match dont je rêve depuis 6 ans !, s’enthousiasmait lundi sur Twitter le capitaine et troisième ligne italien. Tombé dans l’oubli des grands rendez-vous du Top 14, rejeté sur la scène européenne dans l’anonymat de la Challenge Cup, le Stade français ressuscitera vendredi soir son rang, face au Racing-Metro 92, dans son écrin de Jean-Bouin. Je pense que c'est probablement le meilleur adversaire qu'on pouvait rencontrer, confie le Président Thomas Savare. C'est une équipe qu'on respecte, qu'on craint. Nous aurons donc toute l'attention nécessaire dans la préparation de ce match.

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Un sentiment pas vraiment partagé par Gonzalo Quesada. Franchement, on s’est dit qu’on aurait préféré jouer Oyonnax contre qui on a perdu deux fois, avoue le directeur sportif argentin. Cela nous aurait donné ce sentiment de revanche. Là, c’est le Racing que l’on a battu deux fois qui va mettre en place ce sentiment de revanche. Souvent chahuté sur ses terres avec deux couacs embarrassants contre Oyonnax (13-15) et Grenoble (21-30), le Stade français a paradoxalement étrillé les poids lourds que sont le Rugby Club Toulonnais (30-6) et l’ASM Clermont Auvergne (40-26).

Pascal Papé - janvier 2015
Pascal Papé - janvier 2015

Poursuivis par le spectre d’une soudaine dégringolade, à l’instar de la saison passée, les hommes de Gonzalo Quesada ont donc résisté à l’appel du vide en s’agrippant comme des damnés aux six premières places. Le Stade français a figuré dans les six premiers pendant 25 journées. De quoi rêver ! Notre ambition est énorme, insiste le deuxième ligne international Pascal Papé. Cinquième attaque du championnat, neuvième défense, Paris devra néanmoins hisser son niveau de jeu et retrouver le mental d’un match à élimination directe timidement entretenu en Coupe d’Europe. Depuis 2010, le Stade français a disputé quatre phases finales de Challenge Cup avec pour résultats une défaite en quart de finale en 2014, en demi-finale en 2012 et en finale en 2013 et 2011.

Papé: "Notre ambition est énorme"

Alors oui, tout semble indiquer que le club du président Thomas Savare est légitime pour déposer ses phalanges sur le plus précieux bout de bois. Oui, mais… Samedi dernier dans l’enfer du CA Brive, les Parisiens ont affiché un visage bien inquiétant au terme d’une correction, 27-0. Comme j’ai dit aux joueurs, on a un sentiment de honte, d’humiliation, lâche Gonzalo Quesada. Ce qui est vraiment dérangeant, c’est que les joueurs n’ont pas respecté ce qu’on s’était dit avant ce match. Les mots sont durs mais c’est la réalité. On va essayer de ne pas se poser dix mille questions. En terme de combativité, on a été à côté de la plaque. Maintenant, il ne faut plus calculer surtout que si on passe ce barrage, on rencontrera Toulon en demi-finale. Si on retrouve nos bases vendredi soir, on n’aura pas de regrets quoiqu’il arrive. Le Stade Français s’est-il vu un peu trop beau ? On n’avait pas besoin de ça, souffle le trois-quarts aile Julien Arias. On ne se voyait pas beau du tout. On sait d’où l’on vient. On trace notre chemin. Si on veut être champion, il faut battre tout le monde...

Alexandre Dumoulin (Racing) face à Julien Dupuy (Stade français) lors du derby
Alexandre Dumoulin (Racing) face à Julien Dupuy (Stade français) lors du derby
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