Oyonnax, la preuve que le Top 14 se resserre sans cesse

S'il fallait trouver un exemple pour expliquer une fois de plus à quel point le Top 14 se resserre chaque année, peut-être bien que ce serait eux. Les Oyonnaxiens prouvent depuis l'année dernière que le terme "grande équipe" n'existe peut-être plus autant qu'avant et que la notion de "petite équipe" n'a plus vraiment de sens également. "Depuis deux ans, avec notre montée et celle de Brive, ou cette année avec le Lou et ses gros moyens, bien malin celui qui peut dire quelles équipes vont descendre et quelles équipes seront aux six premières places", argumente le manager de l'USO, Christophe Urios. Avant de recevoir Grenoble, pour un deuxième match de suite contre une équipe rhônalpine, Oyonnax a montré que rien n'était jamais écrit d'avance. En trois journées, le club de l'Ain a failli faire chuter Toulouse, a sombré à Bayonne et a pris le bonus offensif contre le Stade français. Championnat de fous ! L'USO est d'ailleurs plus déçue et frustrée d'être passée à côté de la victoire à Toulouse plutôt qu'à Lyon la semaine dernière (23-20)...

Cibray : "Toutes les équipes se valent"

"Je trouve que le championnat est très homogène et de qualité, avoue Christophe Urios. La pression qui existe actuellement sur le Top 14 n'entache pas, je trouve, la qualité des matches." Le demi de mêlée Fabien Cibray est du même avis : "Je pense que toutes les équipes se valent. Ce championnat est vraiment d'un très bon niveau. Les promus existent dès qu'ils montent. Le Top 14 se resserre, je le trouve très élitiste." La victoire de La Rochelle contre Toulouse, la victoire du Lou contre Brive et celle de Brive contre Toulouse sont autant d'exemples pour appuyer cette thèse. "Même les grosses écuries ont du mal à l'extérieur", ajoute Cibray.

Pour Oyonnax, la réception de Grenoble est presque synonyme d'obligation de résultat. "Mais que ce soit Grenoble ou n'importe quelle autre équipe nous avons obligation de gagner !, répond Christophe Urios. Nous devons protéger notre stade. Il faut que ce soit dur pour tout le monde de venir ici. On se construit autour de cela, c'est ce qui fait notre force."  Il n'empêche, le calendrier de l'USO a de quoi effrayer après la rencontre face au FCG : déplacement à Castres, réceptions de Clermont et de Toulon, deux voyages à Montpellier et au Racing. Pas simple, évidemment. Cela dit, l'an dernier toutes ces équipes -hormis Montpellier- étaient tombées à Charles-Mathon. Encore une preuve que le Top 14 n'a jamais été aussi indécis, match après match, journée après journée, chez un cador ou un promu...