Hayman, Williams et Botha préparent leur dernière à Mayol

  • Carl Hayman - Ali Williams - Bakkies Botha
    Carl Hayman - Ali Williams - Bakkies Botha
  • Bakkies Botha et Ali Williams (Toulon) - 2 mai 2015
    Bakkies Botha et Ali Williams (Toulon) - 2 mai 2015
  • Botha, Williams et Hayman profiteront une dernière fois de la ferveur toulonnais comme ici face à Castres -mai 2015
    Botha, Williams et Hayman profiteront une dernière fois de la ferveur toulonnais comme ici face à Castres -mai 2015
  • Le capitaine de Toulon, Carl Hayman
    Le capitaine de Toulon, Carl Hayman
Publié le Mis à jour
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Sauf coup de théâtre, Toulon disputera son dernier match de la saison à Mayol, ce samedi face à Oyonnax. Avant de prendre la direction de Bordeaux pour les demi-finales du Top 14, certains joueurs, dont Botha, Williams et Hayman, feront leurs adieux à leur stade. Non sans émotion.

Voir Mayol une dernière fois et partir. Avec ce point de bonus défensif arraché à Clermont, le RCT a quelques orteils en demi-finale du Top 14. Un succès, samedi à domicile, face à Oyonnax, et Toulon devrait se diriger vers Bordeaux. Ainsi, en ne passant pas par la case quart de finale, les Varois disputeront leur dernière de la saison à Mayol ce weekend. Et pour certains, ce sera même la "der des der". Bakkies Botha, Carl Hayman et Ali Williams raccrochent les crampons au terme de la saison. A eux trois, ils ont porté 275 fois le maillot rouge et noir et ont largement participé à la moisson de titres du club ces dernières années. Très attachés au RCT, ces monuments du rugby mondial sont loin de l'étiquette de mercenaire que certains ont voulu leur coller sur le maillot à leur arrivée.

Botha: "Je me souviens lorsque j'ai marché vers Mayol la première fois"

C'est donc non sans une certaine émotion qu'ils se préparent pour ce dernier acte. Il y aura un peu de nostalgie. Je ne sais pas comment je vais être. J'ai de beaux souvenirs à Mayol avec les supporters et mes coéquipiers. Ça va être difficile à la fin. Mais avant ça, on a un match à gagner. Il faudra mettre tous ces aspects de côté, explique capitaine Carl. De son côté, Bakkies Botha souhaite mettre l'émotion de côté. Mais il fait cependant une promesse: Je me souviens le jour de mon premier match lorsque j'ai marché vers Mayol. Et samedi, ce sera la dernière fois. Je veux faire un grand match, pas pour moi, mais pour l'équipe. J'espère que l'on gagnera le Top 14 cette année encore et que l'on ramènera le trophée. Je veux rendre les gens de Toulon heureux. A eux trois, Williams Botha et Hayman ont tout gagné en club et en sélection. Mais leur expérience toulonnaise les a marqué au fer rouge... et noir. Chaque match a été un moment spécial pour moi. Je suis Rouge et Noir (en français) dans le cœur pour le reste de ma vie. Quand je retournerai chez moi, je me souviendrai toujours de nos arrivées au milieu de la foule et des encouragements, poursuit Botha sourire aux lèvres et main sur le cœur.

Bakkies Botha et Ali Williams (Toulon) - 2 mai 2015
Bakkies Botha et Ali Williams (Toulon) - 2 mai 2015

Williams: "Les supporters sont dans la passion et l'émotion"

Mayol et sa folie. Son exubérance et ses excès (parfois). Une atmosphère qui se place à des années lumières des habitudes de l'hémisphère sud. C'est un endroit unique pour jouer. L'ambiance, les supporters... ce qu'il se passe avant et après les matchs sont des choses spéciales. C'est très différent de ce que l'on peut connaître en Nouvelle-Zélande. En France, les supporters sont dans la passion et l'émotion, il faut donner tout ce que tu as dans le cœur. Si tu es là juste pour faire le spectacle tu n'as pas le respect, analyse Ali Williams.

Arrivé tout droit des Bulls, après une convalescence liée à une blessure contractée durant la Coupe du monde 2011, Bakkies Botha a connu sa première à Mayol le 28 janvier 2012 face à Bayonne (victoire 50-10). Un souvenir toujours ancré dans sa mémoire. C'était quelque chose de tout à fait nouveau pour moi: les supporters qui jettent les journaux, toute cette passion, le Pilou-Pilou... Je suis heureux de jouer une dernière fois à Mayol avec mes coéquipiers, pour ce club et cette ville. Passé par l'Angleterre avant de débarquer sur la Rade, Hayman a, lui, pu apprécier la différence entre les deux nations. J'ai fait trois ans en Angleterre avant d'arriver ici. J'ai joué dans des stades presque vides ou avec à peine 5 000 spectateurs. Tu arrives ici, tu vois un stade plein avec une ambiance extraordinaire. Je dis souvent que si tu es fan de rugby, il faut aller voir au moins un match à Mayol.

Botha, Williams et Hayman profiteront une dernière fois de la ferveur toulonnais comme ici face à Castres -mai 2015
Botha, Williams et Hayman profiteront une dernière fois de la ferveur toulonnais comme ici face à Castres -mai 2015

La promesse d'un retour... comme supporters

Dans quatre semaines, ces trois-là laisseront le rugby au vestiaire. Mais tous ont fait une promesse: ils repasseront par Mayol... Je reviendrai comme spectateur. J'ai beaucoup d'amis en Afrique du Sud qui me disent "Waou ça a l'air très particulier comme ambiance". Je leur dis que de le voir à la TV ce n'est pas la même chose. Ils doivent venir en France et le vivre. Je viendrai avec eux quand je serai en vacances, s'amuse Botha. Hayman, lui, devrait rester en France encore quelques temps au terme de sa carrière. Mais il a également donné sa parole: Je vais devenir un supporter comme les autres, puis j'aurais encore des amis sur la pelouse à venir voir. En attendant qu'ils rejoignent les tribunes, ces trois là devraient être salués par leur public ce week-end. Plus que mérité pour des guerriers comme les aiment les Toulonnais.

Le capitaine de Toulon, Carl Hayman
Le capitaine de Toulon, Carl Hayman
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