Beauxis a tremblé, Toulouse retrouvera Oyonnax en barrage

  • La déception de Lionel Beauxis après avoir manqué la pénalité de la gagne à Toulouse
    La déception de Lionel Beauxis après avoir manqué la pénalité de la gagne à Toulouse
  • Le carton rouge reçu par Census Johnston après son coup de poing contre Talebula
    Le carton rouge reçu par Census Johnston après son coup de poing contre Talebula
Publié le Mis à jour
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Sur la sirène, les Bordelo-Béglais ont eu le ballon de la gagne et de qualification pour les barrages mais Beauxis a manqué le coche (23-22). Toulouse est 3e.

La sirène vient de retentir. L’UBB est menée d’un point au stade Ernest Wallon. Lionel Beauxis, l’un des buteurs les plus efficaces du Top14, prend quelques pas de recul. La pénalité, à 22 mètres en face des perches, est largement dans les cordes de l’ancien joueur du Stade toulousain. Comme à son habitude, Beauxis ne s’attarde pas. La qualification de son équipe au bout du pied, il manque sa tentative. A côté. Bordeaux-Bègles s’incline 23-22, et laisse échapper une place en barrages. Toulouse s’impose en infériorité numérique après le carton rouge de Johnston (31e), et s’empare de la troisième place. Yannick Nyanga aura donc une nouvelle occasion de s’illustrer au stade Ernest-Wallon, ce sera en barrage face à Oyonnax, invité surprise de ces phases finales. De son côté, l’UBB aura l’occasion d’aller chercher le dernier ticket pour la prochaine Champions Cup, avec un barrage le 30 mai face au vainqueur d’un match opposant un club anglais à une équipe de Pro 12.

Qualifiés jusqu’à la 62e minute, les joueurs de l’Union Bordeaux-Bègles ont finalement cédé devant les assauts toulousains. Réduits à quatorze depuis la 31e minute et l’expulsion de Census Johnston suite à un coup de poing sur Talebula, les hommes de Guy Novès ont profité des entrées de Picamoles et Nyanga pour retrouver de l’avancée autour des rucks. Alors que Toulouse est mené 15-9, les deux troisième ligne internationaux font la différence sur plusieurs pick and go. Nyanga s’arrache pour progresser d’une vingtaine de mètres. Le jeu rebondit sur l’extérieur, les Toulousains ne sont plus qu’à quelques mètres de l’en-but bordelais. Le ballon est disponible pour Bézy, qui alerte Vincent Clerc. Clerc sert Huget qui profite de l’appel de McAllister pour s’engouffrer. Quatre défenseurs battus, Yoann Huget inscrit le premier essai de son équipe qui permet à Toulouse de prendre l’avantage.

Le carton rouge reçu par Census Johnston après son coup de poing contre Talebula
Le carton rouge reçu par Census Johnston après son coup de poing contre Talebula

Offrir une belle sortie à ceux qui partent

Toulouse aurait pu perdre ce match sans l’échec de Beauxis sur la sirène (80e). Après sa lourde défaite à Grenoble, le Stade avait besoin de se rassurer avant son barrage. Finalement, les coéquipiers de Sébastien Bézy, encore très en vue cette après-midi avec une réalisation en solitaire (73e), encaisse trois essais (16e, 30e, 78e) et n’a montré son vrai visage que par à coups. A l’image du Stade français face au Racing il y a deux semaines, c’est ce carton rouge en première mi-temps qui a réveillé le collectif. En face, les Bordelo-Béglais ont réalisé un bon match, mais les échecs répétés de Bernard les ont empêché de faire le break dans cette rencontre. Lorsque Monsieur Ruiz a sifflé cette pénalité de dernière minute, le banc et les joueurs de l’UBB ont exulté. Beauxis ne pouvait pas se trouer. Et pourtant…

La qualification d’Oyonnax en phases finales est historique. Mais elle l’aurait été aussi côté Bordelais. On oublie bien souvent que c’est seulement la quatrième saison de l’UBB en Top14. Le club décroche son meilleur classement avec cette septième place, mais que la déception doit être grande. Les Toulousains, qui avaient beaucoup moins à gagner que leurs adversaires lors de cette rencontre, ont ferraillé pour revenir dans ce match parfois électrique pour finalement l’emporter. Sans oublier de consoler leur pote Lionel Beauxis, en détresse après son échec. A Ernest-Wallon, on souhaite prolonger le plaisir jusqu’au bout cette saison. Le départ de Nyanga, au club depuis dix ans, est acté. Celui de Novès, vingt-cinq années sur le banc toulousain, se profile. Une page va se tourner à Toulouse, symbole de stabilité. Plus que jamais, la fin de saison se doit d’être belle.

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