Sous pression, Castres abat l'une de ses dernières cartes

Face à Lyon, le Castres olympique va certainement disputer le match le plus important de sa saison, samedi (18h30), à Pierre-Antoine. Opposée au 13e, la lanterne rouge du championnat, qui compte déjà cinq points de retard sur La Rochelle, le premier non relégable, n’a plus vraiment le choix et doit absolument s’imposer pour rester dans la course au maintien. Malheur au vaincu comme on dit. Une victoire est obligatoire pour continuer à espérer. Tout autre résultat condamnerait pratiquement le club tarnais à évoluer en Pro D2 la saison prochaine. Je ne sais pas si on peut parler de match de la dernière chance mais je sais que tous les matches d’ici la fin de saison seront importants. Celui-ci peut-être encore plus parce que c’est face à un concurrent direct pour le maintien, concède l’ancien joueur du Lou, Rémy Grosso. Il est très important mais pour nous, tous les matches sont importants. Que ce soit à domicile ou à l’extérieur, on n’a plus vraiment le choix, on a grillé trop de jokers .

Grosso: "Ce n’est pas évident. C’est un peu morose quand on y pense"

Une situation loin d’être évidente à vivre au quotidien pour les joueurs castrais soumis à une pression de plus en plus pesante. C’est un peu usant parce qu’on y pense quand même tous les jours. Tout le monde nous le rappelle au quotidien donc cela reste difficile mais on doit faire avec. On est dernier et on ne peut pas l’occulter. On doit travailler encore plus et gagner le plus grand nombre de matches possibles , révèle le troisième ligne Yannick Caballero.

Ce n’est jamais agréable d’avoir autant de poids sur les épaules surtout dans un club comme le Castres olympique. Cette pression nous permet de nous bouger mais cela nous rappelle aussi que si on foire, on peut mettre tout le club en péril, poursuit Rémy Grosso. Ce n’est pas évident. C’est un peu morose quand on y pense ou quand on se met à en parler. Ce n’est pas très agréable de se dire que cela peut faire évoluer un effectif. On essaye de ne pas trop y penser ni de se focaliser dessus. Si on y pense trop, on sait qu’on va y aller tout droit. Ce n’est pas la peine de se morfondre la dedans .

Reggiardo: "La pression, c’est de se lever à cinq heures du matin pour aller bosser"

Et pour autant, n’allez pas parler de pression autour du groupe castrais à l’argentin Mauricio Reggiardo. La pression, c’est de se lever à cinq heures du matin pour aller bosser, balaye d’un revers de main le nouveau consultant du CO. Jouer au rugby n’est pas une pression. On fait un sport de combat et il faut mettre de la passion. Il y a des moments plus faciles mais il y a aussi des moments plus compliqués comme cette année. Quand on joue la survie, on prend peut-être un peu moins de plaisir mais c’est aussi dans ces moments que l’on retrouve la vérité d’un groupe. La vérité sera sur le terrain samedi à 18h30. Je suis convaincu que ce groupe va répondre présent. Ce groupe n’a pas oublié la manière de jouer au rugby . Tous les supporters tarnais l’espèrent aussi…